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Le CRIF proteste contre la présence du Hezbollah à Paris
Article mis en ligne le 14 juin 2007

Richard Prasquier a écrit à Bernard Kouchner pour lui faire part de « l’incompréhension et l’indignation » du CRIF à la suite de l’annonce, par la presse, de la présence de représentants du Hezbollah à une conférence initiée par la France à Paris sur la crise libanaise. Le président du CRIF a souligné le caractère terroriste de cette organisation et rappelé que celle-ci avait enlevé, l’année dernière, deux soldats israéliens, dont les familles n’ont aucune nouvelle.

Sarkozy invite le Hezbollah à Paris

Yaniv Salama-Scheer & Herb Keinon - The Jerusalem Post

La France devrait accueillir d’ici la fin du mois une conférence sur l’avenir du Liban, à laquelle participera le mouvement chiite. Un activisme diplomatique que le quotidien israélien de droite, The Jerusalem Post, ne voit pas d’un bon Å“il.

Changeant radicalement de stratégie diplomatique, le président Sarkozy invitera le Hezbollah à participer à une conférence sur le Liban, prévue avant la fin du mois à Paris, et laisse entendre qu’il est prêt à « tendre la main » à la Syrie. Le nouveau ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a convié les représentants de tous les courants politiques et religieux du Liban à prendre part à cette conférence afin de mettre fin aux violences dans le pays. Autre signe de la montée en puissance de l’engagement de la France dans le conflit du Moyen-Orient : Sarkozy devrait rencontrer le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Paris, le 18 juin.

Concernant la Syrie, des sources diplomatiques à Jérusalem affirment que la France a informé Damas de sa volonté d’ouverture mais qu’elle continuerait à soutenir résolument l’indépendance du Liban ainsi que la création d’un tribunal international pour juger les responsables présumés de l’assassinat [en février 2005] de l’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri. A Jérusalem, on pense que Sarkozy cherche à se rapprocher de la Syrie afin de jouer les « intermédiaires neutres » et stabiliser le Liban. La conférence de Paris ferait partie de cette stratégie. Mais l’invitation du Hezbollah met fin aux espoirs, formulés à Jérusalem après l’élection de Sarkozy, de voir le nouveau président placer ce mouvement sur la liste européenne des organisations terroristes, une idée à laquelle Chirac a toujours été opposé.

La France, ainsi que d’autres nations européennes comme la Suède, la Grèce et l’Espagne, refuse depuis longtemps de classer le Hezbollah parmi les organisations terroristes, faisant valoir qu’il possède une légitimité politique et que ce serait une erreur de discréditer un mouvement auquel adhère une part croissante de la population libanaise.

« L’objectif est de ramener la confiance. Nous avons la possibilité de mettre fin au conflit, mais exclure [le Hezbollah] des négociations, c’est ne pas prendre en compte la situation politique du Liban où le Hezbollah est un acteur important », déclare un représentant du ministère des Affaires étrangères français. Il ajoute que si la « liste des invités » n’est pas encore définitive, le Hezbollah sera de toute manière représenté et participera aux négociations. Interrogé sur la réaction de la France face aux critiques émanant d’Israël, des Etats-Unis et de nombreux autres pays qui considèrent le Hezbollah comme une organisation terroriste, le représentant répond que la priorité est la stabilité du Liban et non l’image de la France.

C’est l’ancien ambassadeur de France en Syrie, Jean-Claude Cousseran, qui a été dépêché à Beyrouth et chargé de l’organisation de la conférence. Le courant du futur du Premier ministre libanais, Fouad Siniora, et le Hezbollah ont tous deux bien accueilli la proposition de Paris. Un député du Hezbollah, Hassan Hobballah, a déclaré à la presse libanaise : « Nous coopérerons avec toute initiative d’un pays ami ou allié désireux de faire sortir le Liban de cette crise », avant d’ajouter que la fin des troubles dans le pays dépendait de la participation de tous les groupes politiques du Liban. Le Hezbollah compte 13 députés au Parlement libanais mais est généralement considéré comme une faction brutale cherchant à renverser le pouvoir de l’intérieur. Ses députés ont sévèrement vilipendé le gouvernement de Fouad Siniora dans lequel ils n’ont obtenu aucun portefeuille d’importance et l’accusent de vouloir les mettre à l’index.


Le Hezbollah prêt à assister à la conférence de Paris

L’Express| Reuters

Le Hezbollah est prêt à envoyer une délégation fin juin à Paris pour assister à une conférence organisée pour tenter de mettre fin à la crise politique qui fait rage depuis sept mois au Liban, apprend-on de sources politiques.
L’émissaire français Jean-Claude Cousseran, ancien ambassadeur, a rencontré lundi et mardi les représentants de la majorité hostile à Damas et ceux de l’opposition pro-syrienne pour les inviter à assister à cette conférence.

« Le Hezbollah a exprimé le souhait d’envoyer un émissaire pour les discussions en France », a-t-on déclaré de source politique libanaise.

Paris n’a pas cherché à présenter cette conférence comme un moyen de mettre fin à la crise, d’une gravité sans précédent depuis la guerre civile (1975-1990), mais comme une façon de renouer le dialogue.

Si coalition au pouvoir s’est réjouie de l’initiative française, l’opposition a fait savoir qu’elle y participerait sans attentes particulières.

La crise politique s’est notamment cristallisée autour du tribunal international chargé de juger les assassins présumés de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.

La coalition au pouvoir, dirigée par son fils, Saad Hariri, accuse l’opposition d’avoir fait obstacle à sa mise sur pied afin de protéger Damas, soupçonné de plusieurs attentats au Liban, dont celui qui a coûté la vie à Hariri en février 2005. La Syrie rejette ces accusations.

Le Conseil de sécurité a finalement approuvé unilatéralement ses statuts, le mois dernier, et la nouvelle juridiction a officiellement vu le jour le dimanche, ce qui, de l’avis des observateurs, devrait ouvrir la voie au déblocage d’une crise qui a attisé les tensions entre la communauté sunnite, favorable à Hariri, et les chiites du Hezbollah et du mouvement Amal.



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