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La prise en mains des jeunes Palestiniens à Gaza
Par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international
Article mis en ligne le 14 décembre 2010

On ne peut être qu’agréablement surpris lorsque, à propos de la situation dans la Bande de Gaza, l’ONU ne s’en prend pas, systématiquement, à Israël. De fait, les faits rapportés, dont nous allons faire état, témoignent d’une réalité inquiétante, qui explique largement l’emprise du Hamas résolument opposé à la recherche de la paix avec Israël.

La semaine dernière, le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour le « Territoire palestinien occupé », Maxwell Gaylard, a exprimé son inquiétude sur la fermeture forcée le 30 novembre dernier par les autorités de Gaza de tous les bureaux de l’organisation non gouvernementale (ONG) Sharek Youth Forum situés a Gaza.

Pour Maxwell Gaylard, « Sharek est une organisation partenaire importante des Nations Unies dans le travail mené en faveur des enfants et des jeunes à Gaza ».

« Le travail de Sharek fait partie des importantes activités portées par la société civile dans les territoires palestiniens pour la promotion du développement et la protection des droits humains », a-t-il ajouté.

Et considérant que « la liberté d’ ;association et la liberté d’expression sont des droits fondamentaux protégés par le droit international et le droit palestinien », il exprimait le souhait de voir l’organisation Sharek continuer ses activités à Gaza « sans délais ni entrave ».

Malheureusement, il n’en a rien été puisque, lundi 13 décembre, c’est le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le sport au service du développement et de la paix (sic), Wilfried Lemke, qui a appelé les autorités de Gaza à lever l’interdiction d’exercice de Sharek Youth Forum, dont les bureaux sont donc fermés depuis près de 15 jours.

Pour ce proche collaborateur du Secrétaire général de l’ONU, Sharek Youth Forum est un « partenaire clé de » l’Organisation mondiale, notamment pour l’organisation des Jeux d’été de Gaza.

En effet, au lieu d’embrigader les jeunes Palestiniens dans des activités paramilitaires et leur inculquer la haine de leurs voisins israéliens, cette ONG a, cette année, par exemple, organisé des activités récréatives et éducatives, tels que des ateliers de natation, de peinture ou encore de théâtre pour plus de 250.000 enfants et jeunes de la Bande Gaza.

Depuis quatre ans, Sharek Youth Forum intervient, donc, dans le programme de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui organise, dans la bande de Gaza, des activités récréatives et éducatives pendant six semaines, dans le cadre de « Jeux d’été ».

Il est évident que « es Nations Unies ont besoin de professionnels de l’aide humanitaire comme partenaire tel que Sharek Youth Forum », ainsi que l’a dit Wilfried Lemke, en appelant les autorités à autoriser l’ONG à reprendre ses activités.

Mais il n’est pas sûr que ce double appel ait des chances de réussir, car le Hamas a tout intérêt à capter l’attention des jeunes Palestiniens pour d’autres activités susceptibles de constituer des leviers de propagande anti-israélienne.

Cette organisation terroriste ne s’intéresse évidemment pas aux idéaux de développement et de promotion des droits de l’homme.

Nous relèverons d’ailleurs qu’apparemment, les représentants de l’ONU n’ont pas osé évoquer, également, l’idéal de paix que des activités du genre de celles auxquelles Sharek Youth Forum participait étaient, aussi, de nature à servir.

Car parler de paix à des terroristes c’est agiter un « chiffon rouge »….

On peut, en effet, penser que dans les activités organisées par Sharek Youth Forum, on ne cultive pas la haine du voisin et l’idéal de mourir en shahid (martyr).

Ce n’est pas un hasard si la seconde Intifada s’est révélée plus violente que la première et qu’avant la mise en place de la barrière de sécurité les attentats-suicides étaient de plus en plus nombreux.

La volonté délibérée des Etats arabes voisins et des dirigeants palestiniens de tout faire pour maintenir les « réfugiés » dans des camps et l’ « enseignement de la haine » dans les écoles de l’UNRWA, grâce aux fonds européens ont bien évidemment conduit à une mise en condition d’une population de plus en plus jeune.

Et on ne s’étonnera donc pas de l’attitude résolument hostile à Israël, notamment dans la Bande de Gaza.

Or, précisément l’action de certaines ONG pourrait grandement contribuer à « inverser la vapeur » pour les nouvelles générations.

C’est précisément ce que les dirigeants du Hamas ne veulent pas.

Et il est plus commode d’accuser Israël de ne pas vouloir la paix.

Comme si le « politiquement correct » n’impliquait pas que l’idéal de paix soit également prôné dans les deux camps.

Devant l’impuissance de la société internationale à surveiller l’évolution de la situation dans la Bande de Gaza, il faut bien admettre, malgré les rodomontades de l’ONU et de l’Union européenne, qu’Israël est obligé d’exercer son contrôle, même à distance sur ce territoire pour éviter une dérive totale .

Car ce ne sont pas les simples protestations, même répétées, de l’ONU qui sont de nature à changer le cours des choses.

Mais, dire cela ce n’est pas « politiquement correct ».



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