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Conférence Internationale sur Jérusalem : le Représentant du Secrétaire général des Nations unies met de l’huile sur le feu...
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 28 février 2012

La grand messe anti-israélienne de Doha au Qatar se poursuit. Après que Mahmoud Abbas ait accusé Israël « d’épuration ethnique » à Jérusalem Est et appelé les Arabes de par le monde à s’y rendre pour « forcer le blocus », c’est au tour du Représentant du Secrétaire général des Nations unies, Robert Serry, de fustiger Israël. Bien que préconisant des négociations, il accuse l’État hébreu de les rendre impossibles en construisant des implantations, y compris dans « Jérusalem occupée » et entérine une partition de la capitale israélienne.

Robert Serry, Représentant du Secrétaire général des Nations unies auprès de l’OLP et de l’Autorité palestinienne, ainsi que du Quartet, a apporté une caution onusienne à l’Israël bashing de Doha. Soulignant « la centralité et la signification profonde de Jérusalem pour les peuples dans le monde », il affirmait que cet « endroit sacré ne doit pas être confiné à une croyance ou communauté et doit être ouverte et accessible à tous ». Entérinant de fait un partage de Jérusalem dont le statut, justement, fait partie des questions essentielles devant être négociées entre les deux partie.

De plus, il semble oublier que l’ouverture qu’il préconise est en place aujourd’hui. Et que si l’entrée à Jérusalem pour prier à la Mosquée Al-Aqsa est parfois restreinte aux Palestiniens les plus jeunes, c’est pour y prévenir des troubles. D’ailleurs, en dépit de ces précautions, il vient d’y avoir des violences sur le Mont du Temple lorsque les forces de l’ordre israéliennes caillassées par des centaines de Palestiniens ont dû répondre aux agressions. Il y a eu des blessés des deux côtés et un mort parmi les Palestiniens. Des « tensions » qu’évoque d’ailleurs Robert Serry pour les déplorer mais sans admettre qu’elles expliquent que des mesures soient prises par Israël pour les éviter.

Le Représentant estime que des négociations sont nécessaires pour résoudre « le statut de Jérusalem et les autres questions centrales et parvenir à une paix juste et durable ». Toutefois, faisant fi de ses propres recommandations, il déclare dans cette enceinte que Jérusalem doit être « la capitale de deux États, selon la vision contenue dans les résolutions du Conseil de Sécurité et l’Initiative de Paix ».

Robert Serry oublie les impératifs de sécurité israéliens

Puis il déplore qu’Israël « continue à construire des implantations à Jérusalem Est occupée, comme dans le reste de la Cisjordanie, ce qui sape ces efforts et préjuge des questions du statut final, avec souvent des conséquences humaines tragiques. Les démolitions de maisons, les expulsions forcées, et la révocation de permis de résidence permanents sont également source de grand souci. Comme l’est le récent transfert de membres du Conseil Législatif Palestinien depuis Jérusalem à Ramallah par le gouvernement d’Israël  ». Une condamnation ne tenant aucun compte des impératifs de sécurité israéliens, ni même des réalités du terrain, certains quartiers juifs de Jérusalem ne pouvant être décrits comme étant des « implantations ».

Gel des implantations et arrêt de démolitions de maisons palestiniennes étant, selon lui, conforme au droit international qui ne serait pas respecté. Or les maisons démolies le sont parce qu’elles ont été érigées sans permis de construire ou parce qu’elles appartenaient à des terroristes ou à leur famille. Chaque ordre de démolition pouvant être contesté devant les tribunaux israéliens, ce qu’il ne peut ignorer. Il condamnait ensuite « les checkpoints, les permis et la barrière de sécurité dont le tracé », dit-il, « est contraire à l’opinion exprimée par la Cour Internationale de Justice ». Robert Serry fait fi, là encore, des considérations vitales de sécurité israéliennes. Et fait mine de ne pas savoir que cette barrière de sécurité a prévenu nombre d’attentats. Attentats touchant surtout des civils et entraînant des représailles, finalement dommageables pour les Palestiniens eux-mêmes.

Huile sur le feu

Rappelant que les Nations unies sont présentes à Jérusalem Est et soutient la population palestinienne sur le plan de la santé, de l’éducation, de l’emploi et de la protection sociale en travaillant avec des organisations locales et la société civile, il en appelait à des dons pour le trust fund de l’Autorité palestinienne et de l’ONU. Il est vrai que les plus gros bailleurs de fonds des Palestiniens sont l’Union européenne ou les États-Unis et non pas leurs frères arabes....Mais il est vrai aussi que la société civile et les ONG palestiniennes ont initié les campagnes de boycott d’Israël de par le monde et qu’ils les soutiennent activement, ou que l’Autorité palestinienne incite quotidiennement à la haine anti-israélienne ou antisémite dans ses médias ou ses manuels scolaires.Mais de cela Robert Serry ne dit mot.

Pour terminer, s’adressant à cette assemblée particulièrement hostile à Israël, le Représentant onusien lui demandait son « aide déterminante, car ce n’est que grâce à la solution de deux États et une paix israélo-arabe globale que Jérusalem reprendra la place qui est la sienne comme symbole de sainteté, de fraternité et de paix pour le monde entier ». Ce que, selon lui, Jérusalem n’est pas actuellement alors qu’Israël y protège tous les lieux saints et garantit la liberté de culte.

S’il avait voulu mettre de l’huile sur le feu, Robert Serry ne s’y serait pas pris autrement.

http://www.qatarconferences.org/



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