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Netanyahu : l’Europe n’a pas à nous poser de conditions
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 24 avril 2009

Le Premier ministre Binyamin Netanyahu s’est entretenu hier à Jérusalem avec son homologue tchèque Mirek Topolanek. M. Topolanek, dont le pays exerce actuellement la présidence de l’Union européenne, est le premier Premier ministre étranger à se rendre en Israël depuis l’investiture du gouvernement Netanyahu.

Selon le Haaretz, si l’entretien entre les deux hommes s’est déroulé dans une ambiance amicale, l’homme d’état tchèque a néanmoins évoqué la question des colonies et la crainte européenne que la poursuite de la construction israélienne en Cisjordanie n’empêche la création d’un état palestinien.

En réponse, Netanyahu a qualifié la Cisjordanie de « territoire disputé », le sort duquel doit être décidé dans le cadre de négociations. Il a déclaré ne pas avoir l’intention de permettre la création de nouvelles colonies en Cisjordanie, mais ne pas envisager non plus d’interdire la construction à l’intérieur des colonies existantes : « si quelqu’un souhaite construire une nouvelle maison, je ne crois pas que cela pose problème » a-t-il indiqué. Netanyahu a en outre soutenu que la Cisjordanie étant un territoire disputé, empêcher les Israéliens d’y construire doit également impliquer qu’on impose cette restriction aux Palestiniens.

Enfin, Netanyahu a rejeté les appels européens à geler le rehaussement des relations avec Israël. « Ne nous imposez pas de conditions », a-t-il exigé de son invité tchèque, avant d’ajouter : « il ne faut pas lier les relations israélo-européennes à celles qui existent entre Israël et les Palestiniens (…) La paix est autant un intérêt israélien qu’européen ».

Hilary Clinton : le nucléaire iranien est la question palestinienne sont liés

Le Haaretz rapporte que la secrétaire d’état américaine, Hillary Clinton, a mis en garde Israël contre la possibilité que les pays arabes ne soutiennent plus les mesures prises contre l’Iran si Israël ne s’engageait pas dans un processus diplomatique. Selon elle, ces deux questions, le nucléaire iranien et la paix israélo-palestinienne, sont liées.

Le Yediot reprend à ce propos une dépêche de l’agence de presse UPI selon laquelle le Président Barack Obama et sa secrétaire d‘état Hillary Clinton envisagent de prendre des mesures contre Israël au cas où celui-ci déciderait d’attaquer en Iran malgré l’opposition américaine. Selon cette dépêche, les dirigeants américains envisagent, entre autres, le gel de l’aide militaire fournie à Israël. Obama et Clinton devraient exiger du Premier ministre Netanyahu, lorsque celui-ci effectuera une visite aux Etats-Unis, le 18 mai prochain, de ne pas attaquer l’Iran tant que Washington déploie des efforts afin de parvenir à une solution diplomatique au problème du nucléaire iranien.

Netanyahu présentera à Obama un nouveau plan de paix

Le Maariv rapporte que lors de la rencontre prévue entre Netanyahu et Obama, le premier ministre israélien devrait présenter au Président américain son nouveau plan diplomatique qui est en train d’être élaboré par une équipe spéciale mise en place par Netanyahu. Avant de pouvoir le présenter à Obama, Netanyhau devra faire adopter son plan par le gouvernement israélien.

Ce plan comprend trois volets : politique, économique et sécuritaire, et il est préparé en coordination avec les ministres des Affaires étrangères Avgidor Liberman et de la Défense Ehud Barak.

Selon le Maariv, Binymain Netanyahu devrait, dans la cadre de ce plan, accepter le principe de ‘deux états pour deux peuples’, tout en émettent des réserves : il devrait insister pour que soit clarifié le fait qu’il s’agit de deux états-nations, c’est-à-dire qu’Israël considère l’état palestinien comme étant l’Etat du peuple palestinien et que les Palestiniens reconnaissent quant à eux Israël comme l’état du peuple juif.

Dans le domaine militaire, Israël devrait exiger que différentes restrictions soient imposées au futur Etat palestinien, des restrictions considérées comme nécessaires pour garantir la sécurité de l’Etat juif. Les détails de ces restrictions sont débattus à l’heure actuelle entre représentants israéliens et américains, dont les hommes du général Keith Dayton qui se trouvent actuellement en Israël.

Le Maariv rapporte par ailleurs que Noam Shalit, père du soldat captif Guilad Shalit, devrait partir la semaine prochaine pour Washington où il effectuera une série de rencontres avec des responsables américains. M. Shalit devrait demander à ses interlocuteurs d’user de leur influence afin de promouvoir la libération de son fils.

