Certains ont voulu craindre, d’autres espérer, qu’il y aurait rupture quant à notre mémoire nationale en ce qui concerne Vichy et les juifs. C’est au contraire la continuité qui vient d’être affirmée, aussi bien par le président de la République que par le premier ministre, à l’occasion de la commémoration de la rafle du Vélodrome d’hiver. La rupture, elle, a eu lieu le 16 juillet 1995. Auparavant, tous les présidents de la République considéraient l’Etat français de Vichy comme un régime usurpateur imposé par l’occupant et qui, comme une parenthèse, n’engageait pas la France dans les actes commis contre les juifs.
Mémoire de Vichy : la continuité d’un tournant
par Serge Klarsfeld | Le Monde
Article mis en ligne le 27 juillet 2007