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Des questions qui méritent autre chose que de mauvaises réponses
Par Alain Rajchman
Article mis en ligne le 13 juillet 2004

Un je-ne-sais-quoi montre une inflexion de la presse. Dans un même numéro, Libération s’inquiète brusquement du coût du rejet communautariste, du « racisme pour rire » et de ses conséquences à l’école. De vrais enjeux de société.

Prendre un numéro de Libération et examiner son contenu avec une autre perspective est une expérience intéressante. Le numéro d’aujourd’hui offre une nouvelle vision de nos préoccupations sociétales.

Un article d’opinion s’inquiète, comme nous avons pu le faire récemment sur Desinfos.com, du coût de la montée des communautarismes et particulièrement de celui des arabo-musulmans en France. Une analyse historique souligne le déclin économique qui suit généralement une épuration ethnique brutale ou soft. Une conclusion étonnante met en avant un possible exil des juifs de France en raison d’un antisémitisme plus virulent « leur départ vers les Etats-Unis ou Israël serait une perte incalculable. La France généreuse accueille 80 % de migrants avec un niveau d’études infrasecondaire (quand plus de 80 % des migrants aux Etats-Unis sont diplômés du supérieur), peut-elle de surcroît se permettre de se vider d’une partie croissante de ses forces vives intellectuelles ? »

Dans le même numéro de Libération une grande question de société est évoquée avec la montée du « racisme pour rire » à l’école. L’inquiétude d’un ancien principal de collège montre l’immense travail que les enseignants ont à faire en liaison avec les autres institutions de la République pour stopper la vague actuelle de la banalisation de l’antisémitisme :

« …les actes antisémites et plus généralement racistes, dans nos collèges et lycées, sont pour la plupart impunis car inconnus des responsables. La loi du silence, imposée par l’agresseur à la victime, avec la complicité passive des témoins, loi du silence qu’adoptent beaucoup de parents, de craintes de représailles pour leur enfant, fait que seules quelques affaires émergent dans l’établissement scolaire. Le chef d’établissement doit alors, avec les faits plus ou moins avérés, avec aussi sa personnalité, la connaissance qu’il a de son établissement, l’avis de ses collaborateurs directs (adjoint, CPE, assistante sociale...) jauger s’il s’agit d’une non-affaire, d’une altercation qui ne mérite qu’une réprimande ou plus dans l’échelle des sanctions à sa disposition (avertissement, blâme, retenue, exclusion jusqu’à huit jours) ou encore d’un acte d’une gravité telle qu’il nécessite la convocation du conseil de discipline ».

Mais quel arsenal pédagogique et répressif mettre en œuvre pour stopper la banalisation du racisme à l’école ? Voilà une vraie question qui mérite de vraies réponses. Tous les acteurs concernés (école-justice-police) devraient coopérer pour trouver les moyens d’infléchir les dérives actuelles. Ce témoignage souligne que les enseignants se sentent souvent bien seuls et désarmés dans ce combat majeur pour notre avenir.

Voilà, mises en perspective, plusieurs questions qui méritent autre chose que de mauvaises réponses.



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