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Washington et Jérusalem - Le changement dans la continuité

Freddy Eytan | Le Cape

jeudi 21 mai 2009, par Desinfos

La première visite de Benjamin Netanyahou à Washington a suscité de nombreuses critiques. Elle a provoqué des craintes et a créé en Israël un malaise non justifié. La rencontre à la Maison Blanche s’est déroulée dans une ambiance amicale. La discussion a été sérieuse et les sujets abordés ont été soulevés dans un esprit de franchise et de sincérité.

Chacun a exposé sa position concernant la menace iranienne et la solution du problème palestinien mais de part et d’autre on est aussi conscient des difficultés àsurmonter et des défis àrelever. Rappelons que depuis les accords d’Oslo, toutes les tentatives d’aboutir àun règlement ont échoué et donc, il est temps de réfléchir autrement avec des idées originales et pragmatiques.

Benjamin Netanyahou représente un peuple qui depuis 61 ans se bat pour sa sécurité et sa défense et il désire ardemment une paix juste et durable. Barack Obama représente une grande nation qui se bat pour la justice et la démocratie dans le monde mais son pays n’a jamais réussi àimposer une solution pacifique sans passer par l’utilisation de la force.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, puis en Corée et au Vietnam et au Liban, et aujourd’hui en Afghanistan et en Irak, des milliers de soldats américains sont tombés dans des guerres meurtrières pour le droit de l’Homme et les libertés et tous les champs de batailles se sont déroulés en dehors des Etats-Unis.

Israë l se défend seul et a la capacité d’affronter tous ses ennemis. Depuis son existence, aucun soldat étranger n’a combattu dans les rangs de Tsahal. Nous partageons avec les Américains les mêmes valeurs mais nous pouvons aussi avoir des divergences profondes. Israë l et les Etats-Unis sont et seront toujours des amis et des alliés.

Contrairement àses prédécesseurs, Benjamin Netanyahou a le mérite d’avoir une position ferme et claire et a le courage d’affronter le représentant de la première puissance mondiale au risque d’une confrontation. Les questions de sécurité et de défense sont cruciales, existentielles et nul n’a le droit de nous dicter un plan de paix qui ne sera pas compatible avec nos intérêts vitaux.

Devant les pressions àvenir nous devons nous unir et nous doter de nerfs d’acier, mais dés àprésent Netanyahou doit présenter un plan de paix israélien courageux et audacieux qui prendra en compte des frontières défendables. L’immobilisme et la politique de l’autruche isoleront l’Etat juif sur l’arène internationale. Le débat avec les Américains et les Européens doit être franc, direct mais surtout pragmatique et moins passionnel.