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La défense israélienne face à un sérieux dilemme

Houmous.net

dimanche 29 juillet 2007

Si nous prenons en considération la menace que posent actuellement la Syrie et le Hezbollah, il est facile de comprendre qu’Israël est à l’heure actuelle face à un dilemme qui n’a malheureusement pas de solution à court terme. Il n’est un secret pour personne que le Syrie et son laquais le Hezbollah ne sont pas loin d’êtres en conflit ouvert avec Israël, conflit qui pourrait se déclencher sur un petit malentendu, une petite confusion, n’importe quelle erreur qui pourrait avoir lieu de part et d’autre de la frontière.

La menace est donc bien là, nous le répétons depuis des mois.

Quelle est cette menace Comme nous le savons, la menace vient des airs.

La Syrie possède des centaines de missiles balistiques pouvant être équipés d’ogives chimiques.

Une partie de ces missiles, même équipés de têtes conventionnelles pourraient faire des dégâts dévastateurs contre les villes israéliennes.

La force aérienne israélienne et notre défense anti-missiles seraient capables de neutraliser certains lanceurs assez rapidement, mais nous parlons ici de centaines de pièces, dont nous ignorons probablement beaucoup des zones de tirs, sans compter que ces engins hérités de l’ère soviétique sont souvent montés sur des lanceurs mobiles.

Premier type d’arme, premier danger important donc, la réponse n’étant que partielle.

Deuxième problème, plus important encore, ce sont les systèmes de roquettes lourds en possession non seulement de la Syrie, mais aussi du Hezbollah.

Nous parlons ici de centaines de lanceurs, de milliers de roquettes, pouvant atteindre des cibles à250 kilomètres et ayants de charges explosives (qui peuvent aussi être chimiques) d’entre 150 et 500 kilos ! Dans ce cas-ci, il n’y a que l’aviation israélienne qui pourrait éventuellement faire quelque chose contre cette menace, les systèmes anti-missiles ne pouvant toucher ce type de projectiles.

Il existe bien des projets "àl’étude", mais ils prendront des années avant d’êtres éventuellement opérationnels.

Troisième problème, ce sont les dizaines de milliers de roquettes de courtes et moyennes portées, menaçant tout le nord d’Israë l comme l’été dernier.

Les charges explosives peuvent pratiquement atteindre la centaine de kilos.

Encore une fois, aucun système "anti-roquette" n’existe àl’heure actuelle, et il est évident que s’il reste des munitions aux bombardiers israéliens, la priorité sera donnée àla destruction des engins menaçant Tel Aviv et ayant des charges plus importante que les dernières roquettes mentionnées.

Tsahal doit donc investir pour contrer ces menaces, mais investir dans quoi. Les systèmes de défenses anti-roquettes sont bien àl’étude, mais ne seront pas opérationnels, s’ils le sont un jour, avant des années comme je vous le disais plus haut.

Investir dans des avions et des bombes Oui, évidemment, mais tout en sachant que cela ne protégera pas les populations civiles israéliennes tant que toute la menace ne sera pas effacée.

Protéger les populations civiles au détriment d’investissements offensifs Cela semble bien être la politique du gouvernement actuel, mais non seulement il échoue lamentablement dans cette politique attentiste, non seulement on ne peut pas se permettre d’attendre cloîtrés dans des abris que nos voisins aient fini de tirer tout ce qu’ils ont sous la main, mais surtout, les abris ne sont pas prêts, prendraient des années àêtres construits, et le coà»t d’une telle dépense est estimé àprès de 6 milliards de dollars...Il y a bien une solution, en cas de guerre, mais qui n’est pas forcément "confortable" sur le plan stratégique.

Israë l devrait en effet frapper fort, durement, toutes les infrastructures syriennes, gouvernementales, énergétiques, militaires, et même civiles, pour saturer le régime syrien et l’obliger àmettre un genou àterre.

Cela s’accompagnera évidemment d’interventions terrestres qui ne peuvent se soustraire aux frappes aériennes.

Psychologiquement aussi, l’occupation par des commandos israéliens de certaines zones syriennes pourrait jouer en notre faveur.

Il ne faudra pas non plus tomber dans le piège tendu par l’armée syrienne face au Golan, les milliers de missiles antichars qui attendent nos Merkava devraient êtres détruits par voies aériennes si possible, tant que les systèmes de défenses de nos blindés ne sont pas au point face àde telles armes.

Mais, et il y a toujours un "mais"... Le problème est de ne pas précipiter la chute, une chute incontrôlée, du régime dictatorial des Assad.

Avec tout ce que nous avons compris ces dernières années, il est clair pour nous qu’un régime arabe, fort, qui tombe, ne peut laisser la place qu’àune nouvelle menace : l’intégrisme islamiste/ique...
Donc l’objectif devrait être de détruire la menace Assad, tout en la maintenant en place, le temps de trouver un nouveau pouvoir que nous cherchons toujours, même si certains parleront d’options, il n’y a strictement rien de concret et de réaliste.

Voilàpour le Syrie.
Pour le Liban et le Hezbollah, c’est tout aussi difficile, si pas plus.

Le Hezbollah ne représentant pas la majorité de la population libanaise, des bombardements ou des interventions massives de la part d’Israë l ne pourraient que renforcer l’influence déclinante des chiites au pays du Cèdre, au grand dam de toute la communauté internationale.

Cet "article" a été écrit suite àun article paru sur Ynet, en reprenant les grandes lignes.

En les relisant, je ne vois pas vraiment quelle est notre marge de manœuvre dans cette guerre que tout le monde attend, ‘hvS...

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