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La porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes a fait les déclarations et répondu à des questions
Article mis en ligne le 18 juillet 2007

Selon la presse libanaise, on a annoncé la visite de M. Cousseran à Damas aujourd’hui. Est-ce que vous confirmez l’information ? Je n’ai pas de commentaire à faire sur ce point.

LIBAN

M. Kouchner avait prévu que M. Cousseran quitte la France pour Beyrouth mercredi. Selon des sources diplomatiques, on dit que son départ pour le Liban a été remis. Pouvez-vous nous le confirmer ?

Comme le ministre l’a annoncé, M. Cousseran se rendra très prochainement à Beyrouth, probablement avant la fin de la semaine et en tout cas avant le déplacement du ministre.

Je ne peux pas vous confirmer la date de mercredi. M. Cousseran continue, à la suite de la rencontre de la Celle Saint-Cloud, d’aller dans la région pour préparer la venue du ministre le 28 juillet à Beyrouth.

La France a indiqué à plusieurs reprises que pour envoyer un émissaire à Damas, il fallait que Damas envoie des signaux positifs concernant la stabilité et l’indépendance du Liban. Est-ce que cela reste toujours la position de la France ?

C’est notre position. Nous avions dit que ces conditions que vous rappelez étaient nécessaires pour une reprise de contact à haut niveau.

Est-ce que M. Cousseran est considéré comme un responsable de haut niveau ?

A votre avis ?

Est-ce que vous avez plus de précision sur les soldats israéliens ? Il semblerait qu’il y ait quelques doutes sur les détails que Hezbollah aurait donnés sur le fait que les soldats soient en vie ?

Je n’ai rien à ajouter à ce qu’a dit le ministre. Il a dit que compte tenu des échanges qu’il avait eus, il avait compris que les soldats étaient toujours vivants. Il n’y a aucune précision à ajouter.

Le ministre lors de la conférence de presse n’a pas voulu appeler cette conférence une initiative française ? Comment l’appelez-vous ?

Il a dit que c’était une « invitation » française. Il a dit quelque chose de très bien en anglais, une « French touch ».

Nous avons voulu ces discussions informelles. Nous entretenons avec le Liban, comme vous le savez, une relation tout à fait particulière pour des raisons historiques et politiques. M. Bernard Kouchner a invité les participants à la Celle Saint-Cloud pour tenir des discussions informelles. Cela s’est bien passé. Le ministre a annoncé qu’il se rendrait à Beyrouth le 28 juillet. C’est un exercice qui se passe entre Libanais avec une participation très active de la France.

Ce qui est important, c’est que cette réunion se soit tenue, que les discussions aient eu lieu et que toutes les parties souhaitent les poursuivre.

Peut-on avoir des détails sur la visite du ministre à Beyrouth ?

M. Cousseran, qui est l’émissaire du ministre, se rend dans la région. Il va poursuivre les contacts au Liban en liaison avec l’ambassadeur, M. Bernard Emié, pour voir comment on peut organiser le déplacement du ministre le 28 juillet.

(...)

Le ministre a dit qu’il se rendrait à Beyrouth le 28 juillet. Il y a eu par ailleurs pendant les discussions, je crois que le ministre vous l’a également dit, le désir chez les participants aux discussions de se retrouver.

Je ne peux pas vous donner plus de précisions sur ce qui se passera le 28 juillet. Vous aurez noté comme nous à quel point l’action de M. Cousseran a été utile pour préparer la rencontre de la Celle Saint-Cloud.

Il va poursuivre ses contacts dans les jours qui viennent en liaison avec notre ambassade. Nous vous donnerons des précisions au fur et à mesure que nous nous rapprocherons du 28 juillet.

Il se peut que la réunion du 28 juillet se tienne le 28 et le 29. Les négociations seront-elles terminées ?

Je corrige votre mot : ne parlons pas de « négociations ». Il ne s’agit pas de négociations mais de discussions. Ce que M. Kouchner a dit, vous avez tout à fait raison de le rappeler, c’est qu’il était prêt à rester deux jours si nécessaire.

Le rôle qu’il souhaite avoir est un rôle utile. Nous sommes là si nous sommes utiles, parce que les parties pensent que nous pouvons être utiles. Mais c’est aux Libanais de déterminer leurs attentes.

Quand le ministre dit qu’il restera un ou deux jours, c’est parce que cela dépendra des demandes des Libanais. Il ne s’agit pas d’occuper une heure de son emploi du temps mais de répondre aux besoins des Libanais, d’être pragmatique, utile, à l’écoute. C’est cela ce que l’on peut appeler maintenant l’esprit de la Celle Saint-Cloud.

La rencontre libanaise a bien été adressée par le Secrétaire général de la Ligue arabe. Est-ce que M. Cousseran va rencontrer les membres de la Ligue ?

