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Discours de Barack Obama au Caire
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 5 juin 2009

La presse israélienne consacrait ce matin une large place au discours que devait prononcer aujourd’hui le président américain, Barack Obama, à l’université du Caire. Les journaux faisaient notamment part de l’inquiétude des responsables israéliens face à un discours dont le contenu ne leur avait pas été communiqué d’avance.

Cet après-midi les sites internet d’information rapportent les réactions israéliennes à ce discours et notamment à l’évocation par le président américain du conflit israélo-palestinien.

Le bureau du Premier ministre a publié un communiqué dans lequel il est dit : « Le gouvernement israélien exprime l’espoir que le discours important prononcé par le président Obama au Caire mènera effectivement à une nouvelle ère de réconciliation entre le monde arabo-musulman et Israël ».

« Nous nous joignons à l’espoir du président Obama et souhaitons nous aussi que l’effort américain annonce l’ouverture d’une nouvelle ère, qui mènera à la fin du conflit et à la reconnaissance par l’ensemble du monde arabe d’Israël comme Etat du peuple juif, vivant dans la paix et la sécurité au Proche-Orient. Israël est engagé en faveur de la paix et contribuera autant que possible à l’élargissement du cercle de la paix, tout en prenant compte ses intérêts nationaux et en premier lieu, sa sécurité », a ajouté le bureau du Premier ministre.

Auparavant, écrit le site YNET du Yediot Aharonot, Avishaï Braverman, ministre chargé des minorités, membre du parti travailliste, a déclaré que le président Obama « a eu raison de dire que l’ennemi commun du monde entier, c’est l’extrémisme ». M. Braverman a également commenté les propos du président Obama selon lesquels la recherche d’un dénominateur commun est la solution pour éradiquer le phénomène de l’extrémisme : « Nous devons adopter cette solution au sein de la société israélienne, Juifs et Arabes, laïcs et religieux, et, bien sûr face aux Palestiniens. Deux Etats pour deux peuples, c’est là la solution à laquelle nous nous sommes engagés ».

Daniel Hershkowitz, ministre des Sciences et président du parti national-religieux Habayit Hayehoudi, qui a écouté le discours alors qu’il était en déplacement dans le sud de la Cisjordanie, a rejeté les propos du président américain concernant l’arrêt de la construction dans les colonies : « Obama a ignoré dans son discours le fait que les Palestiniens n’ont toujours pas abandonné la voie du terrorisme. Le gouvernement israélien n’est pas une dépendance de l’administration américaine ». Pour Hershkowitz, les relations israélo-américaines sont basées sur l’amitié et non sur la soumission. « Concernant la croissance naturelle dans les colonies, il faut dire aux Américains : halte-là ! ».

Le site du Haaretz reprend les propos du ministre de la Défense et président du parti travailliste, Ehud Barak : « Ce discours vient renforcer et encourager les éléments modérés et aspirant à la paix tout en dénonçant le terrorisme et les fondements violents et extrémistes qui menacent la stabilité de notre région comme celle du monde entier. Nous nous félicitons de l’engagement du président en faveur de l’existence et de la sécurité de l’Etat d’Israël et de son appel clair à l’intégration d’Israël dans la région ».

Pour Zeev Boïm, député Kadima et ancien ministre du Logement, le discours d’Obama prouve, une fois de plus, que Netanyahu a mal jaugé la politique américaine. « La position du président dans le dossier palestinien est identique à celle du parti Kadima et il est dommage que, pour des raisons de politique politicienne, le Premier ministre ne soit pas capable d’adopter la solution de deux Etats pour deux peuples qui est la seule solution capable de garantir l’existence d’un Etat juif et démocratique ».

Au sein l’opposition de droite on a vivement critiqué l’évocation par le président Obama de la Shoah et de la souffrance du peuple juif puis, immédiatement après, de la souffrance du peuple palestinien dans sa lutte pour un Etat : « Obama fait un parallèle choquant entre l’extermination des Juifs d’Europe et la souffrance que les Arabes d’Israël se sont infligés à eux-mêmes lorsqu’ils ont déclaré la guerre contre l’Etat d’Israël. Si Obama ne comprend pas la différence entre les deux, peut-être la comprendra-t-il mieux lors de la visite qu’il a l’intention d’effectuer dans les camps d’extermination. Si après cela il ne comprend toujours pas, l’Islam se chargera de lui enseigner à nouveau la leçon que son prédécesseur a appris le 11 septembre », a déclaré Arié Eldad, député du parti d’extrême droite Union nationale.

