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Chronique de Michaël Bar-Zvi | Khaf Zaïn Be Chvat 5773. 7 février 2013
Article mis en ligne le 7 février 2013

Boker Tov amis auditeurs de Radio J, au lendemain de l’attaque présumée de l’aviation israélienne en Syrie, la question que se posaient les observateurs étrangers et israéliens était de savoir si l’annonce officielle de ce bombardement pouvait être interprétée comme une préparation de l’opinion publique arabe à une réplique syrienne. La télévision a présenté pendant plusieurs jours des témoignages de civils montrant les dégâts et appelant Bachar el Assad à lancer une offensive sur le plateau du Golan.

Tous les pays arabes et musulmans ont publié des communiqués condamnant l’agresseur israélien, y compris les régimes soutenant les opposants au régime de Damas, comme la Turquie. Personne en Israël n’attache une grande importance à ces réactions, en revanche il était important d’entendre les déclarations des Etats-Unis et de la Russie, mais aussi celle, moins déterminante de la Chine. Les Etats-Unis, sans apporter de soutien direct à l’action israélienne, ont rappelé la nécessité de maintenir un équilibre stratégique dans la région et surtout d’empêcher la propagation d’armes non conventionnelles.

Il est clair qu’Obama n’a pas l’intention d’empêcher Israël de maintenir le statu quo avec le Hezbollah. La Russie, soutien actif d’Assad, a fait preuve d’une grande modération, en regrettant l’attaque de Tsahal, qu’elle considère comme une atteinte à la souveraineté d’un Etat, mais n’a pas condamné, ni menacé de sanction. Quant à la Chine, elle s’est contentée d’un communiqué laconique sur la nécessité d’arrêter la violence, mais en mettant en garde contre une attaque en Iran, unique sujet de préoccupation pour Pékin dans la région.

Le seul véritable soutien à une éventuelle action de représailles serait, en effet, Téhéran, mais le président iranien est actuellement en tournée au Proche-Orient pour rencontrer les dirigeants arabes et essayer de renouer des liens brisés depuis plus de dix ans avec l’Egypte et l’Autorité palestinienne. Assad, dont la situation militaire s’est plutôt renforcée ces dernières semaines, peut-il ouvrir un nouveau front ? On peut en douter. Plusieurs raisons à cela.

La première est l’ordre des priorités stratégiques du régime alaouite, dont l’objectif essentiel est la répression de la révolte, à n’importe quel prix humain, économique et militaire.

La seconde est son incapacité à ouvrir un front militaire conventionnel avec Israël. L’armée syrienne est aujourd’hui en état d’infériorité, épuisée par les mois de guerre et on ne la voit pas rivaliser sur un champ de bataille classique avec Tsahal, sans compter, bien sûr, avec la supériorité indéniable d’Israël dans les airs.

La seule option serait celle d’une attaque meurtrière sur des cibles civiles par des missiles de longue portée, mais cette tactique pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l’avenir du régime syrien à très court terme. De son côté, Israël a fourni officieusement à la presse des clichés des cibles visées apportant ainsi la preuve que le centre de Jamarya n’a pas été détruit, mais uniquement le convoi transportant les missiles vers la frontière libanaise. La volonté d’Assad de dénoncer une collusion entre les rebelles et Israël ne semble pas avoir porté ses fruits. Ce n’est probablement pas comme ça qu’il trouvera son chemin de Damas…



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