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Le cadre étatique palestinien doit être avant tout juridique.
Bertrand Ramas-Muhlbach pour http://lessakele.over-blog.fr et www.aschkel.info
Article mis en ligne le 14 février 2010

Ce 10 février 2010, un soldat israélien dépendant de la Brigade Kfir a été assassiné par un Palestinien qui lui a assené des coups de couteau, alors qu’il se trouvait près de sa voiture au carrefour Tapoua’h. A la suite de l’agression, une ambulance palestinienne est arrivée sur les lieux pour prodiguer les premiers soins, mais le soldat, pris ultérieurement en charge par Tsahal, était déjà cliniquement mort.

L’enquête a alors rapidement permis de découvrir l’identité du criminel, en l’occurrence un policier palestinien appartenant aux forces de police de Ramallah dépendant de l’Autorité Palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas.

Au delà du caractère ignoble de l’acte, cet assassinat révèle une nouvelle fois l’absurde fonctionnement de la société palestinienne et le mode, pour le moins étrange, de structuration intellectuelle des individus qui la composent. En effet, l’assassin pensait sûrement devenir un héros en tuant un soldat juif alors qu’il a tout bonnement porté ses coups sur un soldat… arabe israélien originaire de Galilée.

Par ailleurs, et comble de la coïncidence, l’officier assassin membre de police palestinienne porte le même nom que sa victime : l’assassin se nomme en effet Mohammad Al-Khatib, alors que la personne qu’il a assassinée est le sergent Mohamed Ihab Khatib. Ainsi, et par son acte parfaitement gratuit, le policier palestinien a tué un arabe israélien qui est peut être originaire de sa propre famille. Le palestinien meurtrier n’est pas prêt d’oublier son acte d’autant qu’Israël a décidé de rebaptiser le carrefour « Tapouah » pour lui donner le nom « Ihaab Hatib » en hommage à l’officier arabe de Tsahal assassiné.

L’enquête a également révélé que l’auteur aurait agit de manière isolée, ce qui n’est pas si surprenant. Depuis la levée de multiples barrages à l’entrée des villes palestiniennes, exigée par l’administration américaine, les israéliens sont exposés de façon plus systématique à la folie meurtrière des palestiniens. Le commandant des forces de Tsahal de Samarie, Itzik Bar, a d’ailleurs observé que le nombre de tentatives d’attentats était en constante augmentation, même si la plupart d’entre eux était pour l’heure déjouée.

Les Palestiniens pourraient donc soumettre à la réflexion la portée de cet acte et commencer à réaliser qu’aucun Etat Palestinien ne verra le jour par la force ou le meurtre d’autrui. Il ne résultera pas, non plus, des incitations insidieuses à la violence émanant des responsables palestiniens, tel le Premier Ministre palestinien Salam Fayyad qui a, dans le même temps, dénoncé l’attaque qui « s’oppose aux intérêts palestiniens » tout en approuvant la « résistance » (qu’il dit être « pacifique ») aux implantations juives et à la barrière de sécurité érigée par Israël en Judée-Samarie.

La dimension territoriale de cet hypothétique Etat palestinien est en réalité secondaire. Il ne pourra jamais naître d’un cadre territorial imposé unilatéralement à Israël qui ne correspondrait pas à l’implantation des populations respectives juives et palestiniennes. Le cadre de cet Etat palestinien sera juridique, en l’occurrence un Etat de Droit, faute de quoi il ne verra jamais le jour.

Ainsi donc, les Palestiniens doivent, tout d’abord, se doter d’une législation nationale, posé un cadre juridique complet et cohérent et se conformer aux responsabilités juridiques internationales.

