Il y a 76 ans, ma mère Ruth Davis (née Schiffmann), quittait Vienne, occupée par les nazis. Un Kindertransport (un transport d’enfants) allait la conduire vers la sécurité physique et la survie, au Royaume-Uni. A ses côtés, ses deux sœurs aînées, Ilse et Trude ; mais elle laissait derrière elle sa mère et son frère cadet. Son père – mon grand-père, que je n’ai jamais connu – avait déjà rallié la Belgique, où il allait être miraculeusement rejoint par sa femme et son fils de 4 ans, quelques mois plus tard. Là, mes grands-parents survivront dans la clandestinité environ deux ans, auront un autre enfant – une petite sœur que ma mère n’a jamais rencontrée, et dont elle n’apprendra l’existence que 40 ans plus tard. Malheureusement, tous seront rattrapés par la Shoah.
Les valises de la mémoire
Jerusalem Post en anglais | By BARRY DAVIS
Article mis en ligne le 14 avril 2015