Le mur de fer qui caractérisait les relations entre Israël et la plupart du monde arabe et musulman pendant des décennies est en train de tomber. Les contacts d’Israël avec les Etats arabes et musulmans se multiplient, à un rythme jamais vu auparavant.

Des pays - tel le Pakistan, et d’autres - qui dans le passé refusaient d’admettre que nous formions la même humanité, nous tendent aujourd’hui la main en toute amitié et reconnaissance. Nos relations avec des pays-clés tels que la Turquie s’épanouissent, alors que nos liens pacifiques avec l’Egypte et la Jordanie ne cessent de s’améliorer.

Cette semaine, ici à New York, j’ai eu l’honneur de rencontrer plus de dix de mes collègues du monde arabe et musulman, un nombre impensable il y a juste deux ans. Ces rencontres étaient ouvertes et amicales, comme doivent l’être des rencontres entre des pays n’ayant aucun conflit, ni territorial ni économique. Israël accueille avec bienveillance cette nouvelle volonté de lien et nous encourageons nos voisins à consolider les fondements que nous sommes en train de poser.

Les rapports entre Israël et ses voisins arabes et musulmans sont bons pour la région et pour la paix. Nous partageons tous le même intérêt pour bâtir d’une région de tolérance et de coopération, une région où les modérés maintiennent l’initiative, non les extrémistes [...]. Ceux qui veulent vraiment aider les Palestiniens, et leur apporter les bénéfices de la paix et de la prospérité, doivent comprendre que les rapports et la coopération avec Israël sont cruciaux pour ce processus.

Les possibilités de coopération sont abondantes. Dans des domaines aussi variés que l’agriculture, la santé, l’environnement, les transports et l’électricité, les bénéfices potentiels d’une coopération régionale dans le Proche-Orient sont immenses

[...].Malheureusement, une grande partie de nos liens avec le monde arabe et musulman demeure encore dans l’ombre, loin de l’oeil du public. Aujourd’hui, j’appelle mes collègues arabes et musulmans à exposer ces contacts à la lumière du jour, pour que nos peuples puissent comprendre notre désir commun de travailler l’un avec l’autre, dans un désir de paix et de prospérité pour notre région. J’appelle les leaders du monde arabe et musulman à nous rejoindre en parlant à leur peuple de la paix plutôt que du conflit, des raisons de coopérer plutôt que celles de boycotter.

[...] Il y a seulement une semaine, Israël a achevé l’évacuation des localités israéliennes de la bande de Gaza. Des familles entières - dont beaucoup avaient vécu sur ces terres et les avaient cultivées trois générations durant - ont été appelées par leur Gouvernement à partir et à refaire leur vie.

Aujourd’hui, il n’y a plus d’Israéliens à Gaza. ]...] Les actions d’Israël ont ouvert la porte à un nouvel avenir, et nous invitons nos voisins à passer avec nous par cette porte.

Nous sommes engagés dans la Feuille de route et nous souhaitons revenir à sa mise en oeuvre complète. Pour cela, nous avons besoin d’un partenaire, un partenaire qui soit engagé comme nous dans la résolution pacifique de nos différends [...].

Israël attache beaucoup d’importance à cette prise des responsabilités palestinienne. C’est là que se trouve la clé du progrès vers la paix. Le transfert de la responsabilité de Gaza permettra aux Palestiniens de prendre leur destin en main. Une occasion de ne pas seulement dire qu’ils aimeraient se gouverner, mais aussi de montrer qu’ils sont prêts et capables de le faire. Gaza, nous l’espérons, servira de modèle de la capacité de l’Autorité Palestinienne à construire une société [...] démocratique et pacifique.

[...] Un engagement international constructif est crucial pour la réussite de l’Autorité Palestinienne. [...] Mais une reconstruction économique n’est pas suffisante. Israël insiste sur le fait de mettre fin au terrorisme et de démanteler les infrastructures terroristes, pour la sécurité de ses citoyens et pour que ses efforts de paix puissent aboutir.

Faire de Gaza un modèle de succès requiert également que l’Autorité Palestinienne agisse pour promouvoir la démocratie et la protéger de ses ennemis. [...] ?

Il y a deux jours à Gaza, le Hamas a tenu un ralliement de dix milles personnes armées, vouées à la guerre sainte contre Israël. [...] Le Hamas souhaite la destruction de tout ce que la communauté internationale et les modérés de notre région veulent bâtir [...]. Il est responsable du meurtre intentionnel de centaines de civils israéliens, dont des dizaines de femmes et d’enfants.

Israël ne peut et ne pourrait légitimer une telle organisation. Nous ne collaborerons pas avec son désir de participer aux prochaines élections palestiniennes. Nous appelons la communauté internationale à exprimer sa claire opposition à l’inclusion de tels terroristes dans le processus démocratique.

[...] L’Iran avec ses ambitions nucléaires est la principale menace pour la sécurité globale et pour ce nouveau souffle de dialogue et de paix au Proche Orient. [...] Il est donc crucial et urgent que le Conseil de sécurité agisse. La communauté internationale doit s’unir et utiliser tous les moyens à sa disposition pour arrêter l’Iran, avant qu’il se nucléarise. Le sort de l’espèce humaine ne doit pas reposer entre les mains des tyrans de Téhéran. [...]

En janvier de cette année, cette Assemblée a convoqué une session spéciale pour commémorer la Shoah et faire l’éloge des courageux soldats et nations qui ont libéré les Juifs d’Europe - et le monde - de la calamité de ce plus sombre des cauchemars. [...] Dans cet esprit, Israël appelle l’Assemblée générale à adopter une résolution - à l’initiative d’Israël et d’autres pays partageant les mêmes opinions - commémorant la Shoah et appelant à des efforts éducatifs globaux pour assurer que les leçons soient apprises.[...]

Cette session spéciale de commémoration de la Shoah est un exemple du revirement bienvenu dans l’attitude de cette institution envers Israël. Notre récente élection comme vice-président de cette assemblée en est un autre.?

Je voudrais louer la contribution unique du Secrétaire général pour cette tendance positive. Les relations d’Israël avec l’ONU sont meilleures aujourd’hui qu’elles ne l’ont jamais été. Néanmoins, elles sont encore loin de ce qu’elles devraient être. J’appelle les Etats réunis ici à examiner comment ils peuvent, eux aussi, contribuer à promouvoir une approche plus équilibrée et plus constructive envers Israël.

[...] J’ai décidé de présenter, pour la première fois, la candidature d’Israël au Conseil de sécurité.

[...] Le plus sage des dirigeants de l’Israël antique, le roi Salomon, a écrit [...] : « Pour toute chose il y a un temps : un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour aimer et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre et un temps pour la paix ».

C’est, Monsieur le Président, un temps pour la paix. Un temps pour les leaders du monde pour oeuvrer ensemble afin d’apporter les bienfaits de la paix et de la prospérité à tous les hommes.

Le nouvel an juif approchant, j’exprime, au nom du peuple juif, mes voeux de paix et de fraternité à nos voisins musulmans et arabes, ainsi qu’à toutes les nations.