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Gaza : la France demande à Israël de permettre le passage de matériels humanitaires
Article mis en ligne le 23 janvier 2009

« Nous avons constaté des blocages par les autorités israéliennes concernant le passage de certains matériels humanitaires et des diplomates ?. Nous demandons aux autorités israéliennes de lever ces blocages compte tenu de la gravité de la situation humanitaire », a déclaré au cours d’un point presse électronique, jeudi 22 janvier, Frédéric Desagneaux, porte-parole adjoint

Cette demande fait écho à la réunion hier à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Union européenne en présence de Tzipi Livni sur la situation dans la bande de Gaza. Les ministres ont demandé la réouverture immédiate des points de passage et ont à nouveau appelé Israël à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire afin de répondre aux besoins des populations civiles dans la bande de Gaza.

Les ministres ont également rappelé la disponibilité de l’Union européenne à contribuer à la lutte contre la contrebande d’armes à destination de Gaza. Les moyens techniques,diplomatiques et militaires, notamment navals, qui pourront être utilisés sont actuellement à l’étude.

Ils ont souligné leur détermination à continuer à aider l’Autorité palestinienne à mettre en place les institutions d’un Etat palestinien viable. La relance d’un processus de paix permettant d’aboutir à la création d’un Etat palestinien vivant aux côtés d’Israël dans la paix et la sécurité est une priorité essentielle.

Voici le point de presse de Bernard Kouchner (Bruxelles, 21 janvier 2009)

Il faut absolument que l’aide que l’on appelle « humanitaire » - la définition du mot « humanitaire » étant de mon point de vue très politique - soit acheminée. Ouvrez les portes ! C’est absolument indispensable. On ne peut pas faire comme si le cessez-le-feu n’existait pas et revenir à ce qui s’est passé avant. Ouvrez les portes ! Voilà ce que nous avons demandé, les Vingt-sept, unis, d’une seule voix. Nous avons prié, supplié pour que les portes s’ouvrent. Mme Tzipi Livni a répondu qu’elle était très étonnée et qu’en effet l’aide humanitaire devait passer. Nous verrons bien demain.

Le processus de discussions s’opère en deux temps : nous nous sommes entretenus avec Mme Livni, nous l’avons écoutée, et puis nous nous entretiendrons, dimanche, avec nos amis arabes, nous les écouterons également. Enfin, nous nous prononcerons au CAG de lundi. Je pense que ces entretiens sont très utiles.

Q - Mais Mme Livni n’a parlé que d’une ouverture humanitaire ou bien s’agit-il d’une ouverture totale ?

R - Ne confondons pas l’aide d’urgence, absolument nécessaire tout de suite, et ce que l’on appelle la reconstruction. Cependant, si l’on considère que l’eau est nécessaire, alors il faut reconstruire les canalisations, etc.

Q - Sous quel contrôle ?

R - Nous sommes prêts à contrôler, nous l’avons dit. Les Israéliens et les Egyptiens sont sûrement prêts à contrôler aussi.

Pour le moment, les portes sont fermées et beaucoup plus qu’on ne le croit. Par exemple, pour ce qui concerne l’hôpital français, les équipes françaises sont à Rafah ; on les envoie à Gaza et on les renvoie à Rafah : cela n’est pas supportable. On ne peut pas à la fois être très satisfaits que les roquettes ne tombent plus sur Israël, que l’armée israélienne n’avance plus, se retire et faire comme si de rien n’était.

Q - Ce double cessez-le-feu, c’est aussi l’ouverture avec l’aide humanitaire ?

R - Il s’agit de faire en sorte que la vie redevienne possible. Je parle de l’aide humanitaire mais je l’inscris dans une dimension politique beaucoup plus large.

Chaque jour est un combat. Pendant trois semaines, nous avons mené ce combat pour le cessez-le-feu, la France et l’Union européenne ; nous avons réussi.

Q - Il y avait un deuxième point : la réouverture notamment…

R - …Nous n’avons abordé qu’un seul point.

Q - Y aura-t-il un début de dialogue éventuel avec le Hamas ?

R - J’ai dit très clairement à l’Assemblée nationale que nous ne parlons pas au Hamas. Mais, il est évident que s’il participe au processus de paix - comme par exemple l’OLP qui demande un semblant, non pas de gouvernement d’union nationale, mais d’unité -, nous serons prêts dès lors au fait que le Hamas offre des perspectives de négociation et de paix comme tout le monde.



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