L’analyse des attentats et des réponses possibles face au terrorisme : le point de vue du New Yorker d’après un concept d’André Glucksmann.
Les ironies du sort, dont certaines presque trop douloureuses pour être envisagées, embaument l’air le lendemain matin des attaques terroristes revendiquées par l’Etat islamique et perpétrées par au moins un citoyen français, qui ont tué plus d’une centaine de Parisiens. Un hommage à André Glucksmann, le philosophe, décédé cette semaine, était rendu vendredi après-midi au cimetière du Père Lachaise, et parmi ceux qui ont célébré sa mémoire, beaucoup se sont efforcés, pendant des années, de trouver la bonne façon de parler du terrorisme – sans laisser place à la rage comme réponse, ni offrir des prétextes à l’antilibéralisme. Aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer la nuit à venir, dans des lieux si proches du Père Lachaise que l’on aurait pu y entendre les coups de feu.
La terreur frappe Paris
Adam Gopnik | La Règle du Jeu
Article mis en ligne le 17 novembre 2015