Nous avons été en contact avec la Ligue arabe. Un représentant de la Ligue arabe a d’ailleurs été associé à certaines parties de la rencontre de la Celle Saint-Cloud et M. Kouchner a eu hier, en fin d’après-midi, M. Amr Moussa au téléphone pour lui rendre compte de ce qu’il avait fait et lui dire qu’il se rendrait à Beyrouth le 28 juillet. Vous voyez donc que nous sommes en contact permanent. Il y a une complémentarité entre cet exercice de La Celle Saint-Cloud et ce que fait la Ligue arabe, en totale transparence.

PROCHE-ORIENT

Avez-vous des commentaires sur les récents développements au Proche-Orient ? Sur la rencontre entre le Premier ministre israélien et le président palestinien, le discours du président Bush concernant la création de l’Etat palestinien et la future conférence internationale en octobre prochain sur le Proche-Orient.

Nous avons bien sûr des commentaires à faire. Comme vous pouvez l’imaginer, nous regardons avec un très grand intérêt tout ce qui peut aider à l’apaisement de la situation.

La France est en faveur de la tenue d’une conférence internationale sur le statut final des Territoires palestiniens. C’est notre position, vous la connaissez et vous aurez noté que les dix ministres méditerranéens de l’Union européenne ont appelé à la tenue d’une telle conférence. Pour autant, cette conférence ne portera ses fruits que si, d’ici là, la confiance est pleinement rétablie entre les parties.

De ce point de vue, comme M. Kouchner l’a dit à Mme Tzipi Livni au cours de leur dernière rencontre, Israël doit consentir des gestes forts pour soutenir le président de l’Autorité palestinienne et son gouvernement. La libération attendue vendredi prochain de 250 prisonniers palestiniens, comme l’a annoncé en début de semaine le gouvernement israélien, constitue un premier pas important. Mais il faut qu’Israël fasse des gestes supplémentaires, restitue l’intégralité des taxes, ouvre des points de passage à Gaza, lève les restrictions à la circulation de la population en Cisjordanie. Et parallèlement, il faut que l’ensemble des Palestiniens renonce à la violence.

Dans ce cadre, l’initiative arabe de paix, qui a été réitérée lors du sommet de la Ligue arabe à Riyad, est une bonne base pour la reprise de négociations de fond sur le processus de paix. Elle repose sur un principe simple, celui de l’échange de territoires et de la création d’un Etat palestinien viable et indépendant dans les frontières de 1967 contre une paix juste et durable avec l’ensemble des pays arabes.

S’agissant de l’idée de la conférence internationale, la France a-t-elle une initiative particulière concernant le cadre, les différents pays invités ?

Arrêtons de parler d’initiative. La position de la France est que nous sommes favorables à une telle conférence dès lors qu’elle porte sur le statut final des Territoires palestiniens. Par ailleurs, au vu des efforts déployés par les pays arabes, il nous semble qu’elle devrait associer prioritairement les parties directement concernées, les membres du comité de suivi de la Ligue arabes et le Quartet dont font partie, je vous rappelle, l’Union européenne et les Nations unies.

La conférence va porter sur la question palestinienne ou sur la question de la paix avec la Syrie, le Liban ?

Je vous ai dit que nous soutenons l’idée d’une conférence sur le statut final des Territoires palestiniens.

Les Américains vous ont-ils contacté à ce propos ? Avez-vous un échange avec les Américains précisément sur cette conférence ?

Pas à ma connaissance mais il y a des contacts constants entre la Secrétaire d’Etat, Mme Condoleezza Rice, et le ministre. Je sais qu’ils doivent se parler encore aujourd’hui ou demain. Sur le point précis que vous évoquez, je n’ai pas d’information.

Avez-vous des détails sur les participants éventuels à cette conférence ? Et que pensez-vous sur l’opportunité du moment où M. Bush a choisi pour cette conférence ? Beaucoup disent que ce n’est pas vraiment le bon moment.

Sur les invités, je viens de vous le dire : une telle conférence pourrait associer les parties, les membres du comité de suivi de la Ligue arabe et le Quartet dont j’ai rappelé que faisaient partie l’Union européenne et les Nations unies.

Sur la date, je n’ai pas de commentaire. Si j’ai bien compris, le Président Bush a parlé de l’automne. Nous verrons.

Par rapport aux points de passage entre Gaza et la Cisjordanie et entre Gaza et l’Egypte, la France est-elle pour la réouverture du point de passage de Rafah ?

De façon générale, dès lors que les conditions de sécurité sont réunies, nous sommes favorables à la levée des contrôles et des blocages.

EGYPTE/France

Le ministre reçoit-il toujours le ministre des Affaires étrangères égyptien ?

Le ministre égyptien a indiqué qu’il ne pouvait pas être là à cause de la réunion du Quartet. Il s’est entretenu hier à ce sujet par téléphone avec le ministre qui lui a parlé de son côté des suites de la rencontre de la Celle Saint-Cloud.

Est-ce que la rencontre a été remise à une autre date ?

Nous n’avons pas d’autre date pour l’instant.



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