Le ministre de la Défense, Amir Peretz, a indiqué samedi soir qu’il ne se démettrait du portefeuille de la Défense qu’après les Primaires du parti travailliste, prévues le 28 mai. « J’ai l’intention, après les Primaires, de mener des changements considérables. Je compte rendre le portefeuille de la Défense à Kadima et prendre celui des Finances, » a-t-il affirmé, comme il l’avait déjà annoncé bien avant les conclusions de la commission Winograd, publiées lundi.
Peretz a fait ces déclarations dans une interview, accordée à la chaîne de télévision Arouts 2. Il s’agit de la première interview télévisée du ministère de la Défense depuis la publication du rapport Winograd le mettant sérieusement en cause dans l’exercice de ses fonctions au cours de la deuxième guerre du Liban.
Peretz a rappelé qu’il avait déjà annoncé qu’il quitterait le ministère de la Défense et a affirmé que ce transfert du portefeuille de la Défense à son successeur devait se faire de la meilleure façon possible. « Si je démissionne aujourd’hui, le ministère risque d’en souffrir, » a-t-il ajouté, expliquant qu’il ne faisait pas la sourde oreille à la critique de l’opinion publique, après le rapport Winograd. Mais il considère qu’il agit de façon responsable en s’abstenant de démissionner à présent, ce qui, selon lui, pourrait nuire à la réorganisation de l’armée et à la réparation des défaillances dévoilées par la guerre.
En ce qui concerne la collaboration avec Kadima, Peretz a indiqué qu’il avait l’intention de fixer une nouvelle plateforme, étant donné que celle émise lors de la constitution du gouvernement n’avait pas été appliquée. « Le plan de convergence n’est plus d’actualité et par ailleurs l’actuel gouvernement compte des éléments différents de ceux prévus au début, » s’est plaint Peretz, qui avait pourtant accepté l’entrée d’Israël Beiténou au sein du gouvernement.