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Comment éviter la guerre ?
Par Guy Senbel pour Guysen International News
Article mis en ligne le 29 août 2009
dernière modification le 28 août 2009

Comment éviter la guerre ? Voilà une question aux accents apparemment pacifiques, naïve même, tant elle porte la crainte que les canons grondent. Comment éviter la guerre ? En adoptant une posture lâche et fuyante, en se montrant fort et dissuasif… Les pragmatiques disent qu’il faut s’y préparer. Les optimistes répondent qu’il faut maintenir le dialogue. Quant aux pessimistes, ils affirment qu’elle est inévitable.

Comment éviter la guerre ? Voilà la question que le chef du gouvernement israélien partage au quotidien avec son ministre de la Défense. Compte-tenu des menaces, un conseil de guerre est quasi permanent. Malgré les poudrières libanaises et gazaouïes, la menace iranienne et le jeu sournois des syriens, il s’agit bien d’éviter les guerres.

D’ailleurs, le processus de paix ne s’est jamais complètement éteint. Les pressions internationales soufflent sans cesse pour tenter de maintenir un foyer d’espoir, que les chefs de gouvernements israéliens, quelles que fussent leurs orientations politiques, n’ont jamais vraiment cherché à éteindre. C’est le terrorisme qui avait enterré Oslo. Et le désengagement de Gaza devait conduire à la paix. Il a conduit à une guerre, dont les médias ont retenu les trois dernières semaines, alors que les Qassams tombaient sur le Néguev occidental depuis des années.

La perspective d’une rencontre entre Barack Obama, Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas semble se confirmer et pourrait se tenir fin septembre à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies, dont le principal dossier devrait être le nucléaire iranien. Le Président américain avait accordé au début de l’été un délai supplémentaire à Ahmadinejad, avant les sanctions.

Heureuse coïncidence. Car pour éviter la guerre, Barack Obama tente d’appliquer ce que l’on pourrait appeler la ’’théorie de la mutualisation’’ des problématiques moyen-orientales. La question de l’avenir du nucléaire iranien serait liée au devenir des Palestiniens, par exemple. La paix avec Damas, et la restitution du Golan ainsi que le partage du lac de Tibériade, ferait tomber le masque terroriste du Hezbollah.

La question urgente étant celle du nucléaire iranien, et ses hypothèses de développement militaire, c’est donc la question palestinienne qu’il faudrait résoudre en priorité. Les pressions estivales n’ont pas cessé. De Washington et Paris, Netanyahou a été assailli de messages exigeants le gel des constructions dans les implantations. S’il résiste sur Jérusalem, c’est parce qu’il a donné son accord de principe au gel temporaire des constructions dans les implantations de Judée et Samarie. Il propose une période de six mois. Et Obama tente d’en obtenir neuf… Pourvu que les négociations ne s’éternisent pas. Ahmadinejad prépare les conditions de son accession au titre de grande puissance…

Dans le contexte de l’équilibre de la terreur, Raymond Aron écrivait que les armes atomiques remettent en question les concepts traditionnels : les armes deviennent moins utilisables à mesure qu’elles deviennent plus monstrueuses… Cherchant plutôt à provoquer le déséquilibre par la terreur, l’Iran pratique à son tour cette tactique de ’’mise au défi’’, qui appartient au train ordinaire des chancelleries. Régime totalitaire qui menace l’équilibre régional, et directement Israël, au nom, parfois, de l’indépendance de la Palestine ou du martyre de son peuple, l’Iran chercherait à peser dans les relations internationales.

Selon certains, l’Iran accepterait de renoncer à un programme nucléaire militaire si un Etat palestinien était créé. D’autres se persuadent que la Révolution islamique est à bout de souffle, que l’Iran achève un cycle, et que la crise du régime annonce la fin d’un règne…

Pour éviter une guerre, il faut aussi que l’occident prenne toute la mesure du risque nucléaire iranien, et du rôle de Téhéran dans les deux dernières guerres d’Israël, contre ses principaux alliés, le Hezbollah et le Hamas.

En attendant le vote de sanctions contre un régime imprévisible et dangereux, le Conseil de Sécurité de l’ONU a pris la décision de prolonger la présence de la FINUL jusqu’au 31 août 2010. Rédigée par la France et adoptée à l’unanimité, la résolution 1884 a été saluée par l’ambassadrice israélienne à l’ONU. Gabriela Shalev a toutefois signalé que le Hezbollah continuait de constituer une menace pour la sécurité d’Israël. Nasrallah déclare 40 000 missiles. Et cible Tel Aviv.

Les guerres du Moyen Orient ne sont pas des guerres suscitées par le besoin ou la menace de mort. Les guerres que préparent Ahmadinejad, Nasrallah ou Khaled Mechaal depuis Damas, sont motivées par le désir de reconnaissance. Luttes de conscience, conflits de prestige où l’on essaie de faire valoir la résistance à la domination. Les guerres du Moyen-Orient sont d’abord des luttes de pouvoir. Et une fois conquis, il s’agit de s’y maintenir.

Pour établir la paix, la reconnaissance mutuelle que cherche à obtenir le Premier ministre israélien est indispensable.

Ces images inouïes et diffusées en exclusivité sur Guysen TV d’un jeune palestinien qui tente de tuer un soldat de Tsahal avec un couteau, et que l’on arrête avec deux balles de mitraillette ; montrent que le chemin de l’acceptation d’Israël par les Palestiniens est encore long.

Le jeune homme est, debout, ensanglanté, ankylosé. Il tente encore de ramasser son couteau. Poussé une dernière fois, il déclare, avant de s’écrouler, ’’j’étais venu pour tuer des Juifs, j’étais venu pour tuer des Juifs’’.
Le jeune palestinien a été pris en charge par une équipe médicale. Sauvé, il sera hospitalisé, jugé, condamné à une peine sévère et incarcéré. Sur la liste des libérables dans l’hypothèse d’un échange contre Guilad Shalit.
Soldat de Tsahal et citoyen français, Guilad Shalit est l’otage du Hamas depuis 1161 jours.
Ce soir, nous pensons à lui.



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