On se réveille en pleine nuit, le doute, l’hésitation, on essaie de se rappeler la dernière indignation, l’ultime horreur sur lesquelles nous nous sommes assoupis, on se débat, on refuse de replonger, c’est déjà trop tard, on reprend le fil d’hier.
Une nouvelle vidéo qu’on voudrait vite passer, mais les cris d’une petite fille vous l’interdisent.
Les pleurs, la panique de ces enfants qui ont vu ce qu’aucun être ne devrait voir. Ils nous renvoient à l’insupportable, la souffrance de chaque minute des otages, 61 jours déjà, on ferme les yeux, l’effroi qui ne les quitte pas, ces enfants, ces femmes dans le noir, ces hommes qui ont compris qu’ils seront les derniers, les maltraitances, les privations, la faim, les coups, le bruit des armes, l’onde de choc des bombes qui parcourent les tunnels.