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David Cameron, la Turquie et Israël : realpolitik positive

Hélène Keller-Lind

mercredi 28 juillet 2010
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Le Premier ministre britannique plaide vigoureusement pour l’entrée de la Turquie en Europe à Ankara. Turquie qui est, estime-t-il, est un pont entre Est et Ouest et également entre Israël et le monde arabe. Il dénonce au passage le blocus de la Bande de Gaza mais fait confiance à Israël pour l’enquête sur la « flottille. »

Le 27 juillet David Cameron fustigeait à Ankara tous ceux qui s’opposent à l’entrée de la Turquie en Europe. Il y voit trois raisons qu’il réfute : le protectionnisme - à la Sarkozy – qui serait une erreur, tout le monde devant bénéficier de meilleurs échanges commerciaux, une « polarisation » sur ce qui serait un choc de civilisations, alors que la Turquie peut unifier car elle a choisi à la fois l’Est et l’Ouest, contribue à la lutte contre les Talibans en Afghanistan, peut faire comprendre à l’Iran que la communauté internationale n’acceptera pas d’arme nucléaire iranienne, et peut jouer un rôle crucial entre Israël, dont la Turquie est amie, et le monde arabe. Et enfin les préjugés de ceux qui ne font pas de différence entre, dit-il, « le véritable islam et sa version extrémiste. » Islam qu’il voit comme étant une religion de paix au même titre que le christianisme et le judaïsme.

Il faut dire que certains analystes rappellent que la vision de l’Europe qu’a David Cameron est plutôt une « alliance commerciale libre entre États nations, » et qu’un afflux de Turcs en Grande-Bretagne semble improbable. Par ailleurs, le Premier ministre britannique, se doit de ne pas heurter la population musulmane du pays qu’il dirige.

A propos d’Israël il pose cette question rhétorique : « quel pays à majorité musulmane a des relations établies de longue date avec Israël tout en défendant les droits des Palestiniens ? »

Il est indubitable que David Cameron, un ami d’Israël qui n’hésite pas à se décrire comme Sioniste, , il a le succès du processus de paix à cœur. Il prononce le mot « Israël » plus de dix fois. Pour se réjouir de la perspective de négociations directes entre le gouvernement israélien et les Palestiniens, pour souligner que l’Iran veut sa destruction, pour enjoindre l’État hébreu et la Turquie à ne pas renoncer à une amitié cruciale.

Selon lui, la raison des tensions entre la Turquie et Israël, « l’attaque israélienne de la flottille de Gaza a été totalement inacceptable. » Et il ajoute « comme je l’ai dit au Premier ministre Netanyahou nous comptons sur une enquête israélienne rapide, transparente et rigoureuse. Et pour être clair, la situation doit changer à Gaza. Les biens humanitaires et les personnes doivent passer dans les deux directions. On ne peut permettre que Gaza reste un camp de prisonniers. »

Des termes forts. Injustifiés quant à ce qu’il appelle « l’attaque israélienne, » compte tenu de ce que l’on sait, à savoir qu’une organisation terroriste turque avait prémédité une attaque des soldats qui aborderaient leur navire, utilisant des aspirants au « martyre » . Et la Turquie a joué un rôle plus que trouble dans cette affaire Mais, c’est à Ankara que David Cameron a prononcé ce discours qui va dans le sens de l’opinion publique turque, chauffée à blanc par ses médias ; de plus, en coulisse, il semble que la Turquie agisse pour empêcher l’envoi vers la Bande de Gaza d’une « flottille » libanaise, parrainée par Hezbollah et Hamas et bien décidée à en découdre

Quant à « Gaza camp de prisonniers », expression très largement reprise dans les médias, il utilise une mantra habituelle. Mais, dans la foulée, il dit son espoir de voir la Turquie jouer un rôle important pour rapprocher les parties en présence afin de parvenir à « une paix viable et juste. » ce qui n’est pas rapporté avec la même vigueur... Il ne dit rien non plus de la nature terroriste du Hamas qu’il connait parfaitement. Mais cela aurait-il été d’une quelconque utilité alors qu’il tente de convaincre la Turquie de jouer à nouveau un rôle de médiation dans la région ?

Par ailleurs, et surtout, il faut noter qu’à propos de la « Flottille » il ne dit pas un mot de l’enquête onusienne qui serait un remake du scélérat rapport Goldstone . Et fait donc totalement confiance à Israël et à son enquête


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