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Le juge Bruguière appelle à une plus grande coopération mondiale contre le terrorisme
Article mis en ligne le 18 juillet 2005

Le juge antiterroriste français Jean-Louis Brugière a appelé lundi à une plus grande coopération à l’échelle mondiale face à cette menace.

Très peu de choses ont filtré des réunions que le juge français a eues avec les responsables de la sécurité australienne. Son équipe et lui étaient arrivés en Australie la semaine dernière pour examiner les éventuels liens de l’Australie et l’Asie du Sud-Est avec le terrorisme mondial.

 »La guerre contre le terrorisme n’est pas encore gagnée », a souligné le juge français au cours d’une conférence de presse, lundi. « Aujourd’hui encore plus qu’hier, je suis pleinement conscient que cette guerre ne pourra pas être gagnée sans coopération internationale ».

Lundi, le juge Bruguière s’est entretenu avec le ministre australien de la Justice Philip Ruddock en charge de la princiale centrale de renseignement du pays, pour discuter de diverses questions y compris les attentats de Londres du 7 juillet dernier.

Bruguière a refusé de commenter une information d’un média australien selon lequel il envisageait d’interroger Jack Roche, le premier Australien reconnu coupable de terrorisme.

Roche, un Australien d’origine britannique et converti à l’Islam a été condamné en mai 2004 à une peine de neuf ans d’emprisonnement après avoir plaidé la culpabilité dans un complot avec Al-Qaïda visant faire sauter l’ambassade d’Israël à Canberra. Cet attentat n’a jamais abouti.

Le juge Bruguière a également refuser de répondre aux questions sur Willie Brigitte, un ressortissant français soupçonné d’avoir préparé un attentat à Sydney au moment de son expulsion d’Australie en octobre 2003.

Brigitte est actuellement détenu dans une prison française où il a été questionné durant des mois par le juge Bruguière. Philip Ruddock a confirmé que le cas Brigitte avait été abordé avec le juge Bruguière.

Le quotidien « The Australian » affirme dans son édition de lundi que le juge antiterroriste français cherchait à établir des liens entre Brigitte, Roche et Christian Ganczarski, le cerveau présumé de l’attentat-suicide contre la synagogue de la Ghriba à Djerba en Tunisie qui avait fait 21 morts en avril 2002. Un attentat qui avait été revendiqué par le réseau terroriste Al-Qaïda. (AP)


La France pas à l’abri des attentats, selon le juge Bruguière

Le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière estime après les attentats de Londres que la France n’est pas à l’abri de la menace islamiste.

« Le niveau de la menace terroriste est élevé en France », a déclaré le juge français à des journalistes.

Jean-Louis Bruguière a participé dans la journée au ministère de la Justice à des réunions rassemblant des magistrats du parquet et des policiers de la DST afin d’évaluer la situation après les attentats meurtriers de la capitale britannique.

Cinq policiers de la DST ont été envoyés à Londres pour coopérer avec les enquêteurs britanniques et recueillir les informations qui pourraient être utiles à la France.

Jean-Louis Bruguière, qui est vice-président du tribunal chargé de la coordination de la lutte anti-terroriste, estime que la France peut aussi être la cible des intégristes islamistes, même si elle ne fait pas partie, comme le Royaume-Uni, de la coalition engagée dans le conflit irakien.

« L’arme de la France, c’est la qualification d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », a-t-il ajouté. Cette incrimination juridique, qui n’existe pas au Royaume-Uni, permet selon lui de démanteler des réseaux avant qu’ils ne passent à l’action.

La France n’a plus été frappée par un attentat attribué aux islamistes depuis décembre 1996, date à laquelle une bombe avait fait quatre morts dans le RER parisien à la station Port-Royal.

Entre juillet et novembre 1995, une vague d’attentats revendiqués par le Groupe islamique armé (GIA) algérien avait fait 10 morts et 200 blessés.

Selon une source proche des services de renseignements français, les autorités craignent que les islamistes radicaux proches d’Oussama ben Laden, comme le Jordanien Abou Moussab Zarkaoui, aient décidé de cibler la France.

Ces services estiment que les groupes islamistes d’Afrique du Nord tels que le GIA, le GSPC (Groupement salafiste pour la prédication et le combat, d’inspiration salafiste) ou encore le Front islamique tunisien, ont opté pour une alliance avec cette branche « ultra » de l’extrémisme radical.

Selon le juge Bruguière, la France espère bénéficier de sa « grande expérience » en matière d’activisme islamiste. Les premières poursuites contre les cellules islamistes d’origine algérienne y ont en effet été lancées dès 1992.



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