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Hélène Keller-Lind
mercredi 2 février 2011
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Après le second discours d’Hosni Moubarak et, dans la foulée, l’intervention télévisée de Barack Obama, le Professeur Yoram Meital, spécialisé dans les affaires égyptiennes, analyse la situation au 2 février
Pour Yoram Meital, Directeur du Centre Herzog Center pour les Etudes sur le Moyen Orient et la Diplomatie de l’Université de Beer Sheva et expert sur l’Égypte moderne, si Hosni Moubarak accepte de démissionner rapidement, le chaos pourra être évité. L’Égypte se dirigera alors vers des élections libres auxquelles se présenteront plusieurs candidats, dont l’ancien dirigeant de l’AIAE et Prix Nobel, El-Baradei qui ne se présentera toutefois pas au nom de l’opposition. Les Frères Musulmans seront présents aussi mais, selon lui, ne représentent pas de danger particulier. Ils ne seraient que l’une des composantes d’un gouvernement à venir. Et Yoram Meital estime que dans ce cas de figure il n’y aurait pas de remise en cause du traité de paix signé avec Israël.
Le fait qu’il n’y ait pas d’opposition structurée aujourd’hui ne représentant pas un réel problème si l’on examine les différentes révolutions au cours de l’histoire.
Mais tout dépend de Hosni Moubarak qui, lors de son discours télévisé du 1er février, déclarait ne pas vouloir se présenter pour un autre mandat, vouloir changer la constitution, traduire les responsables des morts de manifestants et tous ceux qui seraient corrompus devant les tribunaux et mener le pays vers une transition. Avec des élections en septembre. Un laps de temps beaucoup trop long. Et ce qui n’est pas suffisant pour arrêter les manifestations, estime le Professeur Meital.
Ce qu’a dit d’ailleurs Barack Obama dans son intervention depuis la Maison Blanche, après la diffusion du discours d’Hosni Moubarak en Égypte, et après lui avoir parlé pendant une demi-heure, précisait-il. Il faut que le Président égyptien parte maintenant, disait-il.
Une décision prise par les États-Unis il y a trois ou quatre jours, estime Yoram Meital. Au vu de la situation en Égypte.
Reste à savoir ce que sera la décision d’Hosni Moubarak. Yoram Meital souligne qu’il s’agit du Président contre le peuple égyptien et non pas de celui-ci et de l’armée contre le peuple. S’il ne démissionne pas il y a risque de chaos. Les choses se joueraient alors à la sortie des mosquées ce vendredi. Sorties qui se font généralement vers midi.