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Renseignement militaire : Les Scuds du Hezbollah ne sont que le sommet de l’iceberg
Par Amnon Meranda - www.ynetnews.com | Adaptation française : Marc Brzustowski pour http://lessakele.over-blog.fr et www.aschkel.info
Article mis en ligne le 4 mai 2010
dernière modification le 5 mai 2010

Le chef du Département de la Recherche des Renseignements Militaires déclare que le transfert d’armes depuis la Syrie vers le groupe terroriste chi’ite ne peut plus être appelé un simple « trafic », mais que, de la façon dont il est organisé, il s’agit d’un véritable transfert officiel. Le Général de Brigade Yossi Baidatz alerte sur le fait que les capacités militaires du Hezbollah se sont développées de façon significative depuis 2006, et que le groupe a, désormais, un arsenal de milliers de roquettes.

Le Général de Brigade Yossi Baidatz, chef du Département de la Recherche des renseignements militaires (RM), a déclaré, mardi, qu’Israël est de plus en plus préoccupé par le transfert d’armement depuis la Syrie vers le Hezbollah. « Les armes sont transférées au Hezbollah à un rythme soutenu et ce transfert est organisé par les régimes syrien et iranien. Par conséquent, on ne peut plus parler de « trafic d’armes de contrebande » vers le Liban, mais de transfert organisé et officiel ».

Il a affirmé que “le transfert de missiles de longue portée qui a été récemment rendu public n’est que le sommet de l’iceberg ».

Mardi, Baidatz a exposé l’état des lieux, lors d’un debriefing devant le Comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset et mis l’accent sur le fait que « à cette heure, le Hezbollah dispose d’un arsenal de milliers de roquettes de tous types et de différentes portées, comprenant des roquettes de longue portée à carburant solide et des roquettes d’une grande précision ».

Il a ajouté : “les missiles de longue portée que le Hezbollah a en sa possession le rendent capable de fixer ses zones de lancement très profondément au cœur du Liban, et ils couvrent ainsi de plus vastes et de plus longs rayons d’action que ceux auxquels nous avons eu affaire par le passé. Le Hezbollah de 2010 est très différent du Hezbollah de 2006, en termes de capacités militaires, qui se sont développées significativement.

“”Le Hezbollah est en tension critique entre deux identités différentes : son engagement à l’égard du Jihad et de l’Iran, et, d’un autre côté, ses considérations politiques au Liban et les besoins de la communauté chi’ite. Par conséquent, il a méticuleusement sélectionné et planifié sa logique d’action actuelle. Le Renseignement militaire pense qu’il n’est pas intéressé à se lancer dans un nouveau cycle de confrontation de grande ampleur avec Israël. Il la redoute, mais il s’y prépare. L’organisation jure encore publiquement vouloir perpétrer des attaques terroristes contre Israël. »

Selon le chef du Département de la Recherché du RM, “ la Syrie continue de marcher en suivant deux mélodies, sans être forcée par la Communauté internationale d’en choisir aucune. D’un côté, elle renforce ses relations avec l’Occident, les pays arabes et avec la Turquie, et elle est également en train de regagner de l’influence à l’intérieur du Liban ; et de l’autre côté, elle intensifie sa coopération stratégique et opérationnelle avec l’Iran, le Hezbollah et les groupes terroristes palestiniens ».

Cependant, Baidatz a fait remarquer que la Syrie considère que parvenir à un accord de paix avec Israël reste l’une de ses principales priorités. « Le RM perçoit un désir syrien de trouver un accord, mais seulement à ses conditions, signifiant : recouvrer la maîtrise du Golan tout entier et obtenir un engagement américain ».

Selon les estimations du RM, en échange d’un accord, la Syrie a la volonté d’infléchir certaines de ses activités sur l’axe radical, mais le Président syrien Bashar Assad ne perçoit pas de changement en vue d’un réel progrès avec l’actuel gouvernement israélien et il n’est, par conséquent, prêt à faire aucun geste permettant de bâtir la confiance nécessaire.

“Abbas a peu de marge de manœuvre »

Sur le front palestinien, un jour seulement avant l’ouverture des pourparlers de proximité, l’Armée fait part d’une estimation sombre et pessimiste : « Abu Mazen (le Président palestinien Mahmoud Abbas ) est intéressé par un accord avec Israël, mais son rayon (pouvoir) de flexibilité sur les problèmes capitaux est très limité », a déclaré l’officier supérieur.

« “Nous ne discernons pas en Abu Mazen une véritable volonté de flexibilité sur les problèmes fondamentaux, et on s’attend à ce qu’il vienne avec les mêmes positions qui existaient durant les pourparlers avec le précédent gouvernement. Abu Mazen prépare le terrain pour que ces discussions échouent –et elles tendront à vouloir "démasquer le véritable visage » d’Israël ».

Baidatz a insisté sur le fait que le calme relatif, qui a persisté sur tous les fronts durant l’année passée, résultait principalement de la dissuasion israélienne. Cependant, a-t-il précisé, « malgré le calme, il n’y a pas de statu-quo dans l’environnement stratégique d’Israël. Alors qu’il existe, d’un côté, une fenêtre d’opportunité pour des accords politiques avec les Palestiniens et les Syriens, en même temps, les tendances négatives qui nous encerclent continuent de s’intensifier. Cela inclut la nucléarisation de l’Iran, l’armement accéléré chez tous nos ennemis, dans un rayon d’action aussi bien rapproché que lointain, et le risque qu’une attaque terroriste ne conduise à une escalade ».

Ainsi pour l’Iran, dit-il, “Les Iraniens continuent d’avancer à marche forcée dans leurs projets nucléaires et accumulent des moyens qui les rendent capables de parvenir aux armes nucléaires au moment où ils ne décideront. A partir de ce moment-là, tout dépendra de leur décision. Si, par le passé, l’accession aux capacités nucléaires dépendait de la capacité à surmonter les obstacles technologiques, aujourd’hui, l’Iran se trouve dans la situation où cela ne dépend plus que de sa décision de se lancer dans la production d’une bombe nucléaire ».

Baidatz a également fait des commentaires sur les alertes terroristes dans la Péninsule du Sinaï : « A la veille de Pessah, il y a eu une véritable alerte relative à l’activité des Bédouins dans le Sinaï, ce qui signifiait des tentatives imminentes de kidnapper des Israéliens dans le Sinaï et de les livrer à la branche militaire du Hamas. Il y avait un projet de coopération entre eux. Les rapports à ce sujet ont dissuadé ces groupes de passer à l’action, mais il existe toujours un risque que des Bédouins, travaillant en tant que sous-traitants, puissent kidnapper des Israéliens et les livrent au Hamas . »



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