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Hélène Keller-Lind
jeudi 4 octobre 2012
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Si, d’aventure, la demande d’entrée de la « Palestine » en tant qu’État non membre à l’ONU présentée par Mahmoud Abbas devant l’Assemblée générale de l’organisation devait aboutir, cela serait un non-sens dans la mesure où le dirigeant palestinien, qui n’a pas été réélu faute d’élections, persiste à diffamer l’État hébreu, à réécrire son histoire et à le désigner comme un ennemi à vaincre. Ce que révèlent ses médias officiels, ses déclarations ou celles responsables palestiniens, comme le relève Palestinian Media Watch, ou comme le montrait récemment son intervention à l’ONU.
Mahmoud Abbas n’est pas Président de l’Autorité palestinienne légalement. Il ne l’est pas si l’on applique réellement la législation palestinienne étant donné qu’il n’y a pas eu d’élections dans les territoires gérés par l’Autorité palestinienne ou le Hamas, dans la Bande de Gaza, depuis 2005. Date à laquelle Mahmoud Abbas avait été élu pour un mandat de quatre ans. Prolongé d’un an grâce à une loi votée par le parlement palestinien cette année-là prévoyant que des élections présidentielles et parlementaires devaient se tenir en même temps en 2010. Depuis on a eu des annonces successives mais toutes illusoires de réconciliation entre Fatah et Hamas devant permettre la tenue d’élections. Ce qui n’a débouché sur rien, les dates annoncées étant repoussées à des dates ultérieures ou sine die. Le Hamas est donc au pouvoir illégalement dans la Bande de Gaza, tout comme l’est Mahmoud Abbas dans les Territoires gérés par l’Autorité palestinienne placée sous sa houlette. Toute reconnaissance de cet « État non membre » serait donc une ineptie car cet « État » n’aurait aucune unité, aucune frontière établie juridiquement et serait géré par deux factions ennemies...Cela serait en réalité un « État » bananier n’ayant guère sa place à l’ONU, en théorie.
Autre élément rendant une telle éventualité absurde : l’acharnement anti-israélien qu’affichent Mahmoud Abbas, les médias qu’il contrôle entièrement dans un cadre où la liberté de la presse est un vain mot, ou des officiels palestiniens. Palestinian Media Watch – PMW – relève toutes les facettes de cet acharnement multiforme qui s’exprime quotidiennement de diverses manières, alliant diabolisation, diffamation, mensonges, réécriture de l’histoire, négationnisme, etc. Si l’incitation à la haine d’Israël et des Juifs ne trouve pas le même écho ou ne fait pas l’objet de la même réprobation que l’incitation iranienne de même nature, elle n’en est pas moins inacceptable et constitue un réel obstacle à toute idée de paix. Parmi les derniers exemples relevés par PMW on trouve :
« L’entreprise insensée que poursuit le gouvernement Netanyahou en utilisant des colons racistes qui se comportent plus comme des loups blessés et fous excités par l’odeur du sang, et dont les actions contre notre peuple sont plus répugnantes que n’importe quelle histoire sioniste sur la Shoah nazie ». Al-Hayat Al-Jadida, 6 septembre 2012
« la falsification historique, qui a été inventée par le mouvement sioniste et les capitalistes du monde, ces mêmes [capitalistes] qui ont magouillé dans le massacre nazi et fasciste des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Puisque ce qu’ils ( les Juifs) font en Palestine contre le peuple arabe palestinien est plus dangereux et criminel que ce que la Shoah d’Hitler a infligé aux Juifs et aux nations du monde dans les années 1940 ». Al-Hayat Al-Jadida,18 septembre 2012
« L’ Université ouverte d’Al-Quods au nord de la Bande de Gaza a projeté le film documentaire Deux Holocaustes avec le réalisateur, le Dr Suwailam Al-Abbasi, et en présence d’autres participants du film. Y ont également assisté le vice-Président des Affaires pour Gaza de l’Université, le Dr Jihad al-Batsh ... qui a déclaré que le film tente de faire appel à la conscience du spectateur en présentant les principaux cas de massacres perpétrés par des gangs de l’occupation contre le peuple palestinien. Al-Batsh a ajouté que le film montre que Israël et le mouvement sioniste font au peuple palestinien ce que l’Allemagne nazie a fait aux Juifs, de la même façon, mais d’une manière plus méprisable ». Al-Hayat Al-Jadida, 20 septembre 2012
La télévision officielle palestinienne, PA TV, n’est pas en reste. Elle a réutilisé récemment un clip particulièrement odieux qui avait été programmé à plusieurs reprises en octobre 2007, puis février et juin 2010. Israël y est qualifié de d’ennemi, de traitre ne respectant pas les traités, d’impérialiste qui arrache les yeux, coupe les mains, et se termine par ces mots :
« Mon ennemi, nom ennemi, arrête tes crimes.
