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L’autre affaire l’Oréal ou comment s’est construite la fortune Schueller Bettencourt avec le coup de pouce, entre autres, de François Mitterand
Hélène Keller-Lind
Article mis en ligne le 1er novembre 2010

Il faut écouter l’émission « L’autre affaire l’Oréal, » de Michel Field sur Europe1....Elle est édifiante. ..et rappelle les compromissions politiques, notamment celle de François Mitterand, qui ont permis à l’Oréal, collaborationniste pendant la guerre, d’échapper à la nationalisation décrétée au lendemain de la guerre, puis à faire d’André Bettancourt un ministre....

L’émission de Michel Field qui recevait Michel Bar-Zohar, Franck Ferrand et Jean Frydman pour évoquer le passé ignominieux de l’Oréal, avant et pendant la guerre, mais aussi après et de plusieurs manières, a été diffusé pour la première fois en août dernier et rediffusé le 1er novembre. Et peut être réécoutée sur le site d’Europe 1 Elle vaut le détour car c’est une réalité de l’histoire de France, même si ce qui y est rapporté suscite le dégoût...

Pour résumer : de joyeux copains totalement séduits par les sirènes – sous forme d’athlétiques jeunes hitlériens décrits avec ravissement – nazies et d’extrême-droite, sont devenus des militants très actifs de mouvements prônant ces thèses. Avant et pendant la guerre. L’un d’eux était Eugène Schueller, fondateur de l’Oréal, l’autre André Bettencourt, celui qui devint son gendre – donc l’époux de...-. Un autre était François Mitterand qui fut leur ami, y compris après la guerre et qui réussit à convaincre Pierre Mendès-France de prendre Bettencourt comme ministre...

L’entreprise, mouillée jusqu’au cou dans la collaboration a été l’une des rares à être nationalisée après guerre...ce qui ne fut pas appliqué grâce aux soutiens de son patron et à des témoignages de bonne conduite en sa faveur venant de camarades devenus « Résistants » - vrais ou faux- sur le tard...

L’Oréal a également trempé dans le boycott arabe d’Israël, ce que décrit Michel Bar-Zohar. Rien d’étonnant à cela...Rien d’étonnant non plus au fait que l’entreprise ait imaginé dans un premier temps que si Jean Frydman voulait à ce point faire connaître la vérité du passé de l’entreprise, c’était pour des raisons financières...Cela rejoint les «  analyses  » « d’historiens » arabes diffusées par la télévision palestinienne aujourd’hui, estimant que les Juifs se seraient rendus insupportables, entre autres pour « leur goût prononcé de l’argent »...

Un témoignage très fort qu’il faut lire aussi n’a pas été évoqué : il s’agit de celui de Monica Waitzfelder qui raconte son enquête fouillée mais difficile, véritable course d’obstacles, dans « L’Oréal a pris ma maison : les secrets d’une spoliation.  » Le siège social en Allemagne de l’Oréal avait été installé dans la grande maison de la famille de sa mère à Karlsruhe. Maison qui lui a été volée pendant la guerre. Histoire d’une spoliation avec son cortège de fuites et déportations de membres de la famille...et sans que ceux qui dans sa famille ont survécu ait été indemnisés pour ce vol. Ce qui va au-delà d’une affaire d’argent et est une affaire de justice tout simplement...Une histoire révélée, mais combien d’histoires similaires ne l’ont pas été...



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