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Netanyahou à l’AIPAC : concernant l’Iran « 2012 n’est pas 1944 » et « personne ne peut attendre beaucoup plus longtemps ».
Article mis en ligne le 7 mars 2012

Discours déterminé du Premier ministre israélien devant 13.000 Démocrates et Républicains, amis indéfectibles d’Israël à l’AIPAC le 5 mars. Le danger planétaire d’un Iran nucléaire était au cœur des réflexions de Benjamin Netanyahou le replaçant dans son contexte historique et réaffirmant qu’Israël a le droit de se défendre et le fera. Il se félicitait, par ailleurs, du soutien du Président Obama exprimé dans son discours tenu dans la même enceinte mais soulignait que le temps presse.

Identité de vues, mais...

Il y a identité de vues entre les États-Unis et Israël soulignait Benjamin Netanyahou qui expliquait « pourquoi l’Iran ne doit jamais être autorisé à développer des armes nucléaires ». Car « le Président Obama a réaffirmé qu’il s’est engagé à empêcher que cela n’arrive. Il a déclaré clairement que toutes les options sont sur la table, et que la politique américaine n’est pas une politique d’endiguement.
Eh bien, Israël a exactement la même politique. Nous sommes déterminés à empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires ; nous laissons toutes les options sur la table, et l’endiguement n’est certainement pas une option ».

Toutefois, Benjamin Netanyahou, envoyait un message appuyé et des vÅ“ux de prompt rétablissement à « un grand ami d’Israël, le Sénateur Mark Kirk, coauteur de la loi Kirk-Menendez [durcissant] les sanctions contre l’Iran ». Une loi à laquelle l’administration Obama avait tenté de s’opposer.

Les dangers de l’Iran pour le monde

Rappelant les points saillants des méfaits d’un Iran sponsor du terrorisme, entre autres « responsable de l’assassinat de centaines, sinon de milliers, d’Américains », il soulignait que « un Iran doté d’armes nucléaires donnerait un essor considérable au terrorisme en donnant aux terroristes un parapluie nucléaire. Un Iran nucléaire pourrait couper l’approvisionnement du monde en pétrole et fermer le détroit d’Ormouz comme il menace de la faire. Et voici le pire de tous les cauchemars, avec des armes nucléaires, l’Iran pourrait nous menacer tous d’un terrorisme nucléaire ».

Cela fait quinze ans que Benjamin Netanyahou a « averti que l’Iran doté d’armes nucléaires serait un grave danger pour Israël et la paix et la sécurité du monde entier ». Certes, dit-il, « ces dix dernières années, la communauté internationale a essayé la diplomatie » mais « cela n’a pas marché ». Puis,
« pendant six ans, la communauté internationale a appliqué des sanctions. Cela n’a pas marché non plus ». Et si, dit-il, « j’apprécie les efforts faits récemment par le Président Obama pour imposer des sanctions encore plus sévères contre l’Iran » et si « ces sanctions marchent contre l’économie de l’Iran, malheureusement, le programme nucléaire de l’Iran continue à progresser ».

Ni négociations, ni sanctions n’ont empêché l’Iran de poursuivre sa route vers le nucléaire : Israël doit se défendre

Et de conclure : « Israël a attendu patiemment que la communauté internationale résolve ce problème. Nous avons attendu que la diplomatie marche. Nous avons attendu que les sanctions marchent. Aucun de nous ne peut se permettre d’attendre beaucoup plus longtemps ».

Il déclarait par ailleurs que « comme Premier ministre d’Israël, je ne laisserai jamais mon peuple vivre sous le menace de son anéantissement ». Rendant hommage à Yossi Peled, présent ce soir-là, il retraçait l’histoire de cet enfant caché pendant la guerre en Belgique, dont une grande partie de la famille fut assassinée à Auschwitz, qui devint « l’un des plus braves généraux d’Israël » et est ministre du gouvernement actuel. Ajoutant que son histoire est celle « d’un peuple impuissant et apatride qui est devenu une nation forte et fière, capable de se défendre....Israël qui doit toujours garder le droit de ses défendre ».

Le lâchage du monde pendant la Shoah ne saurait se reproduire : 2012 n’est pas 1944

Autre leçon à tirer du passé : « Dans mon bureau », dit-il, « j’ai des copies d’un échange de lettres entre le Congrès juif mondial et le ministère de la Guerre des États-Unis.Voici les lettres :
C’était en 1944. Le Congrès juif mondial implorait le gouvernement américain de bombarder Auschwitz. La réponse est venue cinq jours plus tard. Je tiens à vous la lire.
Une telle opération ne pourrait être conduite qu’en détournant un appui aérien considérable essentiel pour la réussite de nos forces ailleurs ...et en tout cas, son efficacité serait si peu certaine qu’elle ne justifierai pas l’utilisation de nos ressources ...’
Et, mes amis, voici la phrase la plus remarquable de toutes, je cite :
’De tels efforts pourraient provoquer des actions plus vindicatives encore par les Allemands’.
Pensez bien à ça ’des actions plus vindicatives encore’ que la Shoah.

Le Premier ministre d’Israël concluait : « 2012 n’est pas 1944. Le gouvernement américain est différent aujourd’hui. Vous l’avez entendu dans le discours du président Obama hier. Mais voici mon point de vue : le peuple juif est différent aussi. Aujourd’hui, nous avons notre propre État. Et le but de l’État juif est de défendre les vies juives et d’assurer l’avenir des Juifs.
Jamais plus nous ne pourront être maîtres du destin de notre propre survie. Jamais plus.
C’est pourquoi Israël doit toujours avoir la capacité de se défendre par lui-même, contre toute menace.
Nous apprécions profondément la grande alliance entre nos deux pays. Mais quand il s’agit de la survie d’Israël, nous devons toujours rester maîtres de notre destin ». Et il promettait que « en tant que Premier ministre, je ne jouerai jamais avec la sécurité de l’État d’Israël ».

Un État juif qui garantit les droits civiques face à un régime archaïque qui pend et lapide femmes et homosexuels

Benjamin Netanyahou faisait par ailleurs l’éloge de l’État juif « le seul endroit au Moyen-Orient où les minorités jouissent de tous les droits civiques ; le seul endroit au Moyen-Orient où les Arabes jouissent pleinement de droits civiques ; le seul endroit au Moyen-Orient où les chrétiens sont libres de pratiquer leur foi ; le seul endroit au Moyen- Orient, où de véritables juges protègent la primauté du droit ».

Évoquant Esther « qui a changé l’histoire juive » en cette veille de Pourim il affirmait enfin que « en tant que Premier ministre d’Israël, je protégerai toujours la démocratie d’Israël – toujours. Je ne permettrai jamais à quoi que ce soit de menacer la vie démocratique d’Israël et surtout, je ne tolérera jamais aucune discrimination contre les femmes... » Tableau contrastant avec les réalités « du régime des Ayatollahs qui a violé toutes les règles internationales et toutes les normes....pend les homosexuels et lapide les femmes... », entre autres violations.

Dans ce contexte, dit-il, « les dirigeants responsables ne devraient pas miser la sécurité de leurs pays sur la conviction que l’un des régimes les plus dangereux du monde n’utilisera pas les armes les plus dangereuses du monde ».



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