Alors il y aura bien entendu des tas de victimes civiles innocentes dans la région d’Afrin, pour commencer. L’envoyé spécial de l’agence Mena évoque déjà des dizaines de personnes abattues de sang froid le long des chemins.
Il y aura un blanc-seing donné à Erdogan et ses milices islamistes syriennes pour continuer à faire ce que les puissants ont déjà permis. Rappelons que tout ça se déroule en territoire syrien.

Il y aura une désespérance kurde dans l’ensemble des territoires tenus par ce peuple mais également en Turquie même où le parti kurde qui avait réalisé des scores surprenants aux dernières élections législatives turques est en voie d’éradication par le gourvernement d’Erdogan.

Mais comme le disait Churchill, on peut toujours donner à manger au crocodile, l’heure arrive où c’est son tour d’y passer. Et ce tour arrivera pour l’Europe si Erdogan, fort de ce succès, se met en tête d’agresser Chypre ou la Grèce. Il s’imaginera certainement que l’Europe qui lui ferme de plus en plus la porte n’osera pas réagir, et qu’il ne fera qu’une bouchée des armées grecque et chypriote. Il rêvera aux gisements gaziers et pétroliers proches de Chypre qui feront de lui un potentat encore plus puissant.

Rappelons que seul Erdogan décide de la puissance des vagues migratoires en Europe. Grassement payé par l’Allemagne notamment, il peut néanmoins ouvrir le robinet s’il pense être en situation d’en tirer profit. Rappelons que la Turquie est intervenue directement dans les élections allemandes en indiquant à ses compatriotes vivant en Allemagne qui voter, qu’elle est même intervenue dans les élections législatives françaises avec des candidats présentés par son parti sans que nos représentants politiques ne s’en émeuvent.

Il est grand temps que le déshonneur laisse la place et que l’occident se souvienne qui il est. Et le moment c’est maintenant, à Afrin.