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Douste-Blazy : « Notre but n’est pas l’échec d’un gouvernement démocratiquement élu mais son évolution. »
Extraits d’une interview au Figaro
Article mis en ligne le 8 mai 2006
dernière modification le 16 mai 2006

« Nous soutenons l’idée d’une Conférence internationale lancée par Mahmoud Abbas. L’initiative arabe de Beyrouth, réitérée au sommet de la Ligue arabe de Khartoum, est une bonne base pour un règlement politique du conflit. » (NDLR : initiative qui prône le retour aux frontières de 1967... NO COMMENT ! )

(...)
En suspendant son aide à l’Autorité palestinienne après la victoire électorale du Hamas, l’Union européenne ne risque-t-elle pas de radicaliser la population palestinienne ?

Le principe de l’aide aux Palestiniens n’a jamais été remis en cause. La suspension d’une partie de l’aide européenne, l’aide budgétaire, est temporaire, le temps de définir, entre Européens, les mécanismes de transferts alternatifs. Mais, pour nous, cette aide doit être maintenue pour des raisons humaines et politiques.

Les Américains ne semblent pas favorables à l’idée du président Jacques Chirac d’un fonds fiduciaire sous l’autorité de la Banque mondiale pour payer les fonctionnaires palestiniens. Comment allez-vous défendre cette proposition ?

Il ne faut pas qu’un arrêt de l’aide aux Palestiniens soit contre-productif. Certains pensent que ce serait une manière de fragiliser un gouvernement du Hamas qui, ne l’oublions pas, est inscrit sur la liste des organisations terroristes de l’UE. Notre but n’est pas l’échec d’un gouvernement démocratiquement élu mais son évolution. Nous devons pousser le Hamas à accepter les trois conditions posées par le Quartette (NDLR : arrêt de la violence, reconnaissance d’Israël et des accords passés par l’OLP).

Par quel mécanisme le fonds fiduciaire permettra-t-il de financer les salaires des fonctionnaires palestiniens et des membres des services de sécurité, sans passer par le Hamas ?

L’argent sera mis à disposition du président de l’Autorité palestinienne. Ne pas payer les fonctionnaires, c’est remettre en question l’état de droit, l’éducation, les hôpitaux, la justice... Nous devons nous assurer que l’argent donné par la communauté internationale parvienne bien aux instituteurs, aux médecins, aux magistrats anti-corruption... Il serait irresponsable de donner l’impression aux Palestiniens de les punir d’un vote démocratique et d’entraîner la radicalisation de l’ensemble de la population.

Peut-on faire évoluer le Hamas sans perspective d’accord de paix avec Israël ?

Nous devons mettre au centre de notre action ce qui doit demeurer notre principal objectif : la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens. Nous soutenons l’idée d’une Conférence internationale lancée par Mahmoud Abbas. L'initiative arabe de Beyrouth, réitérée au sommet de la Ligue arabe de Khartoum, est une bonne base pour un règlement politique du conflit.

Avec votre homologue américaine Condoleezza Rice, vous allez parler du Liban. Pour permettre le désarmement du Hezbollah prévu par la résolution 1559, le premier ministre libanais Fouad Siniora réclame un retrait israélien des fermes de Chebaa, en vue d’un accord avec Damas sur la démarcation de la frontière syro-libanaise. Quelle est la position de la France ?

Nous sommes attachés à l’application pleine et entière de la résolution 1559 afin de conforter la souveraineté et l’indépendance du Liban. Des négociations sont en cours sur une nouvelle résolution pour faire suite au dernier rapport de M. Terje Roed-Larsen. Notre priorité est d’aider M. Fouad Siniora à mener un dialogue politique en vue du désarmement des milices libanaises et non libanaises. Nous souhaitons également qu’il y ait un accord concernant la frontière syro-libanaise et la reconnaissance diplomatique entre les deux pays.

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