Les nouvelles démarches diplomatiques destinées à contrer le projet des Palestiniens, qui entendent saisir le Conseil de sécurité des Nations-Unies pour que celui-ci reconnaisse un Etat palestinien, ne semblent pas impressionner l’Autorité palestinienne.
« Avec Israël, les solutions provisoires deviennent permanentes », affirme le conseiller politique d’Abou Mazen, Nimar Hamed, qui accompagne le président palestinien dans le cadre de sa visite en Amérique du sud.
Nimar Hamed évoque la proposition selon laquelle un Etat provisoire serait créé sur près de la moitié de la Cisjordanie, un projet qu’il juge problématique. « Comment peut-on convaincre qui que ce soit que cela aura une suite ? que la construction à Jérusalem et à Ariel cessera ? », s’interroge Hamed. Les Palestiniens ont déjà fait savoir qu’ils étaient fermement opposés à toute solution provisoire.
Le conseiller d’Abou Mazen mentionne aussi le plan diplomatique publié par Shaul Mofaz mais ajoute que les Palestiniens ne lui attribuent pas une grande crédibilité. « Nous n’avons confiance dans aucune proposition de reprise des pourparlers qui ne parle pas d’un arrêt complet de la construction dans les colonies », affirme Hamed.
Nimar Hamed explique que la saisie du Conseil de sécurité « n’est qu’une option », mais de ses propos on comprend que l’Autorité palestinienne s’est bien préparée à cette démarche. « Avant d’entamer des négociations, nous voulons des garanties », dit-il. « En 1947 il y a eu un plan de partage, alors pourquoi n’y aurait-il pas aujourd’hui de résolution du Conseil de sécurité qui reconnaîtrait un Etat palestinien dans les frontières de 1967 ? Ce serait une garantie suffisante. Nous négocierons ensuite sous contrôle international afin d’appliquer cette résolution sur le terrain ».