Israël-Palestiniens

Manifestations suite au démantèlement de deux colonies sauvages

Les militants d’extrême droite intensifient leur actions sur le terrain face à l’évacuation par le gouvernement de certaines colonies sauvages de Cisjordanie, rapporte le Haaretz. Selon le journal, les colons ont continué hier à jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre : Hier matin, la police a procédé à l’évacuation de deux petites colonies sauvages au nord de Jérusalem, Maoz Esther et Ramat Migron, où ne se trouvaient que quelques préfabriqués non occupés. Suite à ce démantèlement, des militants d’extrême droite se sont mis à jeter des pierres vers des véhicules palestiniens et ont mis le feu à des champs et à des oliveraies. Parallèlement à cela, les colons ont entamé la construction de deux nouvelles colonies sauvages, sur deux nouveaux sites, en remplacement des sites évacués.

Eli Yishaï affiche son soutien à l’expansion des colonies

Le ministre de l’Intérieur et président du parti orthodoxe-séfarade Shas, Eli Yishaï a déclaré hier que son ministère mènera une politique autonome en faveur de l’élargissement des colonies et a appelé les dirigeants des colons à faire pression sur tout les ministres, et plus particulièrement sur les ministres du Likoud. « Ne laissez pas les ministres tranquilles, faites leur survoler en hélicoptère les localités, qu’ils voient la pénurie de logements. Obligez-les à déclarer publiquement qu’ils soutiennent la colonisation », leur a-t-il dit.

M. Yishaï, écrit le Haaretz, a tenu ces propos alors qu’il recevait hier à Jérusalem les dirigeants du Conseil de Judée et Samarie, l’organisation représentative des colonies de Cisjordanie. « Je vous promets que toutes les ressources du ministère de l’Intérieur, tous les organismes qui en dépendent et toute son influence sur les collectivités locales seront mis à disposition de l’élargissement des colonies », a-t-il déclaré.

« Le fait qu’on ne nous permette plus de construire des logements pour les jeunes couples entraîne une véritable expulsion des colonies », a déclaré Eli Yishaï hier. « Il ne faut surtout pas que nous renoncions à nos convictions ou que nous cédions sur quoi que ce soit, même si cela contredit la position américaine… Malheureusement, il y a eu le désengagement de la bande de Gaza. Vingt-cinq localités ont été évacuées. Nous avons demandé aux Palestiniens qu’ils fassent un minimum : mettent en place des réformes et abandonnent le terrorisme. Au lieu de cela, nous avons eu droit au « Hamastan » et à plus de six mille roquettes et Qassam. Israël ne peut se permettre un scénario semblable en Cisjordanie où vivent 300 000 Juifs ».

Le journal ajoute qu’au parti Shas, qui était jusqu’ici considéré comme l’allié naturel du Premier ministre Netanyahu, on s’inquiète de voir que c’est un gouvernement de droite qui a gelé la construction dans les grands blocs de colonies, alors que le gouvernement Olmert, a lui poursuivi la construction en Cisjordanie.

Par ailleurs, le député Shas David Azoulay, président de la commission de l’Intérieur de la Knesset, déposera dimanche une proposition de loi visant à permettre au ministre de l’Intérieur de retirer sa nationalité à un citoyen sans avoir besoin de l’autorisation du conseiller juridique du gouvernement et du tribunal. Cette proposition rétablirait la situation qui prévalait jusqu’à l’adoption d’un amendement, il y a un an.

Lors de son premier mandat au ministère de l’Intérieur, durant la deuxième Intifada, Eli Yishaï avait fait usage de cette loi à plusieurs reprises pour retirer la nationalité d’Arabes israéliens impliqués dans des actes terroristes. Or, à son retour au ministère, il y a deux mois, il a découvert que la nouvelle loi lui imposait des limites juridiques. Il a donc décidé d’œuvrer immédiatement au changement de cette loi par le dépôt d’une proposition de loi privée, procédure plus rapide qu’un projet de loi gouvernemental.



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