Shoshana Damari est décédée mardi 14 février d’une suite d’une pneumonie. Elle était hospitalisée à l’hôpital Ikhilov de Tel-Aviv, et, entourée d’amis et de proches, dont le Maire de Tel-Aviv Ron Houldaï et le chanteur Idan Reichel (en concert à Paris le 28 février), elle est partie au son de sa fameuse chanson « Kalaniyot » (« Anémones »).
En 1925, à l’âge de deux ans, Damari est montée en Israël de la ville Damar au Yémen. Le début de sa carrière musicale remonte à son enfance, quand elle accompagnait sa mère qui chantait pour des événements divers. A 13 ans, elle donne un concert solo au théâtre musical « Li La Lo » de Tel-Aviv.
Sa coopération avec les grands poète Nathan Alterman et avec le compositeur Moshé Vilenski a mené au fil des années à la création de nombreuses chansons devenues des classiques israéliens, dont « Laïla, laïla » (« Dans la nuit ») « Ani Mitsfat » (« Je suis de Safed ») et « Zé ya’avor » (« Ca passera ») etc. En 1948, elle sort son premier album, qui deviendra emblématique de la guerre d’Indépendance. Dans les années 50, elle donne ses premiers concerts aux Etats-Unis, partageant son temps entre les USA et Israël durant les deux décennies suivantes.
Après de longues années de silence, Elle sort enfin en 1988 son album « Or » (« Lumière »). Cette même année, elle reçoit le prix d’Israël pour l’oeuvre de sa vie. En 2001, un spectacle en son hommage a été organisé avec la participation des meilleurs artistes d’Israël.
Le Président de la Knesset, Reuven Rivlin, qui représente le Président de l’Etat actuellement à visite en Grèce, a salué au nom de la Knesset et de la Présidence cette grande artiste, dont la voix « donnait toujours de l’espoir et de l’optimisme ». Pour le Ministère de la Défense, « Shoshana Damari était la fleur d’anémone accompagnant la lutte pour la création de l’Etat et les soldats de Tsahal sur les champs de bataille. Sa voix et ses chansons continueront à retentir aux oreilles des soldats pendant des longues années ».