Le Maariv se fait l’écho d’un nouveau plan qu’aurait élaboré le président de l’Etat, Shimon Pérès, et qui prévoirait la libération progressive de tous les prisonniers palestiniens détenus en Israël en échange de mesures de la part de l’Autorité palestinienne dans le domaine de la sécurité.

Selon ce plan, Israël libérerait chaque année deux mille prisonniers palestiniens. Pour obtenir la libération de ces prisonniers, l’Autorité palestinienne devra, de son côté, tenir une série d’engagements qui concernent la réforme de ses forces de l’ordre et la lutte contre le terrorisme. A ce rythme, Israël aura libéré en cinq ans l’ensemble des prisonniers palestiniens qu’il détient.

Pour Shimon Pérès, écrit le journal, ce plan est préférable au transfert de nouveaux territoires à une Autorité palestinienne incapable d’assurer le contrôle de ces territoires. Selon lui, la libération de prisonniers donnera une nouvelle légitimité au processus de paix et à la négociation avec Israël au sein de l’opinion publique palestinienne.

Le président Pérès aurait présenté ce plan au Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, lors d’une rencontre entre les deux hommes, la semaine dernière à Jérusalem. Il en aurait également fait part au Premier ministre Ehud Olmert, celui-ci aurait toutefois rejeté l’idée d’une libération massive de prisonniers. Des membres du gouvernement cités par le journal estiment, eux aussi, que ce plan n’est pas réaliste : « aucun Premier ministre israélien n’est capable de libérer massivement des prisonniers palestiniens, dont des meurtriers », affirment-ils.

En privé, Shimon Pérès souligne qu’il n’a aucune intention d’empiéter sur le domaine du gouvernement et que son action se fait en concertation avec celui-ci et avec le Premier ministre Olmert.