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La propagande palestinienne s’invite au festival de Cannes
Bertrand Ramas-Muhlbach
Article mis en ligne le 6 mai 2013

Le film « condom lead » réalisé par les frères (jumeaux) Arab et Tarazan Nasser originaires de la bande de Gaza, sera en compétition dans la catégorie des courts métrages lors du 66ème festival de Cannes du 15 mai au 26 mai 2013. Ce premier film palestinien a été tourné en Jordanie pendant une journée du mois de février 2013, et a nécessité un budget de 7000 dollars (5300 €). En dépit des faibles moyens, le court métrage palestinien, sélectionné parmi 3500 courts métrages en provenance de 132 pays, pourrait bien remporter la palme d’or qui sera remis par la Présidente du Comité de sélection, la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion.

Le film se veut l’expression d’un symbole, en l’occurrence celui d’une forme de résistance palestinienne à la violence des israéliens, à travers… l’acte amoureux. La scène se déroule dans la bande de Gaza pendant l’opération nommée « plomb durci », menée par l’armée israélienne, entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009. Le film, « condom lead », dont le titre est lui-même inspiré du nom de l’opération (en anglais « cast lead ») montre les difficultés rencontrées par un couple de palestiniens pour partager des moments intimes pendant l’opération qualifiée par les palestiniens d’« agression israélienne ».

Il montre un couple de palestiniens engagés dans une relation amoureuse, mais empêchés de mener l’acte à son terme en raison des incessantes attaques aériennes lancées par Tsahal. Au début, les corps des amoureux se rapprochent lorsque les bruits d’un drone israélien couvrent les sons et les mots échangés, provoquant la première interruption de la relation amoureuse. Une fois les bruits assourdissants du drones estompés, l’épouse revient vers son mari pour l’embrasser mais est à nouveau contrariée par de nouveaux bombardements qui perturbent l’intimité de la relation. Dans les images suivantes, on voit leur fille, terrorisée, qui se met à crier, et la mère qui abandonne momentanément son mari pour aller la rassurer et l’aider à se rendormir. Lorsque la femme palestinienne, pleine de sensualité, revient vers son époux, elle se trouve une nouvelle fois interrompue par le fracas d’une bombe qui provoque, au passage, de nouveaux cris de la fille (que la mère retournera voir pour l’apaiser). C’est alors le dévoilement de toute la symbolique du film : le père fait sauter le préservatif qu’il devait utiliser, et qui se transforme… en bulle, avant que d’autres bulles viennent progressivement remplir la maison tout au long de l’opération israélienne. Lorsque le cessez le feu est décrété au terme des 22 jours de l’intervention, l’époux sort sur le balcon et voit les bulles (résultant de la transformation des préservatifs), qui s’envolent de toutes les maisons de Gaza…

Les réalisateurs palestiniens indiquent avoir voulu éveiller la conscience collective du monde arabe et l’importance de protéger les droits et la culture d’un peuple de l’hégémonie et de la politique. Ils qualifient cette œuvre de créatrice et d’humaine : «  L’amour ne peut être mis de côté. C’est une autre forme de résistance. Le film montre que les machines de guerre ne peuvent triompher de la volonté humaine, mais qu’elles peuvent détruire l’esprit et la chair ». « Le film parle du droit des gens à l’amour. Il est possible de se remettre d’une guerre, mais il n’existe aucun remède pour l’intimité. Au contraire, amour et passion deviennent des bulles prêtes à exploser »…

Pour les auteurs du court métrage, les relations intimes répondent à un besoin de sécurité en temps de guerre et le préservatif est censé symboliser la prévention des conflits armés. Les réalisateurs palestiniens précisent même que le film exprime une idée philosophique, à savoir l’immortalité en temps de guerre, l’importance de la joie, la peur humaine, la mort, l’assassinat et le sang dans une scène intime qui pourrait se dérouler entre tous les couples dans les périodes de guerres. Ils espèrent que le message du film surmontera les stéréotypes sur Gaza, liés à la mort et à la guerre.

Il n’en demeure pas moins vrai que le but du film est de montrer en quoi les palestiniens sont encore les victimes des méchants israéliens qui les privent de tout, même de faire l’amour. De qui se moque–t-on ?

L’opération plomb durci a été engagée pour enrayer les tirs de roquettes Qassam et de mortiers palestiniens incessants depuis le mois d’octobre 20O1. Au cours des 7 années qui ont précédées l’opération « plomb durci », les palestiniens de la bande de Gaza ont pris pour cible les civils israéliens au nom d’un soit disant droit à la résistance, persuadés qu’ils agissaient dans un cadre d’une légitime défense. Il ne faudrait tout de même pas oublier que pendant toutes ces années, ce sont des dizaines de civils israéliens qui ont été blessés et tués des suites des actions meurtrières palestiniennes, ce qu’occulte manifestement le film. De même, il oublie de rappeler que les actes terroristes du Hamas sont seuls, à l’origine de l’opération musclée israélienne, même s’ils n’ont jamais été franchement condamnés par le Conseil de Sécurité de l’Onu qui a toujours renvoyé israéliens et palestiniens dos à dos, dans une forme de partis pris anti-israélien indéniable.

Le résultat de l’opération israélienne a été à la hauteur des objectifs escomptés : destruction d’entrepôts, de postes militaires, de tunnels, de sites de production et de stockage d’armes et de roquettes, d’infrastructures et de rampes de lancement de roquettes et d’autres projectiles du Hamas … Dans le même temps, Israël n’a jamais failli à ses obligations humanitaires en ouvrant quotidiennement les points de passage pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, de la nourriture, des médicaments, et des ambulances... Si, dans un premier temps, le rapport Goldstone (publié en septembre 2009) a considéré que Tsahal avait délibérément visé des civils, il s’est par la suite (1 an et demi plus tard) ravisé. Le Juge Goldstone a reconnu que Tsahal n’avait pas mené une politique de ciblage des civils palestiniens, contrairement au Hamas qui a envoyé des roquettes sur des populations civiles israéliennes et utilisé des civils palestiniens comme bouclier humain (en plaçant des caches d’armes à proximité des hôpitaux et des écoles)...

Le film palestinien « condom lead » qui présente les palestiniens comme victimes des agissements israéliens, n’est donc qu’une nouvelle forme de propagande mensongère. Radicalement décalé par rapport à la réalité, il vise à stigmatiser Israël, en tant qu’agresseur de la population palestinienne, ce dont la communauté internationale raffole.

Pour autant, on peut croire qu’il est une certaine sincérité chez les palestiniens lorsqu’ils décrivent leur relation avec Israël même s’ils ne se rendent pas compte que leur problème vient, non d’Israël, mais de la culture et de la pensée diffusée dans le monde arabo musulman où tout est axé sur la guerre, la mort la rancune et la rancœur. Les premiers mots prononcés par les musulmans lorsqu’ils se rencontrent sont « sallam Halikoum » (la paix pour tout le monde), alors que leur fonctionnement est radicalement opposé à la paix, ce qui place les musulmans dans une sorte de conflit interne insurmontable. Lorsque le monde de l’Islam commencera son introspection, il réalisera que son problème résulte de l’absence de condamnation du Jihad, des attentats terroristes, et du défaut de normes morales unanimes. De la Syrie à l’Irak, en passant par l’Iran, le monde de l’Islam doit être repensé dans sa globalité. C’est de cela dont les palestiniens, incapables de s’entendre entre eux, sont victimes. Israël n’est qu’un moyen de les déresponsabiliser.



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