Avigdor Liberman n’est pas invité en Egypte

Le Haaretz rapporte que le Président égyptien, Hosni Moubarak, a annoncé hier que le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, n’était pas invité à se rendre au Caire. Selon le dirigeant égyptien, seul le Premier ministre Netanyahu a été invité à effectuer une visite en Egypte, et aucun autre ministre n »est censé l’accompagner. Cette annonce vient démentir les informations publiées hier dans la presse israélienne, selon lesquelles le ministre égyptien Omar Suleiman, qui a effectué une visite de travail en Israël, a invité Liberman en Egypte.

INTERIEUR

Netanyahu a présenté un plan de sauvetage économique

Le Premier ministre Binyamin Netanyahu et son ministre des Finances Yuval Steinitz ont présenté hier, lors d’une conférence de presse conjointe, le plan de sauvetage économique qu’il ont élaboré pour les années 2009 et 2010, rapporte le Haaretz. Ce plan, baptisé « freinage et élan », est destiné à résoudre la crise du crédit que connaît l’économie israélienne, freiner la hausse du chômage, accroître les investissements gouvernementaux dans les infrastructures et réformer plusieurs institutions dépendant de l’Etat. Il inclut entre autres une réduction des impôts dans le cadre d’une réforme applicable sur huit ans, de 2009 à 2016, des réformes structurelles importantes de la direction nationale des ports, de la compagnie d’électricité et de l’administration des terres d’Israël et, enfin, la création de polices municipales qui viendront s’ajouter à la police nationale existante.

Selon le journal, ce plan économique devrait également comprendre des coupes budgétaires importantes à hauteur de 10 à 15 milliards de shekels.


REVUE DE LA PRESSE ISRAELIENNE - Jeudi 23 avril 2009

Diplomatie

Omar Suleiman a invité Avigdor Liberman à se rendre au Caire

Le ministre égyptien chargé des services de renseignements, Omar Suleiman, a rencontré hier à Jérusalem le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liberman, et l’a invité à se rendre au Caire. Selon le Haaretz, cette invitation s’inscrit dans le cadre des efforts pour dissiper les tensions entre Le Caire et le chef de la diplomatie israélienne.

Le Yediot Aharonot rappelle que cette invitation intervient une semaine seulement après que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré qu’Avigdor Liberman n’entrerait pas en Egypte tant qu’il maintiendrait ses positions. Le journal explique que lors des contacts intensifs qui ont précédé la rencontre, les Egyptiens ont posé cinq conditions à sa tenue : qu’Avigdor Liberman s’excuse pour s’en être pris au président Moubarak ; qu’il s’exprime sur l’importance régionale de l’Egypte et sur les liens stratégiques unissant les deux pays ; que la rencontre se tienne sous l’égide du cabinet du Premier ministre et non du ministère de Affaires étrangères ; qu’elle demeure confidentielle jusqu’au dernier moment ; et, enfin, qu’elle se tienne en l’absence de journalistes ou de photographes. Selon un haut responsable égyptien, c ! e n’est qu’après l’accpetationde ces conditions que les Egyptiens ont donné leur feu vert à la rencontre avec Suleiman. Toutefois, le journal note que Liberman a refusé de s’excuser et s’est contenté de faire l’éloge du président Moubarak, d’Omar Suleiman et du rôle central et positif joué par l’Egypte dans la région.

Toujours selon le Yediot Aharonot, la rencontre s’est tenue dans une ambiance amicale. A son issue, les deux hommes ont publié un communiqué dans lequel ils font part de leur volonté de poursuivre leur coopération et considèrent les relations israélo-égyptiennes comme primordiales pour la sécurité et la paix dans la région.

Avant sa rencontre avec Avigdor Liberman, Omar Suleiman s’est entretenu avec le Premier ministre Binyamin Netanyahu et avec son ministre de la Défense, Ehud Barak, et les a invités officiellement à se rendre en Egypte. Le journal note que lors de ces entretiens, Suleiman a souligné qu’aux yeux de l’Egypte, la menace iranienne concerne les deux pays, et que la découverte de la cellule du Hezbollah sur le son sol constitue pour l’Egypte un tournant important. Selon un responsable diplomatique israélien cité par le journal, L’Egypte comprend aujourd’hui plus que jamais que l’Iran et ses branches régionales représentent la principale menace pour la région.

Des pays européens appellent à geler le rehaussement des relations avec Israël

Selon un document interne du ministère des Affaires étrangères rédigé la semaine dernière et révélé par le Haaretz, depuis l’opération « Plomb durci » dans la bande de Gaza et suite aux réactions que cette opération a suscitées au sein de l’opinion publique européenne, des responsables diplomatiques de plusieurs pays de l’Union européenne appellent à geler le rehaussement de relations entre l’Union et Israël.