S’ils entendent établir, non pas un Etat arabe comme prévu en 1947, mais un Etat-nation palestinien à l’instar de l’Etat juif, ils devront d’abord régler les problèmes tenant à la définition de l’identité nationale palestinienne. Il n’existe pas, chez les Palestiniens, d’autonomie par rapport à l’arabité et au message religieux islamique. Cet ancrage culturel entretenu par les acteurs politiques palestiniens l’est, d’ailleurs, au détriment d’une appartenance réellement citoyenne. En outre, la construction d’un espace public autonome et sa gestion bureaucratique moderne se heurtent actuellement à un défaut de continuité territoriale entre la bande de Gaza et des territoires de Cisjordanie. Enfin, il n’existe pas d’unicité humaine entre les deux territoires palestiniens, ni dans la vision de l’Etat palestinien, ni dans son fonctionnement ni, enfin, dans ses objectifs.

Si les Palestiniens entendent créer un Etat nation palestinien, la dimension nationale palestinienne ne devra plus procéder d’une fusion avec le monde arabe, bien qu’ils en soient issus. Les Palestiniens devront s’émanciper de la tutelle des pays arabes et exister en tant que communauté humaine spécifique. Ainsi, les Palestiniens devront admettre la légitimité de l’Etat juif et cesser de fantasmer sur sa destruction, même si le sionisme demeure pour eux un objet de fascination. Pour ce faire, l’Etat nation palestinien devra mettre un terme à cette tradition arabe de commémoration de la nakba, catastrophe (pour les arabes) résultant de la naissance de l’Etat juif.

De plus, pour devenir un Etat de Droit, le futur Etat Palestinien devra être en mesure d’imposer le respect d’une discipline à toutes les personnes qui se trouvent sur son territoire ou sous sa juridiction et, notamment, à tous ses agents membres de la police ou de l’armée ainsi qu’à tous les pouvoirs publics. Autrement dit, les membres de la société palestinienne et de l’administration du Futur Etat Palestinien devront respecter (nouvelle coïncidence) ...les prescriptions Bibliques, pour ce qu’il en est des obligations à l’égard d’autrui, plus communément appelées, dans les sociétés laïques, « Droits de l’Homme ». Aussi, les Palestiniens devront s’abstenir de commettre des actes de nature à entraver leur exercice, enquêter sur les violations de ces droits, poursuivre leurs auteurs, les punir, et veiller à ce que les victimes aient accès à un recours adéquat et efficace dans le cadre du Droit national ou international. Naturellement, le futur Etat Palestinien devra personnellement assumer la responsabilité des actes commis par ses agents qui seraient la conséquence directe d’une politique incitative nationale.

Pour sa part, l’Etat juif pourra aider les voisins palestiniens pour ce qu’il en est de la mise en place cet Etat de Droit en mettant à leurs dispositions le « Deutéronome » et plus particulièrement son Chapitre 16 dont les versets 18, 19 et 20 leurs seront d’un précieux secours. Le premier de ces textes (verset 18) oblige l’institution de juges et de magistrats dans toutes les villes qui jugeront le peuple selon la justice : des Tribunaux seront donc mis en place dans le futur Etat de Droit palestinien, qui jugeront les actes répréhensibles commis par les membres de la société palestinienne, et ordonneront des compensations aux juifs victimes des exactions afin de rétablir l’équilibre initial. Le second texte (verset 19) impose quant à lui, de ne pas faire fléchir le droit et interdit en l’acceptation de présents corrupteurs. Il conviendra donc de mettre un terme à ces habitudes prises par la société palestinienne même s’il s’agit d’une coutume qui a toujours bien fonctionné. Enfin le troisième de ces textes (verset 20) impose de poursuivre la justice pour se maintenir dans le pays, le système judiciaire conditionnant le maintien dans le pays...

Les forces de sécurité palestinienne de Cisjordanie sont intervenues ce 12 février 2010 pour déjouer des tentatives d’attentats en arrêtant des islamistes liés à Al Qaïda. C’est un bon début. Ce n’est pas le cas, en revanche, des Palestiniens affiliés au Hamas, installés sur la bande de Gaza qui menaçaient Israël (le même jour), de lui faire la guerre tout en se présentant victimes de « l’agression sioniste ».



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