Des émissaires américains tentent de négocier une trêve avec l’imam chiite Moktada al Sadr, dont les miliciens se sont soulevés dans le centre et le sud de l’Irak, a affirmé lundi un responsable du Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak (Sciri).
Selon Mohsen al Hakim, ces négociations se déroulent dans la ville sainte chiite de Nadjaf, à quelque 150 kilomètres au sud de Bagdad, où l’imam Sadr se cacherait.
Le Sciri et d’autres groupes serviraient d’intermédiaires entre les responsables américains et le chef de la milice de « l’Armée du Mehdi ».
« Jusqu’à présent, cinq séances de négociations ont eu lieu avec une équipe désignée par Abdel Aziz al Hakim (ndlr, qui dirige le SCIRI), en pourparlers avec des représentants de Sadr », a-t-il ajouté.
« Nous espérons parvenir à un accord très rapidement », a-t-il poursuivi, refusant de divulguer le contenu des discussions.
Il a cependant affirmé qu’un éventuel exil en Iran de Moktada al Sadr ne figurait pas parmi les sujets de négociation.
Interrogé à Bagdad sur l’existence de ces pourparlers, le général Mark Kimmitt, numéro deux du commandement opérationnel des États-Unis en Irak, a répondu que « l’Autorité provisoire de la coalition (CPA) n’(était) engagée dans aucune discussion ».
Les miliciens de Moktada al Sadr, jeune imam chiite radical impliqué dans le meurtre d’un dignitaire chiite en avril 2003, se sont soulevés début avril contre les forces de la coalition pour protester contre l’arrestation d’un proche de Sadr et la fermeture d’un journal proche de sa mouvance.
La semaine dernière, l’état-major américain avait indiqué que les opérations en cours dans le sud et le centre de l’Irak visaient « à anéantir l’Armée du Mehdi » et à arrêter leur chef.