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Une coalition Livni-Netanyahu pourrait se dessiner en Israël
L’Express | Reuters
Article mis en ligne le 13 février 2009

La centriste Tzipi Livni et le conservateur Benjamin Netanyahu pourraient former un gouvernement d’union nationale en Israël après la courte victoire électorale du parti Kadima de la première sur le Likoud dirigé par le second, déclare-t-on de sources politiques. Une telle alliance permettrait de surmonter le blocage politique résultant des législatives de mardi, mais elle n’en freinerait pas moins les efforts des Etats-Unis pour relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens.

Les résultats définitifs des élections, publiés jeudi soir après dépouillement du vote des militaires et des prisonniers, n’ont pas modifié le rapport de forces apparu initialement - Kadima obtenant 28 sièges parlementaires et le Likoud 27.

Le reste des sièges se répartit entre dix formations parmi lesquelles figure le Parti travailliste d’Ehud Barack, ancien Premier ministre comme Netanyahu. Les travaillistes, qui dominaient naguère la politique israélienne, n’ont obtenu que 13 sièges, le plus mauvais score de leur histoire.

Devant le caractère serré des résultats, Livni et Netanyahu rivalisent encore pour obtenir du président Shimon Peres le poste de Premier ministre, qu’il n’attribuera qu’après avoir consulté les dirigeants des partis la semaine prochaine.

Les résultats deviendront officiels le 18 février. Peres aura ensuite sept jours pour désigner la personnalité chargée de former un gouvernement dans un délai de six semaines.

Le soir des élections, Livni avait engagé Netanyahu à la rejoindre dans un gouvernement dont elle prendrait la tête - ce qu’elle avait déjà proposé l’an dernier avant d’opter pour des élections anticipées. Netanyahu revendique aussi le poste de Premier ministre.

Selon le journal à grand tirage Maariv, des pourparlers ont lieu en coulisse sur la mise en place d’une « grande coalition » regroupant Kadima, le Likoud et le Parti travailliste. Ensemble, ces partis détiendraient 68 sièges sur un total de 120 à la Knesset, note Ben Caspit, politologue de Maariv.

L’union de ces trois formations laïques pourrait entraîner une révision des règles électorales de nature à réduire le poids des petits mouvements religieux et des groupes marginaux.

Le camp de Livni n’a encore fait aucun commentaire à ce sujet. L’information a été démentie par un membre du Likoud, Yisraël Katz, qui a toutefois déclaré à la radio que son parti était intéressé par une coalition avec Kadima mais dirigée par Netanyahu.

« Si l’on s’en tient aux faits, la situation est très claire, seul Netanyahu peut mettre sur pied une coalition majoritaire », a noté Katz.

Le vice-Premier ministre sortant Haïm Ramon, membre de Kadima et proche de Livni, a déclaré à la radio militaire que le parti ne joindrait « aucun gouvernement d’extrême droite. » Il a ajouté qu’une coalition devrait être dirigée par Livni du fait que son parti a obtenu le plus de sièges.

Des députés du Likoud et du Parti travailliste conviennent qu’une coalition pourrait intégrer le parti d’extrême droite Yisraël Beitenu d’Avigdor Lieberman, qui a obtenu 15 sièges et n’a exclu aucune option.

Stas Messejnikov, député du parti de Lieberman, a déclaré à Radio Israël que « la recette la plus sûre pour une coalition stable » serait une coalition avec Kadima et le Likoud, mais il n’a pas dit qui devrait la diriger.

Sur la base des résultats, les partis situés à la droite de Kadima détiennent 65 sièges, contre 55 pour Kadima et la gauche - si l’on inclut dans la gauche les 11 sièges des partis à dominante arabe. Ceux-ci ne sont guère susceptibles d’entrer dans un gouvernement mais soutiennent les Premiers ministres qu’ils jugent favorables à la paix avec les Palestiniens.

Si Peres choisissait Netanyahu parce qu’il paraît en mesure de constituer une majorité de droite, ce serait la première fois dans l’histoire d’Israël que le parti ayant obtenu le plus de sièges lors d’élections législatives ne dirigerait pas le gouvernement.

Peres pourrait aussi demander aux deux principaux partis de convenir d’un partage du pouvoir. En 1984, les principales formations du pays y avaient été encouragées en raison d’une impasse politique. Peres, alors chef du Parti travailliste, avait exercé les fonctions de Premier ministre durant deux ans, et l’ex-dirigeant du Likoud Yitzhak Shamir deux ans également.

Livni avait dirigé l’an dernier, avec l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, les principaux pourparlers de paix israélo-palestiniens.
Benjamin Netanyahu se montre plus réticent sur le principe de la restitution de terres occupées et d’une réduction des colonies juives en échange de la paix.



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