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Abbas ne veut voir aucun Israélien, civil ou militaire dans « les territoires occupés en 1967 » dans le cadre d’un accord de statut final
Hélène Keller-Lind

Il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour être déçu...

Article mis en ligne le 30 juillet 2013

L’agence de presse Reuters rapporte les déclarations musclées faites par Mahmoud Abbas le 29 juillet au cours d’une conférence de presse lors d’un déplacement au Caire pour y rencontrer le Président égyptien par intérim. Le Président non élu palestinien déclarait qu’il ne voulait voir aucun Israélien, qu’il soit civil ou militaire, dans le futur Etat palestinien dont la capitale sera Jérusalem Est. Toute « colonie » construite dans des territoires « occupés après la guerre de 1967 est illégale », dit-il, acceptant uniquement le principe d’éventuels échanges de terres limités.

Après les diktats d’Ababs au Caire que reste-t-il à négocier ?

Voilà qui a dû jeter un froid lors du dîner de rupture de jeune du Ramadan du 29 juillet auquel le Secrétaire d’Etat américain avait convié Martin Indyk, qu’il venait de nommer envoyé spécial pour le Moyen-Orient, et les équipes israéliennes et palestiniennes devant reprendre des négociations plus formelles le lendemain, les échanges devant toutefois débuter ce soir-là. Le ministre de la Justice Tzipi Livni et Yitzhak Molcho représentaient Israël, Saeb Erekat représentait Mahmoud Abbas.

On apprenait, en effet, ce même jour, que le Président non élu palestinien – faute de la tenue d’élections repoussée sine die – qui s’était rendu au Caire pour y évoquer la Bande de Gaza et le Hamas avec le Président égyptien par intérim avait émis, lors d’une conférence de presse, une série de diktats laissant sans grande illusion quant à une réelle reprise de négociations...

L’agence de presse Reuters rapporte, en effet, « des déclarations musclées » d’un Mahmoud Abbas qui affirmait que dans le cadre d’un statut final il ne voudrait pas voir « un seul Israélien - civil ou militaire - sur notre terre ». Quant aux « colonies » construites après 1967, elles sont illégales, selon lui et doivent donc disparaître. Par ailleurs, il ne saurait être question pour lui d’accepter une présence militaire dans la Vallée du Jourdain, le long de la frontière avec la Jordanie, comme le veut Benyamin Netanyahou pour empêcher toute entrée d’armes dans un futur Etat palesitnien. Tout au plus Mahmoud Abbas accepterait-il la présence d’une force multinationale « pour garantir notre sécurité et la leur », ce dont il aurait convenu avec Ehoud Olmert lorsqu’il était Premier ministre et bien que ces pourparlers n’aient débouché sur aucun accord. Autre concession minime envisageable, en ce qui le concerne : des échanges très limités de terres.

Voilà de quoi couper l’herbe sous le pied de tous les convives de ce dîner à Washington...Tzipi Livni avait averti à l’occasion de sa rencontre à New York avec le Secrétaire général de l’ONU, que les choses seraient très difficiles...

Sur l’avenir des “colonies” juives en Cisjordanie et le statut de Jérusalem - parmi les questions les plus controversées dans les deux côtés - Abbas signalé aucun assouplissement de sa position.

« Nous avons déjà fait toutes les concessions nécessaires« , at-il dit. »Jérusalem-Est est la capitale de l’État de Palestine ... s’il y avait et doit être une sorte de petit échange (de terre) de la même taille et la valeur, nous sommes prêts à discuter de cela - ni plus, ni moins," at-il dit.

TERMES DE REFERENCE

Avant d’accepter de reprendre les négociations la semaine dernière, des responsables palestiniens ont insisté pour que les négociations devraient avoir trois conditions préalables : la libération des prisonniers arabes vétérans dans les prisons israéliennes, un gel de la colonisation complète et une reconnaissance des lignes de 1967 comme base de futures frontières.

Israël a publiquement accordé une seule de ces exigences lors de son Cabinet le dimanche voté par une mince marge d’approuver le déblocage progressif de 104 prisonniers arabes.

Abbas a déclaré lundi qu’il refusait de souscrire à un demi-mesure par laquelle il laisserait la construction de gel Israël dans les colonies plus petites, plus lointaines, mais lui permettre de construire dans les vastes et plus peuplés « blocs » au plus près des lignes de 1967.

« Il y avait une demande,« Nous allons seulement construisons ici, qu’en pensez-vous ? Si j’ai accepté, je voudrais légitimer tout le reste (des colonies). J’ai dit non. J’ai dit à haute voix et par écrit que, pour nous, les colonies dans leur ensemble sont illégitimes. « Prié de dire si les Américains pourraient essayer d’obtenir d’Israël d’accepter un gel de facto de règlement, le président a fait un large sourire et a refusé de répondre : « Je ne sais pas. »

Des sources palestiniennes affirment les fonctionnaires restent mal à l’aise avec l’absence d’un engagement israélien ferme, publiquement ou à huis clos, pour répondre à leurs attentes restants.

