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Stopper les Kassam
par Isi Leibler - The Jérusalem Post - Traduction pour INFO’SION par Edith Brenner
Article mis en ligne le 19 août 2004

On ne peut qu’être déconcerté en constatant que les attaques de roquettes Kassam sur Sdérot et le Néguev sont considérées comme de la routine par les médias. Mercredi, une roquette a atterri près d’un jardin d’enfants. Heureusement il n’y a pas eu de blessés. Se résigner à accepter ces assauts contre nos populations civiles nous fait courir au désastre.

Deux israéliens, y compris un enfant, ont déjà été tués et d’autres blessés. Les habitants de Sderot sont nerveux et en colère.

Nous ne devons pas nous bercer de l’illusion qu’il s’agit d’un problème [uniquement] local. La Kassam est une roquette primitive à courte portée, mais il est très probable que dans un avenir proche les terroristes auront accès à des versions plus sophistiquées à longue portée, capables de menacer nos principaux centres de population.

A ce jour, la réponse de l’armée israélienne a été la prolongation de sa présence à Beit Hanoun, adjacente au camp de réfugiés de Jabalaya d’où sont lancées la plupart des roquettes. Le but était de repousser les terroristes au delà de la portée des tirs et d’inciter la population locale à faire pression sur ceux qui exécutent ces tirs .

Il est peu probable que cela réussisse. Les terroristes comprennent qu’en opérant à partir de camps de réfugiés à population dense, ils empêchent l’armée d’envoyer des soldats ou d’utiliser le soutien aérien pour éliminer les sites de roquettes - ce qui impliquerait la perte de nombreuses vies innocentes.

Cela s’est [en effet] déjà vu.

Il a fallu près de deux ans de guerre pour que la direction politique donne à l’armée le feu vert pour faire des incursions profondes en territoire ennemi. L’infrastructure terroriste n’a été perturbée que par l’Opération Rempart

Mais des centaines d’israéliens avaient déjà été tués à cause du recul des politiciens israéliens devant la réaction d’une communauté internationale hostile.

Aujourd’hui, il est tactiquement faux d’adopter une politique de retenue en attendant que les Kassams causent plus de victimes. Par ailleurs, il est fort probable que la situation va se détériorer si le gouvernement ne permet pas à l’armée de prendre des mesures plus drastiques.

Les tergiversations du gouvernement renforceront l’opinion qui prévaut chez les Palestiniens que le désengagement unilatéral proposé par le Premier Ministre Ariel Sharon est une retraite sous le feu et une victoire pour le terrorisme.

La barrière de sécurité deviendrait une farce sans aucune signification si nos ennemis pouvaient faire pleuvoir des roquettes sur nous en toute impunité.

Il ne faut pas se faire d’illusions. Quoi que nous fassions, nous serons condamnés par la communauté internationale.

La réalité c’est qu’aujourd’hui, au niveau international, seule l’administration américaine manifeste une sensibilité politique - assortie cependant de réserves - qui reconnaît que nous avons l’obligation de protéger nos citoyens.

Par conséquent, c’est Washington que nous devons convaincre que la situation actuelle est intolérable ; c’est-à-dire qu’au nom de l’auto-défense, Israël n’a pas d’autre choix que l’escalade en réponse à la menace des missiles.

Nous devons agir immédiatement avant les élections américaines, car demander à une administration nouvellement élue de soutenir une escalade dramatique de l’armée à Gaza serait lui imposer une charge onéreuse.

Nous avons une raison impérieuse pour agir maintenant. Le Premier ministre Ariel Sharon doit persuader le Président George W. Bush que la politique de désengagement unilatéral est particulièrement douloureuse étant donné que Sharon lui-même a été l’un des principaux sponsors des « implantations », qui ont été approuvées par les gouvernements successifs.

Sharon devrait insister sur les critiques internes qui prévoient que le désengagement serait salué par les terroristes comme une retraite et une victoire de la violence armée.

La passivité du gouvernement serait totalement intolérable alors que les terroristes déversent des roquettes sur des civils israéliens. Accepter une telle situation démoraliserait notre peuple et mettrait notre avenir en danger.

Ni les Américains, ni même les Européens ne tolèreraient de telles menaces des voisins sur la vie de leurs citoyens.

Sharon doit donc informer Bush que si les attaques de roquettes ne cessent pas immédiatement, il annoncera que dorénavant chaque fois q’une roquette atterrira sur le sol israélien, l’armée répondra durement.

L’armée identifiera le lieu du lancement, avertira les civils locaux d’avoir à évacuer l ’endroit immédiatement, et démolira ensuite la zone visée.

Les opérations se faisant délibérément à partir de zones résidentielles dans lesquelles les civils sont utilisés comme boucliers, la responsabilité de la destruction incombera exclusivement à ceux qui tolèrent les lancements de roquettes.

Ce serait un cas classique de dissuasion par lequel Israël montrerait qu’il se préoccupe des civils innocents en les prévenant à l’avance et en détruisant ensuite les lieux à partir desquels les tueurs opèrent.

Je me risque à dire que si nous adoptons ces mesures, en dépit de la condamnation internationale inévitable, les attaques de roquettes cesseraient rapidement.

Les USA comprendraient que des actes déterminés d’auto-défense sont le seul moyen pour un pays de mettre fin aux assauts non provoqués contre ses centres de population.

Après tout, c’est précisément ce que les Américains font eux-mêmes en Irak.



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