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Chronique de Michael Bar-Zvi | Khaf Alef Sivan 5771 - 23 juin 2011
Article mis en ligne le 23 juin 2011

Boker tov amis auditeurs de radio J, il y a une dizaine l’armée américaine a dépêché au large des côtes syriennes, le porte-avion USS Bataan. Sur le pont de ce navire se trouvent 2000 marines, 6 avions de combat, 15 hélicoptères d’assaut, et 27 appareils de transport de troupes. D’autres navires américains ont fait mouvement vers l’est en mer méditerranée, dans la mer Adriatique et la mer Egée. Selon les sources militaires américaines, il s’agit d’une série de manœuvres réalisées en commun avec l’armée ukrainienne, et cet exercice porte le nom de Brise marine.

Certes, depuis quelques années les américains ont renforcé leur présence en mer noire et y ont envoyé une grande quantité de missiles longue portée. Mais la présence d’une telle armada est plus qu’une démonstration de force. Et pourquoi cette flottille se maintient à proximité de la côté syro-libanaise. Les trois objectifs potentiels pour une attaque américaine de missiles au Proche-Orient sont l’Iran, la Syrie etle Hezbollah. 

Au même moment, au Liban, le Hezbollah a décidé de déplacer son arsenal de missiles du sud au centre du pays.Le but de cette action est probablement de montrer que le Hezbollah n’est pas impliqué dans les événements, qui se déroulent chez son voisin syrien. Sommes-nous à la veille d’une intervention militaire américaine en Syrie ou bien s’agit-il d’une opération purement dissuasive, destinée à empêcher le Hezbollah et les iraniens de soutenir massivement Bachar el Assad, dans ses basses œuvres contre son peuple ?

Difficile à dire, pourtant il semblerait que cette opération soit organisée avec le soutien de la Turquie, qui a menacé à plusieurs d’intervenir en Syrie, afin d’y instaurer une sorte de no man’s land pour les réfugiés qui ont échappé aux griffes de l’armée syrienne. Le premier ministre a rejeté les accusations de coopération avec le président Obama, mais il y a de nombreuses rumeurs sur l’installation d’une base militaire américaine en Turquie, qui permettrait aux marines de mener une attaque.

Téhéran aurait demandé au Hezbollah de déplacer ses missiles face à cette menace. Pourtant depuis hier, les chances d’une telle intervention sont de moins en moins grandes, après les revers et ce que l’on peut appeler l’échec des troupes occidentales à vaincre le régime libyen du colonel Khadafi, au bout de quatre mois de bombardements intensifs et un investissement financier énorme.

Les américains ont compris avec la guerre en Libye qu’ils ne pourraient compter sur le soutien de l’Europe. Auront-ils la volonté et le courage d’y aller seuls ? Rien n’est moins sûr et aujourd’hui ils se contentent d’une guerre des nerfs avec l’Iran, dont les dirigeants promettent aux américains en Syrie un enfer pire qu’en Irak ou en Afghanistan. Obama est-il un bon joueur de poker ? Jusqu’à présent, hormis la liquidation de Ben Laden, il n’a pas fait preuve d’une grande habileté, mais laissons-lui la chance de nous surprendre.
 



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