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Communiqué à propos d’un communiqué non communiqué. La Ména communique :
par Ilan Tsadik © Metula News Agency
Article mis en ligne le 10 novembre 2004

La societé France 2, établissement public de diffusion de programmes audiovisuels, a produit, vendredi 5 novembre, un communiqué indiquant qu’elle se pourvoyait en justice contre la Ména au motif d’imputations jugée par elle diffamatoires à son encontre, contenues dans une invitation à une conférence de presse, organisée à Paris, le même jour, par la Ména à propos de l’affaire Al Dura.

La Ména se trouve aujourd’hui dans l’obligation de pallier les carences du pourtant pléthorique service de communication de France 2, qui n’est pas parvenu, à ce jour, à faire sortir ce communiqué des locaux somptueux de la chaîne de télévision publique, situés Esplanade Henri de France à Paris.

Pour obtenir le communiqué,

  • il faut être au courant de son existence
  • en faire la demande auprès de M. Charles Enderlin, correspondant de France 2 à Jérusalem, qui semble être chargé de sa diffusion.

Ni l’AFP, ni aucun grand organe de presse n’a été jusque là, à la connaissance de le Ména, informé de cette initiative juridique de France 2, la première pourtant qui concerne plus ou moins directement les graves mises en causes dont France 2, Talal Abou Rahma, Charles Enderlin ont étés l’objet à propos du reportage sur la prétendue mort en direct du jeune Mohammed Al Dura, diffusée au JT de France 2, le 30 septembre 2000.

La Ména assure donc gracieusement la plus large diffusion de ce communiqué, que les responsables de France 2 ne semblent pas très désireux de faire connaître hors les murs.

Le communiqué de presse de FR2. A usage intime.

Elle assortit cependant cette diffusion des remarques suivantes, qui lui semblent de nature à éclairer celles et ceux qui en prendront connaissance :

1) La plainte de France 2 a, selon le communiqué, été déposée auprès du « Procureur de la République ». Lequel ? Où ? Mystère et boule de gomme. Il est pourtant d’usage, dans ce type d’affaire, de porter à la connaissance du public la juridiction saisie, le plus souvent, en matière de presse, la 17ème Chambre du Tribunal de Grande instance de Paris. Muni d’une lampe de poche et d’un réservoir infini de patience, les avocats de la Ména sont en train de rechercher dans quel recoin obscur du Palais de Justice cette plainte a été déposée. Toutefois, s’ils ne la trouvent pas sous huitaine, je leur enverrai Germaine et Taz, le chien de la Ména, en renfort. La Ména ne manquera pas de faire connaître le résultat de ces recherches dès qu’elle en aura connaissance. On nous permettra pourtant de constater que cette imprécision n’est pas le fait du hasard, et qu’elle vise à décourager ceux qui auraient envie de prendre connaissance du libellé de cette plainte, pour en faire état en public.

2) Cette plainte - si elle existe - ne vise aucun des innombrables articles publiés par la Ména sur l’affaire Al Dura, mais, curieusement, les formules contenues dans une invitation à la conférence de presse donnée le 5 novembre par Stéphane Juffa à la Maison France-Israël à Paris.

Le texte de l’invitation à la dernière conférence de presse de la Ména

Les accusations précises et étayées de mensonge et de parjure portées par la Ména, respectivement à l’encontre de Charles Enderlin et de Talal Abou Rahma, notamment dans l’article « Affaire al Dura, conclusion dramatique » (relire) ne font l’objet d’aucune plainte contre la Ména, pas plus que contre le où les auteurs de ces articles, contrairement à ce que prétendent auprès de quelques journalistes Charles Enderlin et Arlette Chabot, directrice de l’information de France 2. Nous le réaffirmons pompeusement : aucun de tous ceux, et ils sont nombreux, à la Ména et ailleurs, qui à ce jour ont gravement et précisément et publiquement mis en cause le travail de France 2 dans cette affaire n’ont fait l’objet de poursuites initiées par France 2. Seuls, les gueux qui ont pris prétexte de cette affaire pour adresser des ménaces directes aux journalistes susmentionnés ont été poursuivis, et pour l’un d’entre eux, condamné.

3) Ils n’est pas indifférent à ce que cette « plainte en catimini » survienne alors que la vérité sur les mensonges des journalistes de France 2 est apparue de manière éclatante à l’occasion de la projection, le vendredi 22 octobre, des « rushes » tournés par Talal Abou Rahma au carrefour de Netzarim. Les participants à cette projection ont pu constater A) que les 27 minutes filmées d’un incident (les tirs sur Jamal al Dura et l’enfant) qui aurait duré 45 minutes n’existent pas, en dépit de la déclaration sous serment faite à ce sujet par Talal Abou Rahma devant l’avocat de Gaza, M° Raji Surani, le 3 octobre 2000. B) que les assertions de Charles Enderlin, indiquant que France 2 a coupé les scènes d’agonie « insupportables » de Mohammed Al Dura pour des « raisons éthiques », publiées dans Télérama et réitérées dans une lettre d’Enderlin au magazine américain « Atlantic’ » sont purement et simplement mensongères. Et ce ne sont là que deux preuves parmi une multitude d’autres collectées par les divers enquêteurs, de l’imposture diffusée et avalisée par France 2.

En conclusion, la Ména estime que ces petites manoeuvres de France 2 sont destinées avant tout à intimider les confrères qui auraient l’outrecuidance de soupçonner cette icône de la probité journalistique que la direction de la rédaction de cette chaîne France 2 prétend incarner. Elles ne traduisent, en fait, que son affolement devant le surgissement, difficile certes, mais inéluctable, de la vérité sur l’affaire Al Dura. La Ména, pour sa part, attend avec sérénité et confiance l’issue d’un débat judiciaire qu’elle souhaite intensément.



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