Ils disent que dans les discussions dans les prochains jours, les Américains espèrent satisfaire objections palestiniennes en publiant un communiqué déclarant que les lignes de 1967 la base des négociations, et les États-Unis vont tenter de contraindre les Israéliens à entériner leur note.

Les responsables israéliens ont publiquement à plusieurs reprises refusé d’accéder aux demandes palestiniennes, appelant les conditions préalables, sur les questions qui doivent être approuvées à la fin, pas le début, des pourparlers.

Principal collaborateur du président Tayeb Abdul Rahim, accompagnant Abbas, a déclaré à Reuters : « Nous sommes entre deux opinions : Israël devrait-il accepter de cesser la construction de “colonies”, ou devraient-ils accepter un Etat sur les frontières de 1967 pour revenir aux pourparlers. »Ce qui est plus fort ? (Le second) signifie que toutes les “colonies” sont illégitimes. L’Amérique est convaincu de notre point de vue ... Israël n’a pas encore donné son accord à un Etat sur les lignes de 1967, mais il ira à la négociation sur cette base. "

(Complément d’informations Ali Sawafta à Ramallah, édité par Philip Barbara et Eric Beech)

(Cette histoire a été redéposé à modifier la traduction en arabe dans le quatrième paragraphe de « résolution » de « solution » et corrige coquille dans le dernier paragraphe)


But Abbas said he stood by understandings he said he reached with Israeli Prime Minister Ehud Olmert, predecessor to more right-wing leader Benjamin Netanyahu, that NATO forces could deploy there « as a security guarantee to us and them. »

The United States is seeking to broker an agreement on a two-state solution in which Israel would exist peacefully alongside a new Palestinian state created in the West Bank and the Gaza Strip, lands occupied by the Israelis since a 1967 war.

The talks will be conducted by senior aides to Netanyahu - Israeli Justice Minister Tzipi Livni and Yitzhak Molcho - and to Abbas - represented by Saeb Erekat and Mohammed Ishtyeh.

On the future of Jewish settlements on the West Bank and the status of Jerusalem - among the most contentious issues facing the two sides - Abbas signaled no softening of his stance.

« We’ve already made all the necessary concessions, » he said.

« East Jerusalem is the capital of the state of Palestine ... if there were and must be some kind of small exchange (of land) equal in size and value, we are ready to discuss this - no more, no less, » he said.

TERMS OF REFERENCE

Before agreeing to return to talks last week, Palestinian officials were adamant that negotiations should have three main prerequisites : the release of veteran Arab prisoners in Israeli jails, a full settlement freeze and an acknowledgment of the 1967 lines as the basis for future borders.

Israel has publicly granted only one of those demands when its Cabinet on Sunday voted by a slim margin to approve the phased release of 104 Arab prisoners.

Abbas said on Monday that he refused to endorse any half-measure whereby he would let Israel freeze construction in smaller, more far-flung settlements but allow it to build in the larger and more populous « blocs » closer to the 1967 lines.

« There was a request, ’We’ll only build here, what do you think ?’ If I agreed, I would legitimize all the rest (of the settlements). I said no. I said out loud and in writing that, to us, settlements in their entirety are illegitimate. »

Asked if the Americans may try to get Israel to agree to a de facto settlement freeze, the president made a broad smile and declined to answer : « I don’t know. »

Palestinian sources say officials remain uncomfortable with the lack of a firm Israeli commitment, publicly or behind closed doors, to meet their remaining expectations.

They say that in talks in the coming days, the Americans hope to satisfy Palestinian objections by issuing a statement declaring the 1967 lines the basis for negotiations, and the United States will attempt to compel the Israelis to endorse their note.

Israeli officials have in public repeatedly refused to accede to the Palestinian demands, calling them preconditions on issues that must be agreed at the end, not the start, of talks.

Senior aide to the president Tayyeb Abdul Rahim, accompanying Abbas, told Reuters : « We’re between two opinions : should Israel agree to stop building settlements, or should they agree to a state on the 1967 borders to go back to talks. »What’s stronger ? (The second) means that all settlements are illegitimate. America is convinced of our point of view ... Israel has not yet agreed to a state on the 1967 lines, but it will go to the talks on that basis."

(Additional reporting Ali Sawafta in Ramallah ; Editing by Philip Barbara and Eric Beech)

(This story was refiled to change Arabic translation in the fourth paragraph to « resolution » from « solution » and fixes typo in the penultimate paragraph)



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