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Iran Turquie Brésil : le bal des maudits
Par Simon Frajdenrajch, analyste.
Article mis en ligne le 17 mai 2010

Nous apprenons aujourd’hui que le président brésilien Lula vient de signer à Téhéran un accord pour le transfert du combustible nucléaire entre l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad et la Turquie pilotée par Recep Erdogan. Le Brésil serait le ‘M. Loyal’ de cette triple entente.

Comment et pourquoi cet arrangement est-il sorti du chapeau diplomatique ?

Avouons que hors l’ambition diplomatique internationale du Brésil et de la Turquie, aujourd’hui membres non permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, cet arrangement paraît bien improbable. Du moins pour le grand public.

L’Etat d’Israël accuse « l’Iran de manipuler la Turquie et le Brésil ». (cf. ci-dessous l’article du Monde ce matin). Mais ces deux pays sont parfaitement consentants et fiers du rôle endossé.

Israël, qui avait jusque récemment des accords stratégiques privilégiés avec la Turquie, doit se mordre les doigts pour toute la technologie militaire sophistiquée (drones, missiles anti-missiles, savoir-faire aérien) livrée à son ancien partenaire. Car les Turcs d’Erdogan ont fait savoir sans ambages depuis un an que les règles avaient changé, et que si Israël voulait mener une opération aérienne sur l’Iran, il était hors de question d’emprunter l’espace aérien turc.

Les Turcs vont donc récupérer les 1200 kg d’uranium faiblement enrichis en provenance d’Iran, pour les soumettre à la surveillance de la ‘communauté internationale’ via l’AIEA.
L’Iran se soumettrait ainsi aux exigences de la ‘Communauté Internationale’.
Ce sera l’occasion de redoubler les pressions pour qu’Israël en fasse autant.

Que viennent faire Turcs et Brésiliens dans cette galère ? Quel savoir-faire peuvent-ils afficher en matière nucléaire ? Aucun.
Mais ils serviront ainsi de couverture au régime des mollahs qui pourra importer de l’uranium de qualité militaire en provenance de Russie, tout en continuant frénétiquement d’en produire dans ses unités de centrifugeuses aujourd’hui démultipliées.

Les Turcs se sont aussi notablement rapprochés de la Syrie, avec des accords diplomatiques et militaires où le Liban sera le lot de consolation syrien.
Car après le départ des USA d’Irak prévu d’ici la fin 2011, Turquie et Iran ont bien l’intention de s’en partager les dépouilles : l’Irak fera naufrage dans ses démons communautaires et religieux. Shiites et Sunnites continueront de s’entredéchirer. Les Kurdes, toujours dispersés entre la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran, seront les dindons de la farce.

Le lendemain de la catastrophe aérienne du vol Air France 447 entre Rio et Paris le 8 juin dernier, j’avais commis un article fondé sur l’intuition d’un attentat responsable de sa désintégration par explosif, suite à la disparition brutale de l’appareil, dans des conditions météo certes difficiles – le fameux ‘Pot au noir’ - mais que les pilotes chevronnés connaissent et affrontent depuis longtemps.
On avait mis en cause la météo, les sondes ‘Pitot’, victimes expiatoires dans une affaire où il fallait à toute force écarter une hypothèse terroriste.
L’empressement des autorités à nier une telle hypothèse est a priori suspect : cf. le récent accident aérien d’un avion des ‘Libyan Airlines’ à Tripoli, où le ministre des transports libyen en écartait d’emblée et énergiquement l’idée. _ Aujourd’hui hélas, c’est bien la première question à soulever.
Près d’une année de recherches avec des moyens sophistiqués n’ont pas permis de retrouver les boites noires du vol AF 447 qui donneraient une explication à cet accident. C’était prévisible.

Mais plusieurs choses sont certaines et observables en Amérique du Sud depuis plusieurs années, en particulier la prise du pouvoir du marxiste tendance fascisante Chavez au Venezuela, et celle de leaders de gauche au Brésil, en Bolivie, au Pérou, grands amis du régime castriste.
Le Hezbollah s’est installé tout à son aise au Venezuela, et apparemment ses métastases gagnent le Brésil, et le cancer terroriste gagne ce ‘poumon de la planète’.

Comment comprendre autrement le vif intérêt des Brésiliens pour l’Iran ?

Quant à la Turquie, elle est sortie progressivement de sa tradition kémaliste laïque garantie par son armée, depuis la prise du pouvoir par le Parti Islamiste « Modéré » d’Abdullah Gül et Recyp Erdogan.
C’est cette Turquie qui est candidate à l’entrée dans l’UE à l’horizon 2015, et malgré ses protestations répétées, Sarkozy finira avec l’Allemagne de Merkel, la Suède, la Grèce, l’Espagne… par l’accepter dans l’UE.
Les promesses de referendum ne tiendront que si le Peuple français vote bien, comme pour le Traité de Lisbonne sur la ‘Constitution Européenne’ en 2005. Dans le cas contraire, on saura bien lui faire ravaler ses bulletins.

La bien-pensance majoritaire prépare déjà le terrain, et il sera du plus mauvais goût de montrer une quelconque réticence : les réfractaires seront désignés à la vindicte publique comme islamophobes, racistes, imperméables au multiculturalisme et au dialogue des civilisations – d’ailleurs selon Jacques Chirac, « l’Europe n’est-elle pas aussi musulmane ? » – et le loup turc entrera dans la bergerie européenne. (Souvenons-nous que l’auteur de l’attentat qui faillit coûter la vie au Pape Jean-Paul II était un Turc appartenant au mouvement fascisant des ‘Loups Gris’).

Cette triplette Iran/Turquie/Brésil, aussi saugrenue soit-elle, est de la plus grande gravité.

Elle sonne l’alarme d’un nouvel axe maudit qui, joignant l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord et la Turquie, traverse désormais l’Atlantique vers le Sud, y intégrant au minimum le Brésil et le Venezuela.

Comme apparemment l’Europe angélique ne veut rien voir, et que les USA, sous l’absence de direction d’Obama, s’apprêtent à retirer tout obstacle à l’extension du fascisme islamiste en Irak et en Afghanistan, la civilisation occidentale s’apprête, heureuse et innocente, à être engloutie sans lutter.

Il n’est même plus nécessaire de prédire des lendemains difficiles. A ce rythme, et sous l’anesthésie de nos élites politico-médiatiques, il n’y aura pas de lendemain. De profundis l’Occident…



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