Le Premier ministre israélien est à Rome. Ehud Olmert rencontrait cet après-midi le président du Conseil italien, Romano Prodi. Le chef du gouvernement israélien espère obtenir le soutien de l’Italie en vue de sanctions contre l’Iran et son programme nucléaire.
Le président du Conseil italien Romano Prodi a appelé mercredi à l’organisation d’une rencontre entre le Premier ministre israélien Ehoud Olmert et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et a prôné un échange de prisonniers entre les deux parties.
« J’espère que cette rencontre aura lieu bientôt », a déclaré Prodi lors d’une conférence de presse conjointe avec Ehoud Olmert, en visite en Italie. « Les négociations directes sont extrêmement importantes ».
Le président du Conseil italien a également estimé qu’un échange de prisonniers entre Israël et l’Autorité palestinienne permettrait de réinstaurer la confiance entre les deux parties. « Il est nécessaire d’essayer d’obtenir une discussion sur l’échange des prisonniers », a-t-il expliqué, précisant qu’il évoquerait la question devant le Conseil européen.
Romano Prodi a également déclaré avoir demandé à Ehoud Olmert « de faire quelque chose pour améliorer les conditions de vie des habitants de Gaza ». Il a par ailleurs souligné qu’Israël devait demeurer un Etat juif, un terme qui, pour les Israéliens, implique le rejet des exigences palestiniennes d’un « droit au retour » pour les arabes ayant fui le pays au moment de sa création.
« Chaque processus de paix doit passer par le renoncement à la violence, la reconnaissance de l’Etat d’Israël, la reconnaissance des accords passés et, je dois l’ajouter, également la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif », a-t-il expliqué.
Après une halte en Allemagne, la visite d’Ehoud Olmert en Italie devait être consacrée pour l’essentiel au Proche-Orient, et notamment à la crise au Liban, où l’Italie est le principal contributeur de troupes à la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) renforcée.
Depuis son arrivée aux commandes en mai, Romano Prodi est très actif dans les efforts diplomatiques au Proche-Orient. L’Italie doit prendre le relais de la France à la tête de la FINUL en février.
Arrivé mercredi à Rome, Ehoud Olmert a rencontré pendant 35 minutes le pape Benoît XVI au Vatican. Il lui a notamment demandé d’appeler les chrétiens à protester contre les tentatives de négation de l’Holocauste et l’a invité à venir en Israël. Le souverain pontife a indiqué qu’il visiterait l’Etat hébreu « quand les choses se calmeront », selon des responsables israéliens.
Israël et le Vatican ont établi des relations diplomatiques au cours des années 1990. Le pape Jean Paul II a accueilli plusieurs Premiers ministres et autres responsables israéliens dans le cadre de ses efforts visant à nouer des liens avec l’Etat hébreu.
Par ailleurs, la polémique est encore vive, après les déclarations d’Ehud Olmert au sujet de l’arme atomique israélienne. La présidence finlandaise de l’Union européenne exige des explications. Shimon Stein, ambassadeur d’Israël en Allemagne :
« A mon avis, les propos du premier ministre, dans le cadre de sa conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande, étaient claires et sans ambiguïté. La position d’Israel concernant le nucléaire est claire, je le répète : Israel ne sera pas le premier pays à introduire les armes atomiques au Proche-Orient. »