Moins d’un an après les élections remportées par la droite, les colons sont à nouveau dans la rue pour une routine qui se répète : Ils se sont battus pour offrir la victoire à Netanyahu qui leur avait assuré que leur présence ferait obstacle à un Etat palestinien. Aujourd’hui, il fait d’eux l’obstacle à la paix et gèle la construction dans leurs localités.

Malgré cela, ce n’était pas hier une manifestation de colère comme aux temps d’Oslo ou du désengagement qui avaient vu des centaines de milliers de manifestants envahir les places. C’était plutôt une manifestation de crainte, et le souvenir de l’évacuation des colonies de Gaza était bien présent.

Le Premier ministre était hier la personne la plus détestée. Presque autant que Barack Obama. Mais les attaques les plus dures contre Netanyahu sont venues du Likoud même. « Netanyahu est incapable de résister à la pression et perd son honneur avec ce qui lui reste de honte », a déclaré hier Boaz Haetzni de Kiryat Arba, trente-cinquième sur la liste du Likoud aux dernières élections.

Mais en fait, le seul gel que l’on pouvait constater hier est celui qui existe entre les colons sionistes-religieux et le reste du monde. Hier, on pouvait voir essentiellement des porteurs de kipot. Il n’y avait pas de laïcs. C’est la une source de crainte supplémentaire pour les colonies qui auront beaucoup de mal à se battre seules.