Mon ennemi ; oh serpent, tu es enroulé autour de la terre.
Nous, nobles et courageux, nous serons là le jour du combat.
Tu n’as d’autre choix que de quitter mon pays ».
Dans d’autres émissions soi-disant « culturelles » PA TV diffame comme elle l’a fait, par exemple, le 13 juillet 2012 avec un tableau montrant Israël sous les traits d’un monstre qui dévore ou embroche sur une baïonnette des enfants palestiniens sous les yeux de leur mère éplorée, devant une pile de cadavres de bébés assassinés...entre autres exemples.
Autre volet de cette incitation à la haine anti-israélienne : la question de Jérusalem, dont l’histoire juive est niée, le Temple étant qualifié de « prétendu Temple », Israël étant accusé régulièrement de vouloir détruire la Mosquée Al-Aksa construite sur le Mont du Temple à la fin du VIIème siècle pour reconstruire le Temple sur ses ruines... PMW souligne qu’entre 2011 et 2012 l’expression « prétendu Temple » a été utilisée une centaine de fois. Les exemples les plus récents se trouvent dans le quotidien officiel palestinien Al-Hayat Al-Jadida, les 14 et 20 septembre. Diverses personnalités officielles palestiniennes l’ont utilisé. Mahmoud Abbas le faisant lui-même en aout dernier. Cette mosquée est censée être le troisième lieu saint pour l’islam, même si aucun texte ne le dit, et accuser Israël de vouloir la détruire ne peut qu’inciter à la colère et la haine des musulmans de par le monde.
Cet état de choses n’étonnera guère qui a pris connaissance de l’intervention de Mahmoud Abbas depuis la tribune de l’ONU le 27 septembre dernier Il qualifiait Israël d’État raciste, déversant son venin, d’un peuple palestinien en butte aux assassinats et mauvais traitements, de destructions de maisons, d’écoles, de mosquées, d’églises de monastères, d’arbres, de récoltes et propriétés, dressant un tableau apocalyptique n’ayant rien à voir avec la réalité. Il dénonçait une incitation à la haine qui, en réalité ne se trouve pas dans les médias au manuels scolaires israéliens mais palestiniens, parlait de « nettoyage ethnique » ou, pour plaire aux Gazaouis, exigeait la levée du blocus de la Bande de Gaza, pourtant justifiée sur le plan du droit international, prétendant que la « culture palestinienne est une culture de paix » comme il l’avait d’ailleurs déclaré lors de l’entrée de « la Palestine » à l’UNESCO, quelques jours avant que PMW ne découvre qu’une brochure palestinienne co-financée par cet organisme onusien, encensait Hitler pour avoir tué des Juifs...n’hésitant pas à accuser Israël de préparer une « nouvelle Nakba - catastrophe majeure - », etc. Un discours particulièrement haineux le disqualifiant entièrement car nul ne pourrait désormais le considérer sérieusement comme « un partenaire de paix ». Imaginer un tel personnage à la tête d’un « État » non-membre onusien a quelque chose de surréaliste...