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Le Président Pérès reçoit Netanyahu et Livni pour les convaincre de collaborer
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Article mis en ligne le 20 février 2009

Le président Shimon Pérès a terminé hier ses consultations avec les différents groupes parlementaires de la Knesset nouvellement élue. Au cours de ces entretiens, rapporte le Haaretz, six partis – le Likoud, Israël Béteinou, Shas, Yehadout Hatora, Ha’ihuoud Haleoumi et Habayit Hayehoudi – soit soixante-cinq députés, ont émis le souhait que la mission de former le prochain gouvernement soit confiée au président du Likoud, Binyamin Netanyahou.

La présidente de Kadima, Tzipi Livni n’est soutenue que par les vingt-huit députés de son parti, les cinq autres formations – le Parti travailliste, Raam-Taal, Hadash, Méretz et Balad – n’ayant recommandé aucun candidat au poste de Premier ministre.

Avant de confier la mission de former le gouvernement à Binyamin Netanyahu, le Président Pérès s’entretiendra ce matin en tête-à-tête avec celui-ci puis avec Tzipi Livni, afin de les convaincre de former un gouvernement réunissant leurs deux partis.

Hier, Mme Livni a réaffirmé qu’elle ne se joindrait pas à un gouvernement Netanyahu où siègeraient Shas, Habayit Hayehoudi et Ha’ihoud Haleoumi. « C’est un gouvernement qui causera du tort à Israël. Il ne sera pas stable et je ne serai pas celle qui sauvera Netanyahu de lui-même et de ses partenaires », a-t-elle déclaré. La présidente de Kadima a également adressé hier un SMS au quatre-vingts mille adhérents de son parti dans lequel elle affirme que Kadima doit être « une alternative d’espoir » et doit siéger dans l’opposition.

Malgré cela, Binyamin Netanyahu a l’intention de proposer à Kadima et au parti travailliste de rejoindre son gouvernement. « Les grands défis auxquels doit faire face Israël – L’Iran, le terrorisme, la crise économique et la baisse de l’emploi – nous ordonnent de former un large gouvernement d’union », a-t-il déclaré hier. Dans l’entourage de M. Netanyahu, écrit le Yediot Aharonot, on estime qu’il est possible de convaincre Kadima de rejoindre le gouvernement, malgré les propos très fermes de Tzipi Livni. Pour cela, Binyamin Netanyahu pourrait proposer à Kadima les portefeuilles des Affaires étrangères et de la Défense et envisagerait même d’offrir à Tzipi Livni le titre de Premier ministre suppléant, un titre traditionnellement donné à un ministre appartenant au même parti que le chef de gouvernement.

Selon le journal, lors de conversations privées, le président du Likoud aurait cependant rejeté l’idée d’Avigdor Lieberman d’un « gouvernement à trois » formé du Likoud, de Kadima et d’Israël Béteinou. Pour Binyamin Netanyahu il est en effet hors de question de former un gouvernement sans le parti orthodoxe-séfarade Shas.

En cas de refus de Kadima, Binyamin Netanyahu n’aura d’autre choix que de former un gouvernement de droite avec Israël Béteinou, Shas, Yehadout Hatora, Ha’ihuoud Haleoumi et Habayit Hayehoudi. Toutefois, écrit le journal, il sait bien qu’un tel gouvernement a peu de chances de tenir quatre ans et sera paralysé par les demandes des petits partis.

Du côté de Kadima, même si officiellement tous les responsables du parti soutiennent la position de Tzipi Livni, en privé certains d’entre eux estiment que tout reste encore possible. « Si Netanyahu fait une offre sérieuse et honnête, on peut en discuter », affirment-ils. Le ministre des Transports Shaul Mofaz, numéro deux de Kadima, aurait, lui, déclaré à ces proches : « L’opposition c’est une option, pas une obsession ».

* Israël-Palestiniens

Nouveaux tirs de roquettes

Alors que les négociations entre Israël et le Hamas sur un accord de trêve semblent être dans l’impasse, les tirs de roquettes sur Israël s’intensifient, écrit le Yediot Aharonot. Hier soir, une roquette de type Grad a atterri dans une zone inhabitée près de la ville de Netivot, à une vingtaine de kilomètres de la bande de Gaza.. Peu de temps auparavant, une autre roquette s’est abattue près de Sdérot. Dans ces deux cas, il n’y a pas eu de dégât. Le journal rappelle que depuis la fin de l’opération « Plomb durci », quatre-vingt trois roquettes et obus de mortier ont été tirés vers le territoire israélien. Ce matin, rapporte le site YNET du Yediot Aharonot, une dizaine d’obus de mortier ont été tirés vers des localités israéliennes voisines de la bande de Gaza, toujours sans faire de dégât.

Hier aux alentours de midi, l’aviation israélienne a bombardé six tunnels servant à la contrebande d’armes sous la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza. On ne déplore pas de victime du côté palestinien. Pour Tsahal, la responsabilité de cette escalade incombe au Hamas, qui chercherait par ces actes à faire pression sur Israël afin que soit conclu rapidement un nouvel accord de trêve.

Toujours selon le Yediot Aharonot, l’émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, a déclaré hier lors d’une rencontre avec des responsables de la communauté juive américaine que la scission palestinienne rend les progrès du processus de paix difficiles et que, par conséquent, les Etats-Unis soutiennent les efforts égyptiens visant à réconcilier les factions palestiniennes et à permettre la création d’un gouvernement d’union nationale. M. Mitchell a cependant estimé que pour que cela se réalise, il faudra que le Hamas accepte tout d’abord les conditions du Quartette de la communauté internationale.

George Mitchell a par ailleurs affirmé que « la paix économique » avec les Palestiniens, promue par Binyamin Netanyahu, ne suffira pas, et qu’il faudra agir parallèlement sur le développement économique, le processus diplomatique, les dispositifs de sécurité et le développement des infrastructures palestiniennes.

Le Haaretz se fait écho de la visite d’une délégation de parlementaires américains à Gaza, hier. Selon le journal, il s’agit de la première visite de représentants officiels américains à Gaza depuis cinq ans. Le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, John Kerry, et les membres du Congrès Keith Elisson et Brian Baird se sont entretenus à Gaza avec des responsables de l’ONU de la reconstruction de la bande de Gaza, mais n’ont pas rencontré de représentants du Hamas. Le journal rappelle que depuis qu’un convoi de diplomates américains a été touché dans l’explosion d’une mine à Gaza en octobre 2003, l’entrée dans la bande de Gaza était interdite aux représentants américains officiels pour des raisons de sécurité.

Au cours de cette visite, le sénateur John Kerry a souligné que la politique américaine vis-à-vis du Hamas n’a pas changé. Aujourd’hui, il devrait partir pour Damas où il rencontrera le Président Assad en compagnie du président la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, Howard Berman. Les deux hommes sont les responsables américains de plus haut rang à se rendre à Damas depuis la visite de la présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, il y a un an et demi



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