Quatre pays européens ont d’ores et déjà fait savoir que si Israël n’accepte pas la principe de « deux Etats pour deux peuples », ils s’opposeraient à la poursuite des pourparlers concernant le rehaussement des relations. Or, pour que ce rehaussement puisse se poursuivre, il doit être accepté à l’unanimité.

Le journal ajoute que lors de sa rencontre avec le directeur général adjoint du ministère suédois des Affaires étrangères, Robert Rydberg, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a expliqué que le nouveau gouvernement était en train de réexaminer sa politique concernant le processus de paix. M. Rydberg, dont le pays présidera l’Union européenne à partir du 1er juillet, a répliqué qu’en attendant le rehaussement des relations entre l’Union et Israël sera lui aussi mis en attente. Un tel gel risque de porter atteinte principalement aux relations dans les domaines culturel et scientifique, aux échanges d’experts et aux délivrances de bourses.

Israël-Palestiniens

Tsahal publie les résultats d’enquêtes sur l’opération à Gaza

Le chef d’état-major adjoint, Dan Harel, a présenté hier les conclusions de cinq commissions d’enquêtes chargées d’examiner le comportement de Tsahal durant l’opération « Plomb durci » dans la bande de Gaza. Ces enquêtes, écrit le Maariv, ont notamment étudié plusieurs cas de destruction de bâtiments et d’infrastructures, des cas dans lesquels des civils ont été tués, des cas de tir vers des équipes médicales, des cas dans lesquelles des installations de l’ONU ont été touchées et l’utilisation de munitions contenant du phosphore.

« Tsahal a agi à Gaza conformément au droit international, en faisant preuve d’un niveau moral et d’un professionnalisme élevés face à un ennemi qui a intentionnellement commis des actes terroristes contre la population israélienne en utilisant les habitants de la bande de Gaza comme bouclier humain », a déclaré le général Harel ajoutant qu’un nombre d’erreurs avait été commises mais que dans aucun des cas des soldats israéliens n’avaient visé intentionnellement des civils innocents.

Selon la commission chargée d’enquêter sur la destruction de bâtiments, 636 immeubles ont été détruits dans la bande de Gaza, la plupart par des bulldozers. Toutefois, affirme la commission, ces destructions sont proportionnées au nombre de bunkers souterrains installés par le Hamas au cœur de la population civile et à l’usage de maisons comme lieux de tir de roquettes ou comme arsenaux.

Une autre commission a examiné sept cas dans lesquels des civils avaient été tués. Le plus dramatique de ces cas est le bombardement de la maison de la famille al-Dahia à Gaza dans lequel vingt et un membres de la famille avaient trouvé la mort. Selon l’enquête, ce sont des informations erronées sur l’emplacement d’un arsenal du Hamas qui ont mené au bombardement de la maison, située à quelques dizaines de mètres de là. Pour l’armée, il s’agit là d’une « faute professionnelle susceptible d’arriver dans des situations de combats intensifs ».

Dans un autre cas, l’aviation israélienne a visé un camion transportant des bombonnes de gaz tuant huit personnes, dont quatre hommes armées. Selon l’enquête, l’ordre de tirer vers le camion a été donné ses passagers ayant été pris par erreur pour des terroristes transportant des roquettes Grad.

La commission d’enquête chargée d’examiner les tirs vers des équipes médicales est parvenue à la conclusion que le Hamas a fait un usage systématique d’ambulances et de personnel médical pour pouvoir déplacer ses combattants et transporter des armes. Des ambulances ont été la cible de tirs israéliens mais uniquement dans des cas où elles circulaient sans coordination préalable avec les autorités militaires et parfois alors qu’elles n’affichaient pas de signe distinctif.

De même, selon l’enquête il apparaît que le Hamas à fait usage de véhicules et de bâtiments appartenant aux Nations-Unies et a tiré des roquettes à partir de zones contiguës à ces sites. Dans aucun des treize cas examinés par la commission d’enquête les installations de l’ONU n’ont été visées intentionnellement.

Enfin, une commission d’enquête a établi que Tsahal a fait usage d’obus au phosphore, notamment pour des besoins de marquage, mais uniquement à l’extérieur de zones habitées. L’armée a également utilisé des obus fumigènes contenant des résidus de phosphore, toutefois, il s’agit de munitions standards utilisées par de nombreuses armées et ne pouvant causer que des brûlures légères.

Selon le Haaretz, la coalition des organisations de défense des droits de l’homme a rejeté les résultats de ces enquêtes et appelé à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, ne dépendant pas de l’armée./.



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