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Soutenu par François Hollande, Mahmoud Abbas repart en guerre contre Israël aux Nations unies
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 9 avril 2016

Ce ne sera pas la première fois que le dirigeant de l’Autorité palestinienne, qui se refuse toujours à accepter de négocier directement avec Israël, ira présenter un projet de résolution au Conseil de Sécurité des Nations unies pour tenter de contraindre l’État hébreu à accepter l’inacceptable. Le projet présenté fin avril demandera la condamnation des implantations israéliennes et sera soutenu par un certain nombre de membres de ce Conseil, dont la France. Reste à savoir si les États-Unis opposeront leur veto, comme cela a été fait pour des demandes précédentes. Une initiative bien sûr condamnée par Israël.

Un Abbas aussi fourbe qu’à son habitude

Et voilà que Mahmoud Abbas, un président de l’Autorité palestinienne très contesté– deux tiers des Palestiniens souhaitent son départ -, corrompu – voir plus bas- et dont le mandat s’est terminé il y a quelques années, s’agite à nouveau urbi et orbi pour tenter une nouvelle fois d’obtenir fin avril une résolution contraignante du Conseil de sécurité vis-à-vis d’Israël alors qu’il se refuse à toute négociation bilatérale. Ce que vient pourtant de lui offrir encore le Premier ministre israélien, déclarant publiquement et non sans humour qu’il avait libéré son agenda pour la semaine afin de le rencontrer à sa convenance. Ceci faisait suite aux déclarations du dirigeant palestinien sur une chaîne de télévision israélienne qui prétendait vouloir le voir. Cette offre de Benyamin Netanyahu faite devant le ministre des Affaires étrangères tchèque et une délégation bipartite du Congrès américain venue à Jérusalem exprimer un soutien très chaleureux à Israël est, bien entendu, restée sans réponse. Ce qui n’a rien d’étonnant compte tenu des fourberies habituelles du personnage...

Abbas, attendu avec tapis rouge, repart en voyage pour préserver ses intérêts...

Toutefois, en route pour New York, Abbas va à nouveau courir les capitales européennes pour réitérer son discours victimaire habituel et s’efforcer d’obtenir le soutien des divers dirigeants et membres du Conseil de sécurité pour son projet de résolution visant cette fois à condamner Israël pour ses implantations, désignées comme « colonies », terme infamant aujourd’hui. Reste à savoir ce qu’il entend par là étant donné que depuis des années l’Autorité palestinienne utilise tous les moyens possibles pour ancrer chez ses administrés l’idée que c’est la totalité d’Israël qui serait en réalité « une colonie ». Mahmoud Abbas vient de le déclarer à nouveau à la télévision officielle palestinienne en disant notamment le 11 mars dernier « nous vivons sous occupation depuis soixante-sept ou soixante-huit ans », c’est-à-dire depuis l’établissement d’Israël.

Un Abbas fourbe qui prétend vouloir des négociations de paix tout en niant donc à Israël le droit d’exister. Qui en s’agitant ainsi pense sans doute surtout à sa survie politique...On ajoutera des considérations financières de taille : les « Panama papers » venant de révéler que son fils Tareq « possède un million de dollars en actions dans une société offshore associée à l’AP » liée donc à l’Autorité palestinienne financée, entre autres par la France...
précisant que « Tareq Abbas a été ajouté au conseil d’administration de l’Arab Palestinian Investment Company (APIC) en 2011. En juin 2013, Tareq détenait 982 000 dollars d’actions de cette société. »See more at :. Une fortune liée directement à l’Autorité palestinienne que dirige son père et qui est d’autant plus scandaleuse que le taux de chômage est de plus de 25% chez les Palestiniens...

Le 15 avril prochain c’est François Hollande qui le recevra une fois de plus. On se souvient qu’ils s’étaient rencontrés fin septembre dernier et que la France soutient très activement les Palestiniens dans leurs demandes les plus inacceptables – comme des frontières sur les lignes de 1967, ce qui serait suicidaire pour l’État hébreu -, le tout sans négociations directes mais par le biais de mesures imposées par les Nations unies. Rien n’a changé d’ailleurs, bien sûr, avec le départ de Laurent Fabius. Ce projet n’avait rien donné alors et une tentative de faire adopter une résolution concernant déjà les implantations en 2011 avait échoué grâce à un veto des États-Unis. En sera-t-il de même aujourd’hui ? Les Palestiniens espèrent que cela ne sera pas le cas, compte tenu de ce que l’agence de presse palestinienne Maan News décrit comme « les relations glacées » entre Barack Obama et Benyamin Netanyahu. Un Barack Obama presque sur le départ et n’ayant donc plus grand chose à perdre si ce n’est le poids que peuvent avoir ses décisions sur l’issue de la campagne présidentielle actuelle aux États-Unis.

Ni la France ni l’Autorité palestinienne n’ont renoncé à leur projet commun qui tenait beaucoup à cœur à Laurent Fabius : celui d’organiser d’ici l’été une conférence internationale pour tenter de forcer la main d’Israël sur toute la ligne. Ce qui, au-delà de la présentation d’un projet de résolution concernant les implantaions, fera partie des manœuvres palestiniennes à New York.

La France ferme les yeux sur le soutien apporté par l’Autorité palestinienne à un terrorisme que, de facto, elle cofinance

La France persiste donc dans un soutien à la fois politique et financier qui ne tient aucun compte de la vague terroriste anti-israélienne de ces six derniers mois. Soutien également d’un autre personnage socialiste important en la personne du Maire de Paris qui a poussé la flagornerie et la pèche aux voix en qualifiant un Abbas qui, avec son parti du Fatah et ses aides, promeut le terrorisme
« d’homme de paix ». Sans doute font-ils mine de croire Abbas lorsqu’il déclare « soutenir un soulèvement populaire pacifique », tout en fermant les yeux et se bouchant les oreilles sur sa glorification des actes terroristes.

On soulignera que par le biais de ses dons la France cofinance de facto cette incitation au terrorisme. Un scandaleux phénomène similaire vient d’être dénoncé récemment en Grande-Bretagne par le Daily Mail

Après Paris, Abbas se rendra à Moscou pour quémander de l’aide. L’agence de presse officielle iranienne Presstv précise que « Abbas parlera également avec Vladimir Poutine de l’initiative française visant à convoquer une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient. »—Moscou. Le dirigeant de facto de l’Autorité palestinienne ira aussi à la rencontre d’Angela Merkel à Berlin.

Israël redit ce que dicte le bon sens : pas de progrès sans négociations directes entre les parties concernées

Côté israélien, le Premier ministre a redit que « ce qu’entreprend Abu Mazen - nom de guerre de Mahmoud Abbas – va repousser encore les négociations. La seule manière de faire avancer la paix est de négocier directement, ce qu’évite Abu Mazen. » Et il rappelait que « les Palestiniens apprennent quotidiennement à leurs enfants que les implantations se trouvent à Tel Aviv, Haifa et St Jean d’Acre ».

Quant à Danny Danon, ambassadeur d’Israël aux Nations unies, il dénonçait la futilité de cette nouvelle offensive palestinienne, jugeant que les « Palestiniens doivent commencer par condamner terrorisme et incitation à la violence avant de tromper le monde ».

On imagine toutefois ce que pourraient être les conséquences négatives pour tous si le Conseil de Sécurité votait une résolution inique sur les implantations israéliennes, qui fournissent un travail mieux rémunéré à des centaines de Palestiniens menacés par le chômage, ce dont convient même le quotidien officiel palestinien...

Les semaines à venir vont sans nul doute être plus des instructives



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