Pour la première fois depuis un an et demi, les dirigeants israélien et palestinien vont discuter du processus de paix.
Le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas doivent se rencontrer samedi soir 23 décembre à Jérusalem, a annoncé le ministre palestinien chargé des négociations, Saeb Erekat.
Ce sera le premier sommet israélo-palestinien à se tenir à ce niveau depuis un an et demi.
Les deux hommes se rencontreront à la résidence officielle d’Ehoud Olmert, à Jérusalem, ont précisé les services du Premier ministre israélien.
Relancer les négociations
Mahmoud Abbas tente en effet de relancer les négociations de paix avec Israël. Selon ses collaborateurs, le président de l’Autorité palestinienne espère que des avancées avec l’Etat hébreu renforceront sa popularité et lui permettront de se présenter comme une alternative crédible au Hamas dans l’optique d’un affrontement politique avec le Mouvement de la résistance islamique.
Mahmoud Abbas avait déclaré samedi espérer qu’un sommet avec le Premier ministre israélien Ehoud Olmert puisse avoir lieu « avant la fin de l’année ». La radio israélienne avait de son côté rapporté que cette rencontre pourrait se tenir dans la semaine à venir.
Attentat contre un proche d’Abbas
Par ailleurs, de nouvelles violences ont éclaté samedi matin dans la Bande de Gaza, où des individus ont ouvert le feu sur la voiture d’un haut responsable palestinien de la sécurité à Rafah (sud). L’attaque a fait trois blessés, dont un grave, selon des responsables hospitaliers.
La cible de ces tirs, Hassan Jarbouh, chef adjoint du Service de sécurité préventive allié du président Mahmoud Abbas, se trouvait dans un état critique, selon ces responsables. Un garde du corps et une fillette qui se trouvait à proximité ont été légèrement blessés.
Plus tôt dans la matinée, des partisans du Hamas et des membres des forces de sécurité fidèles à Mahmoud Abbas avaient échangé des tirs à proximité de la résidence à Gaza du président de l’Autorité palestinienne et du ministère des Affaires étrangères, tenu par le Hamas. Aucun blessé n’a été signalé.
Le Hamas accusé
L’attaque contre Hassan Jarbouh n’a pas été revendiquée mais le Service de sécurité préventive a accusé le Hamas. Elle témoigne de la persistance des tensions entre les milices du Hamas, au gouvernement, et les forces de sécurité loyales au Fatah de Mahmoud Abbas, malgré le cessez-le-feu officiellement conclu entre les deux camps. Au total, 17 personnes ont été tuées au cours des deux dernières semaines, et plusieurs dizaines d’autres blessées.
Les tensions ont atteint leur paroxysme après l’annonce le week-end dernier par Mahmoud Abbas de la tenue prochaine d’élections anticipées pour tenter de débloquer la situation. Le Hamas dénonce cette initiative comme illégale et y voit une tentative de renversement de son gouvernement.
(Avec AP)