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Business über Alles !
Simon Pilczer
Article mis en ligne le 22 mai 2006

Ach, la Guerre, Gross Malheur, mais la prochaineuh, on fa la gagner !
Décidément, les Allemands sont de grossiers personnages, et demeurent à la hauteur de leur réputation.
Une pétittion européenne circule, demandant, exigeant (?) que le soi-disant président de la république islamique d’Iran, Mahmoud Ahmadinejad, soit déclaré « Persona non grata » en Europe, et ne puisse venir assister à la coupe du Monde de Football, qui se déroule du 9 juin au 9 juillet à travers toutes les grandes villes d’Allemagne.

En particulier, Mahmoud Ahmadinejad, a fait part de son voeu d’assister au premier match qui opposera l’équipe nationale d’Iran, à l’équipe du Mexique. Ce match doit avoir lieu le 11 juin à Nûremberg.

Quel fabuleux symbole ! C’en est presque un signe du ciel tellement c’est énorme.

Nûremberg, la ville qui a vu les grandes manifestations nazies orchestrées par Goebbels à partir de 1933, la ville aussi où eut lieu le procès des criminels de guerre nazis en 1945-1946, est celle où va concourrir l’équipe d’Iran épaulée par son propagandiste en chef, se répandant en déclarations toutes plus scandaleuses les unes que les autres, sur le mode : « il faut effacer l’entité sioniste de la carte », ou encore « l’holocauste des Juifs est un mythe », et promettant donc un nouvel holocauste des juifs résidant en Israël, si les américains faisaient le moindre « geste inamical » pour arrêter la course à l’armement nucléaire de ces déments politiques, doublés de stratèges diplomatiques des plus retors.

L’Allemagne s’apprête donc à recevoir la « grande fête mondiale du football ».
Il est même prévu d’y importer 40.000 prostituées venues des pays de l’ex-empire soviétique : après s’être gavés d’émotions sportives et viriles dans les stades, de bière dans les brasseries, il faudra bien satisfaire l’appétit sexuel de supporters de tous les pays.

« Supporters de tous les pays, défoulez-vous » (Citation libre extraite du « petit Karl Marx illustré »).
Autrement dit, il ne faut pas gâcher la fête.

Cette « Coupe du Monde de Football » qui se tient tous les 4 ans, soit les années paires alternes avec celles des jeux Olympiques, est à la fois la fête su sport le plus populaire au monde, de celui qui génère le plus de « royalties », et de passions parmi des gens de toutes conditions.

A l’époque de l’Empire Romain triomphant, les empereurs et leurs délégués savaient canaliser l’agressivité des foules, et l’indolence des inoccupés, avec le « Panem et circenses » : le pain et les jeux de gladiateurs maintenaient une cohésion dans un empire sans limites.
De nos jours, c’est le football qui tient cette fonction.
Est-ce un bien, est-un mal, ici n’est pas le lieu d’en débattre : si cela peut permettre de canaliser les énergies guerrières de jeunes hommes qui autrement s’entretueraient, pourquoi pas ?

Remarquons seulement que tout récemment, la FIFA, dont le siège est à Genève, est l’organe international apolitique en charge de chaperonner ce sport. La FIFA s’est toujours interdit de prononcer des condamnations politiques, y compris quand des joueurs irakiens étaient torturés par le fils de Saddam Hussein pour avoir perdu un match régional, ou pour d’autres faits inadmissibles. Pas de politique, vous dis-je.
Pourtant, la FIFA s’est fendu de sa première prise de position politique en condamnant Israël pour avoir tiré des missiles sur un terrain de football de la bande de Gaza.
Seul oubli, et de taille : des « activistes palestiniens » tiraient depuis ce terrain des roquettes qui avaient fait des blessés en territoire israélien. Bien entendu, nulle condamnation des agissements palestiniens.

