Tandis que des soldats israéliens et turcs terminaient hier un exercice de déminage conjoint en mer Rouge, le Premier ministre turc était en Iran pour une rencontre qui risque elle de mettre en danger les relations de son pays avec Israël.
Recep Tayyip Erdogan était venu à Téhéran à l’occasion de la signature de contrats importants avec les Iraniens, mais il s’est retrouvé figurant dans le spectacle d’un autre, le président iranien, Mahmud Ahmedinejad, qui a profité de leur conférence de presse conjointe pour renforcer l’image anti-israélienne de son invité.
« Vos positions vis-à-vis d’Israël ont fait le bonheur des peuples du monde », l’a félicité Ahmedinejad. Face à lui, le Premier ministre turc a poliment soutenu « le droit qu’a l’Iran de développer une énergie nucléaire à des fins pacifiques », tout en déclarant que les sites nucléaires iraniens font partie d’un projet énergétique les buts sont humanitaires.
Des responsables israéliens ont indiqué que la visite du Premier ministre Erdogan en Iran n’est pas le signe d’un rapprochement significatif entre les deux pays et ne représente certainement pas un danger. « Ce sont deux pays qui luttent pour l’hégémonie, qui ont des intérêts communs mais aussi opposés. La Turquie est loin d’être l’Iran », ont déclaré ces responsables.