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Vous cherchez une destination pour vos vacances, lisez les explications de vote à l’ONU sur l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur les conséquences juridiques de l’édification de la clôure de sécurité anti-terroriste
Article mis en ligne le 21 juillet 2004

Israël, les Etats-Unis, l’Australie, la Micronésie, les îles Marshall et Palaos ont voté contre la résolution.
Le Cameroun, le Canada, El Salvador, Nauru, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Iles Salomon, Tonga, l’Ouganda, l’Uruguay et Vanuatu se sont abstenus.

Le représentant de Nauru a regretté que le nouveau projet de résolution, qui n’est qu’un simple texte de procédure, demande à Israël d’agir sur la base d’un avis juridique non contraignant. De plus, l’Assemblée générale ne nous paraît pas être le lieu approprié pour juger par exemple des questions de sécurité. Par ailleurs, la délégation de Nauru estime que les Palestiniens disposent d’autres voies de recours juridiques. Par conséquent, elle s’abstiendra au moment du vote.

Le représentant des États-Unis a regretté que l’Assemblée générale prenne une décision hâtive en adoptant le projet de résolution à l’examen. Ce texte détourne l’attention des efforts qu’il convient d’entreprendre pour ramener la paix, a-t-il souligné. Selon lui, ce projet de résolution reste très déséquilibré. Le représentant américain a également regretté les efforts faits pour politiser l’avis non contraignant de la Cour internationale de Justice. Les États-Unis, a-t-il ajouté, sont convaincus qu’il faut se concentrer sur la vision du Président Bush, c’est-à-dire de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, ainsi que sur la Feuille de route, qui demeurent les seules bases viables.

Le représentant du Mexique a salué la décision de l’Assemblée générale qu’il a jugée responsable et conforme à la Charte des Nations Unies. En conséquence, le Mexique votera en faveur de ce projet de résolution. C’est une façon pour nous de réaffirmer notre confiance à l’égard de la CIJ qui, nous semble-t-il, offre aux parties au conflit des éléments juridiques visant à contribuer au règlement du conflit israélo-arabe. La Palestine, appuyée par l’Assemblée générale, a eu recours à la seule voie juridique à sa portée, ce dont nous nous félicitons.

Le représentant d’Israël a expliqué que sa délégation avait voté contre le projet de résolution car elle estimait que le sort d’Israël ne pouvait être décidé dans cette salle. Nous respectons cette Assemblée, mais nous ne pouvons que regretter que des intérêts politiques et partisans puissent s’emparer les prérogatives de l’Assemblée pour les détourner à ces fins. Nous remercions les pays qui ont voté contre ce projet de résolution partial et contre-productif. Ce texte renforce la volonté de nuire des véritables ennemis de la paix, à savoir les Palestiniens, et l’esprit de la Feuille de route se trouve ainsi bafoué par ce vote. L’Assemblée méconnaît par ce vote le droit à l’exercice de la sécurité nationale des citoyens israéliens. Nous demandons que les pays du Quatuor s’élèvent contre la manière avec laquelle les Palestiniens abusent des organes des Nations Unies. Pour en revenir à la paix, a estimé le représentant israélien, il ne faut pas se désengager de la réalité quotidienne sur le terrain, celle qui a vu aujourd’hui deux policiers israéliens abattus par des membres du Hezbollah. Ce vote est finalement une perversion de la justice puisqu’il ignore les violences quotidiennes subies par les Israéliens. Cela alors même que le régime corrompu et opprimant représenté par Yasser Arafat n’a soulevé que peu de commentaires dans cette Assemblée.

Le représentant des Pays-Bas, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, des pays associés et des pays candidats, a souligné que l’Union respectait la Cour internationale de Justice et l’avis consultatif qu’elle a rendu sur les conséquences juridiques de l’édification d’un mur en Territoire palestinien occupé. Elle s’oppose à une barrière sur le Territoire palestinien, à l’intérieur et sur le pourtour de Jérusalem-Est, a-t-il dit, comprenant par ailleurs les exigences de sécurité d’Israël.

La représentante des Bahamas a indiqué que le rôle joué par la CIJ était important. Les Bahamas continuent à lancer un appel à toutes las parties pour que soit trouvée une paix durable dans la région, a-t-elle ajouté.

La représentante de l’Uruguay a déclaré que sa délégation, sans méconnaître la pertinence de nombreuses dispositions contenues dans l’avis consultatif de la CIJ, s’est abstenue car le projet de résolution ne vise qu’un seul aspect du problème. Les questions relatives à la situation israélo-arabe doivent être abordées globalement. Or, ce texte ne tient pas compte de la complexité sur le terrain et n’encourage pas les parties d’adhérer à l’esprit de la Feuille de route.

Le représentant de la Suisse a souligné que son pays était prêt à assumer le mandat que lui confiait l’Assemblée générale, en sa qualité de dépositaire des Conventions de Genève, de mener des consultations et de présenter à l’Assemblée générale un rapport sur la question, y compris sur la possibilité de reprendre les travaux de la Conférence des Hautes Parties contractantes à la quatrième Convention de Genève. Toutes les parties concernées seront consultées, a-t-il précisé, ajoutant que la tenue d’une conférence internationale figurait parmi d’autres options.

Le représentant du Canada a expliqué l’abstention de son pays par le fait que ce texte ne permet pas à la communauté internationale et à l’Assemblée générale de créer une situation favorable qui permette aux parties de retourner à la table des négociations en vue d’un règlement pacifique du conflit. L’édification du mur de sécurité fait partie, comme l’indique d’ailleurs l’avis consultatif de la CIJ, d’un ensemble beaucoup plus complexe de questions. L’Assemblée générale ne peut se permettre de méconnaître cette réalité complexe, elle ne peut priver d’emblée Israël de son droit de protéger ses citoyens, même si, en l’occurrence, nous sommes préoccupés par les effets néfastes de cette barrière sur la paix et la situation économique des Palestiniens.

Le représentant de la Norvège a affirmé que la communauté internationale devait poursuivre ses efforts pour revitaliser le processus de paix. Il a estimé également que l’Autorité palestinienne devrait faire plus pour réorganiser son appareil de sécurité.

Intervenant à son tour, le représentant du Chili a indiqué que son pays s’opposait à tout acte de terrorisme et rejetait les assassinats sélectifs et tout acte de violence qui touche des civils innocents. Il a regretté que cette résolution ne fasse mention du droit et du devoir d’Israël de protéger ses citoyens.

L’Observateur de la Palestine a affirmé que le temps était venu de mettre en oeuvre la présente résolution et de respecter les textes adoptés. Il a exprimé sa gratitude et ses remerciements à l’Assemblée générale, notamment aux coauteurs de la résolution. L’avis consultatif de la CIJ est un événement historique, a-t-il souligné. Il a affirmé les aspects juridiques liés à la construction du mur, a rappelé l’Observateur de la Palestine, convaincu que la présente résolution pourrait être considérée comme la plus importante de l’Assemblée générale depuis l’adoption de sa résolution 181 de 1947.



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