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Imiter le peuple juif pour conquérir la terre, un exemple à suivre ?
Bertrand Ramas Muhlbach
Article mis en ligne le 28 avril 2013

Le 26 avril 2013, le Bureau Central Palestinien de Statistiques a publié le résultat d’une étude indiquant que la population palestinienne dans la Palestine dite « historique » (territoires israéliens, Cisjordanie et Gaza) dépasserait la population juive israélienne en 2020 : 7.2 millions de personnes palestiniennes (en ce compris les personnes considérées comme arabes israéliennes), contre 6.9 millions de juifs.

Ainsi, pendant que les décideurs internationaux encouragent israéliens et palestiniens à faire la paix, les palestiniens continuent de nier l’Etat juif en considérant que la Palestine « historique » doit institutionnellement, démocratiquement et philosophiquement revenir aux palestiniens. Aussi, et pour les palestiniens, rien ne sert d’anticiper une reconnaissance inutile (voir ridicule) de l’Etat juif dans la mesure où sa disparition est logiquement, mathématiquement et historiquement programmée. Dans leur schéma de pensée, la Palestine historique est un territoire indivisible sur lequel doit s’organiser le mode d’organisation politique.

Or, et s’ils n’arrivent pas à défaire l’entité juive par la guerre, les palestiniens ambitionnent d’y parvenir par la démocratie (qui donne le pouvoir au nombre) sauf à obtenir ce résultat par l’invasion, avec une reconnaissance internationale du « soit disant » droit au retour des réfugiés palestiniens en Israël. Pour ce faire, les palestiniens considèrent qu’il suffit de copier le mode opératoire juif puisque c’est la volonté juive de s’établir en Palestine au 19° siècle qui a conduit la communauté internationale à l’encourager, avec la déclaration de Balfour puis avec la résolution concernant le partage de la Palestine en 1947.

Comme les juifs, les palestiniens ont d’abord dû se faire reconnaître en tant que peuple pour pouvoir invoquer le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Aussi, et dans la seconde Charte de l’Olp de 1968, les palestiniens se sont-ils présentés comme « le peuple arabe palestinien » et non plus comme « les arabes de Palestine », comme visés dans la première mouture de la Charte en 1964. En se disant membres de la grande nation arabe, aucune affectation territoriale ne pouvait leur être réservée alors qu’en tant que peuple arabe palestinien, ils fondaient leur revendication territoriale.

Par ailleurs, tout comme les juifs ont été chassés de Palestine par les romains, les palestiniens ont soutenu que leur expulsion de la Palestine (Naqba) était la conséquence des actes commis par les juifs au moment de la guerre d’indépendance en 1948. Ils s’arrogent ainsi un droit de propriété sur la Palestine historique, imputent à Israël le mécanisme de la spoliation et culpabilisent la communauté internationale pour sa complicité dans l’éviction. Parmi les thèmes repris par les palestiniens, figurent également le rêve juif d’un retour sur la terre de Sion et s’agissant du mode opératoire, les palestiniens ont, à l’instar de la Haganah, choisi le terrorisme comme moyen de conquérir le territoire, puisqu’il est, en partie, à l’origine de la fuite des palestiniens en 1948.

Bien évidemment, et tout comme les juifs au cours de la seconde guerre mondiale, les palestiniens soutiennent avoir subi des exactions et continuent d’être maltraités par Israël, pour émouvoir la communauté internationale et lui donner bonne conscience après le massacre des juifs commis en 1939 1945, dont elle se considère en partie responsable.

Toute la psychologie palestinienne va donc se construire et s’organiser autour de ces paramètres avec une centralité dans le message des Chartes (et de la philosophie) palestiniennes : le retour des juifs en Palestine est le résultat d’un endoctrinement religieux qu’il faut combattre par un conditionnement concurrent.

La Charte de l’Olp du 17 juillet 1968 va donc affirmer que la Palestine est le foyer du peuple arabe palestinien (Article 1), que les palestiniens disposent d’un droit au retour dans leur foyer (article 2) et que leur identité se transmet des parents aux enfants (Article 3, article 4), même en cas dispersion (Article 5). Pour la prise du territoire, l’article 7 souligne qu’il est un devoir national d’éduquer les individus Palestiniens dans un esprit révolutionnaire, avec une préparation à la lutte armée. La dimension historique du combat est visée à l’article 8, avec la lutte armée qui constitue la seule façon de libérer la Palestine quand l’article 9 pose que l’action de commando constitue le coeur de la guerre populaire de libération de la Palestine. Selon l’article 10, il faut sauvegarder l’identité palestinienne et développer la conscience de cette identité, pour éliminer le sionisme (article 12) avec une philosophie dotée d’une dimension spirituelle (article 15), humaine (article 16) et un rejet de toutes les décisions internationales qui les ont spoliés comme la partition de la Palestine en 1947 (Article 17), la déclaration de Balfour (article 20) et toute solution qui serait un substitut à la libération de la Palestine (article 19). Pour sa part, le sionisme est raciste et fanatique dans sa nature, agressif, expansionniste, colonial dans ses buts, et fasciste dans ses méthodes (article 21)…

La Charte du Hamas du 18 août 1988 reprend les mêmes thèmes dans une dimension religieuse avec une définition du mouvement et une base idéologique centrée sur l’Islam (article 1 et suivants) pour hisser la bannière de l’Islam sur chaque pouce de la Palestine (article 6) comme maillon de la chaine de la lutte contre l’envahisseur sioniste (article 7) avec le jihad comme route et la mort pour la cause d’Allah son plus haut souhait (article 8). La Charte affirme donc que Palestine est un Waqf islamique consacré aux générations de musulmans jusqu’au Jugement Dernier et que pas une seule parcelle ne peut en être dilapidée ou abandonnée à d’autres. L’article 11 rappelle que les initiatives et les soi-disant solutions de paix et conférences doivent être rejetées et qu’il n’y a pas de solution excepté le jihad (article 13) face à l’usurpation, par les juifs, de la terre de Palestine (article 15). Il faut donc suivre l’enseignement islamique (article 16) avec la femme (article 17) qui inculque les valeurs morales et les pensées de l’islam (18) contre le complot juif mondial (articles 20, 22 32)…

Les palestiniens ne renonceront donc jamais à la conquête de la Palestine. A leur décharge, si un pays étranger investissait en France dans l’économie des sociétés nationales, dans le patrimoine foncier, dans les clubs de football, dans la construction de lieux de culte et finançait les banlieues pour renforcer son assise territoriale, rien ne l’empêcherait de solliciter une partition administrative et souveraine du territoire, si telle devenait la volonté de la population locale… Or, en cas d’aval donné à ce partage par la communauté internationale, une partie des français (tout comme les palestiniens) pourrait très bien le contester et décider et de se placer (de façon similaire) en résistance, dans un combat pour la dignité avec interdiction d’abandonner la cause.

Le devenir d’un pays dépend de ce qu’en font les gouvernants. S’il n’y a pas de lois nationales, de frontières, de monnaie et de religion, il n’a pas d’identité nationale. Les nouveaux arrivants peuvent alors librement imprimer leur marque, leurs valeurs, leur système, comme l’ont fait les juifs en Palestine. Ne serait-ce pas un exemple à suivre



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