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Le discours de la raison sioniste et de la sagesse politique
Freddy Eytan | Cape
Article mis en ligne le 15 juin 2009

Le discours de Netanyahou à Bar Ilan aurait du être prononcé juste après les élections mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. C’est la première fois que Netanyahou parle clairement et expose avec lucidité sa vision sur la solution du conflit. En dépit des critiques, ce discours est de référence et il marquera longtemps la politique de ce gouvernement.

Il présente un pas en avant dans les positions de la droite israélienne vers un compromis territorial et une volonté sincère de la part de la coalition actuelle de faire des concessions pragmatiques envers les Palestiniens. C’est sans doute une brèche dans la muraille de séparation entre les deux peuples.

Fils d’historien, Netanyahou a remis les pendules de l’Histoire à l’heure de la vérité en rejetant les récits des révisionnistes et des négationnistes. Il a brossé un tableau général de la situation en accentuant sur les jalons de notre histoire qui ont abouti à la création de l’Etat juif. Répliquant au propos de Barack Hussein Obama au Caire, il a affirmé que si l’Etat juif avait existé avant la Deuxième Guerre mondiale, la terrible Shoah n’aurait jamais existé.

Petit fils de rabbin, il a évoqué notre attachement inébranlable à la terre de nos ancêtres.

Ancien combattant d’une unité d’élite de Tsahal, il a rappelé les soldats tombés pour la patrie et avec émotion il a rappelé que son grand frère Yoni a été tué lors de l’opération audacieuse d’Entebbe. C’est en officier de réserve que Netanyahou insiste sur des frontières défendables.

Avec le titre d’ancien ambassadeur à l’ONU et diplomate, il a répondu favorablement aux attentes américaines et a accepté l’idée de la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain, avec un drapeau mais sans des soldats sous ce drapeau. Il s’est plié aux exigences de Washington en déclarant le gel des implantations mais a évité une confrontation avec la Maison Blanche.

Enfin, fin connaisseur des médias et de la communication, il a présenté son discours avec des mots et des messages positifs en insistant sur le mot Shalom, et en parlant franchement et courageusement des vrais problèmes et des menaces. Il a choisi l’université Bar Ilan et l’institut qui porte le nom de Sadate- Begin, justement pour se situer en homme d’Etat et non en politicien, en véritable leader, pour pouvoir consolider ses positions dans le cadre d’un large consensus et une réconciliation entre laïcs et religieux.

Netanyahou se veut rassembleur pour sauvegarder sa coalition et pour pouvoir l’élargir demain afin de relever les défis, d’affronter les pressions internationales et les menaces qui se sont accentuées avec la réélection d’Ahmadinejad en Iran.

Certes, Netanyahou n’a pas convaincu ses adversaires politiques ni les dirigeants palestiniens et il a mis en colère les extrémistes du monde arabe, mais l’essentiel est que son discours a été écouté attentivement à Washington. Par des mots simples et limpides, le premier ministre a réussi à renvoyer la balle diplomatique dans le camp arabe.

Nous saurions prochainement si le discours de Bar Ilan et cette vision de Netanyahou sur la résolution du conflit seront acceptés par tous les membres du gouvernement israélien, par Washington, l’Union européenne, et les pays arabes. Le processus de paix est donc relancé par une initiative israélienne et il demeure irréversible. Une conférence régionale pour la paix et la sécurité réunissant l’Etat juif et les pays arabes modérés est donc impérative pour l’avenir du Proche-Orient.



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