Cette prise de position à la veille du début de la coupe du Monde n’est évidemment pas anodine.
L’Etat d’Israël a protesté solennellement contre le « deux poids-deux mesures » dont il est victime dans cette affaire. Je tiens cependant à vous rassurer : il n’y a nul antisémitisme derrière tout cela. Le Directeur Général adjoint de la FIFA est un Français, c’est M. Jérôme Champagne.
Il a eu cet argument massue et imparable pour certifier qu’il n’est pas antisémite : sa femme est juive.
Je ne crois pas que Mme Champagne soit une femme battue ; je ne suis pas sûr qu’ele soit bien comprise...

Pour en revenir au séjour de M. Ahmadinejad en Allemagne, où la négation de l’Holocauste est un crime passible de la prison, les dirigeants allemands se sont sentis brièvement gênés aux entournures, mais il y a quelques jours, le ministre de l’intérieur de la coalition au pouvoir, qui réunit le centre droit et le SPD s’est déclaré « enchanté de la visite du président iranien, qui est le bienvenu en Allemagne ».

La chancelière Angela Merckel, lors de son premier voyage à l’étranger suivant son élection comme chef du gouvernement allemand, avait affirmé en Israël que « l’Allemagne a un devoir moral envers la sécurité et la pérennité d’Israël ».

Depuis trois ans, l’Allemagne paraît fort aise de reprendre une place de géant politique sur la scène internationale, en prétendant même obtenir un siège permanent au conseil de Sécurité d’une ONU réformée, qui verrait ce conseil de Sécurité passer de 15 à 25 membres.

Depuis trois ans, associée à la France et à la Grande Bretagne, l’Allemagne se fait rouler dans la farine dans les négociations avec l’Iran sur le respect du Traité de Non Proliférarion Nucléaire (TNP).

Il faut être absolument aveugle, ou stupide, ou les deux à la fois pour ne pas comprendre que les dirigeants iraniens ont manoeuvré avec succès pour gagner du temps : ils sont ainsi parvenus au seuil de la maîtrise de l’arme atomique, et nous ignorons, nous pauvres pêcheurs, si ce seuil n’a pas été franchi, ce qui expliquerait mieux encore qu’une crise pétrolière anticipée, la terreur qu’inspirent à l’Occident ces déments politiques doublés d’habiles négociateurs.

Au point que même Mme Condoleezza Rice, secrétaire d’Etat américaine qui ne passe ni pour une tendre, ni pour une imbécile, ni pour endormie, semble prête à faire de concessions et à engager le dialogue avec les dirigeants de l’Iran, que le Président George W. Bush qualifiait il y a peu de centre de l’axe du mal.

Mais rappelons nous le désastre des jeux Olympique sde Mûnich : Mûnich est pour les juifs une ville maudite à plus d’un titre.
D’abord parce que c’est celle où un obcur caporal autrichien, du non d’adolf Hitler, commença sa triste carrière politique. C’est celle où, emprisonné près de deux ans pour tentative de coup d’Etat en 1923, il put à loisir rédiger son livre phare « Mein Kampf », qui suscite aujourd’hui tant de vocation antijuives dans le monde arabo-musulman.

C’est aussi la ville où l’équipe israélienne qui devait participer aux jeux olympiques de 1972 fut prise en ôtage, et massacrée à la fois par les terroristes palestiniens, et par des gendarmes allemands d’une maladresse devenue proverbiale.
Eut-on jamais la tentation d’interrompre lma fête ? Que nernni !
Münich, c’est enfin la fiction qu’a réalisée Stieven Spielberg d’après le désastre des jeux de 1972, en faisant des victimes des non-êtres, des bourreaux des humains, et de l’équipe d’agents secrets israéliens chargés de les éliminier des bourreaux.

Si je dois résumer mon sentiment en une phrase : je me réjouis profondément que l’équipe d’Israël ne participe pas à cette indécence.

Et j’ajoute à l’attention des dirigeants allemands, aveugles, sourds, et couards :

« Allez vous faire Foot ! ».



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