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Le gouvernement de Salam Fayyad démissionne et le Premier ministre est chargé de former celui qui devrait établir un État d’ici septembre, avec l’accord de la France pour un État en 2011

Hélène Keller-Lind

lundi 14 février 2011
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L’onde de choc tuniso-égyptienne continue...le gouvernement de Salam Fayyad donne sa démission et le Premier ministre est chargé de choisir d’autres ministres. Sans doute pour court-circuiter toute velléité de révolte, mais aussi et surtout pour établir un État palestinien dans l’année. Suivant en cela les recommandations de la France.

Corruption

Si Tariq Ramadan mettait des lunettes roses en parlant du Hamas chez Franz-Olivier Giesbert, gommant son aspect terroriste et roquettes pour ne voir que le social, il disait vrai en parlant de l’Autorité palestinienne et de sa corruption Moindre certes aujourd’hui, mais pourtant toujours bien là. Il suffit de voir le luxe de villas ou d’hôtels de Ramallah et la pauvreté de certaines bourgades décrites comme des « camps de réfugiés ». Le contraste est terrible. Le cinéaste Pierre Rehov le montrait d’ailleurs bien dans son documentaire « Les Otages de la Haine. »

C’est, en effet, cette corruption éhontée des équipes de Yasser Arafat, puis de Mahmoud Abbas qui avait expliqué en grande partie l’élection du Hamas dans la Bande de Gaza. Il semble d’ailleurs invraisemblable que les 7, 7 millions de dollars versés en trois ans par la Conférence des donateurs à l’Autorité palestinienne n’aient pu faire disparaître une telle misère, ferment de violence, on le sait.

Les leçons tunisiennes et égyptiennes

Les révoltes tunisienne et égyptienne et leurs conséquences : départ précipité du dirigeant et de son entourage, changement radical et instantané d’attitude des Occidentaux qui les avaient soutenus, voire courtisés jusque là pendant des décennies, gel d’avoirs, demandes de comptes, condamnations...ont servi de leçon à d’autres dirigeants dans le monde arabe.

Ce qui s’est traduit par deux décisions successives de la part de l’Autorité palestinienne : l’annonce d’élections prévues d’ici septembre dans un premier temps et dans un second, devant l’urgence, sans doute, la démission du gouvernement de Salam Fayyad. Celui-ci reste en place. Il est vrai que c’est le chouchou des chancelleries occidentales, qu’il ne passe pas pour corrompu et que son passé à la Banque Mondiale en fait un expert en matière de finance. Qu’il milite pour le boycott des produits dits des « colonies » en Judée Samarie sous contrôle palestinien ne gêne pas grand monde, même si cela provoque une perte d’emploi de Palestiniens n’appartenant sans doute pas à la « nomenklatura »...D’ailleurs, la zone industrielle de Bethléhem offerte par la France promet de compenser en partie avec 1.800 emplois...

Le but affiché de ce nouveau gouvernement : un État pour septembre. En 2011 dit la France

On annonce qu’il y aura d’ici deux semaines 19 nouveaux ministres, contre 21 actuellement, que des ministères vont être changés et un ministère créé : celui de « la Société Civile ». Le but de ce gouvernement resserré, qui « représentera toutes les factions appartenant à l’OLP en Cisjordanie, Gaza et Jérusalem et inclura des universitaires, » [ on se demande comment « toutes les factions seront réunies...] sera de « mobiliser les énergies des Palestiniens pour qu’ils soutiennent les institutions nationales pour établir rapidement un État palestinien d’ici septembre. »

La reconnaissance d’un État palestinien par divers pays d’Amérique du Sud, notamment, a sans doute incité à accélérer la cadence. Et il ne faut pas perdre de vue non plus que François Fillon a rappelé le 3 février dernier, lors d’une visite de Salam Fayyad à Paris, les paroles de Nicolas Sarkozy : une prochaine Conférence des donateurs ne serait réunie que s’il y a «  une véritable dimension politique et qu’elle s’inscrive bien dans une dynamique conduisant à la création du futur État palestinien. »

Lors des questions réponses il précisera même : «  la création d’un Etat palestinien en 2011. »

Aucun des deux Premiers ministres ne parle de la fracture avec le Hamas, ni du gel des négociations provoqué par la partie palestinienne...pas plus que de la nécessité de mettre fin à l’enseignement de la haine et de la violence de la part de l’Autorité palestinienne ou de la part des CCF dans les Territoires palestiniens et... à Jérusalem...->http://www.desinfos.com/spip.php?pa...]

En effet, François Fillon, bien que chef du gouvernement, ne peut que supposer que ces CCF financés par le contribuable français servent, comme ils le devraient, uniquement à «  l’apprentissage du français  » qu’il mentionne dans sa conférence de presse du 3 février. Et personne n’a dû lui parler de l’enseignement palestinien à la haine, même pas les hommes de terrain français, y compris les amis d’actuels ministres palestiniens...


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